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«Les pouvoirs publics méprisent les syndicats autonomes »
Meziane Meriane, porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 11 - 2008

Au premier jour de la grève de la fonction publique, il ressort un manque flagrant de communication entre les syndicats et les pouvoirs publics, mais aussi un dysfonctionnement au sein même du mouvement syndical autonome. Le porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes, Meziane Meriane, nous en parle.
Au premier jour de la grève de la fonction publique, il ressort un manque flagrant de communication entre les syndicats et les pouvoirs publics, mais aussi un dysfonctionnement au sein même du mouvement syndical autonome. Le porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes, Meziane Meriane, nous en parle.
Midi Libre : Comment peut-on évaluer le travail des syndicats autonomes en Algérie ?
Meziane Meriane : Le travail des syndicats autonomes en Algérie s'évalue par ce qu'ils font sur le terrain. On est là. Ça se voit, ça s'entend et ça se sent. Contrairement au syndicat privilégié par les pouvoirs publics (UGTA) qui est totalement absent du terrain. C'est un constat amer : en Algérie, il existe un multipartisme mais il n'existe pas de « multi syndicalisme » étant donné que les syndicats autonomes sont marginalisés et exclus de toutes les négociations. En dépit de cette situation, les syndicats autonomes n'abandonnent pas.
Qu'est-ce qu'ont concrétisé ces syndicats autonomes jusqu'à aujourd'hui ?
Je peux vous citer plusieurs exemples. Les 5.000 DA qu'on a arrachés en 2003, c'en est un. On avait initié un mouvement de protestation dans le palier secondaire. L'augmentation a fini par toucher tous les paliers de l'enseignement. Un autre mouvement a été initié en 2005 et a pu arracher 4 000 DA aussi. Ainsi, au bout de trois ans, on a pu faire augmenter les salaires de 9.000 DA, ce qui n'est pas négligeable. Cela sans oublier les statuts particuliers pour lesquels on se bat depuis des années. Malgré les imperfections actuelles, on peut dire qu'on a réussi à améliorer beaucoup d'aspects dans ces statuts.
Concernant, justement, les 9.000 DA d'augmentation, les pouvoirs publics prétendent qu'ils ont satisfait vos revendications, mais que vous continuez toujours à demander plus. Quelle est votre réponse sur ce point ?
Ce qui nous est donné par la main droite nous est repris par la main gauche. L'inflation qu'a connue le pays ces deux dernières années a dévalorisé l'augmentation en question. Tout ce qu'on cherche, c'est préserver le pouvoir d'achat du fonctionnaire qui connaît une détérioration sans égale. Même les 9 000 DA en question ne la rattrapent pas. Il faut que les salaires soient indexés sur le pouvoir d'achat, c'est tout ce qu'on demande.
Si vous devriez choisir un adjectif pour qualifier la nature des relations entre les syndicats autonomes et les pouvoirs publics lequel allez-vous choisir ?
Méprisant. C'est l'adjectif adéquat pour qualifier cette relation. Les pouvoirs publics méprisent les syndicats autonomes. C'est toujours le silence radio qui leur est réservé comme réponse lorsqu'on organise des mouvements de protestation. Ils ne communiquent jamais. Ils ne répondent jamais ni positivement ni négativement. Ce silence est méprisant. A plusieurs reprises on avait fait des demandes d'audience qui sont restées lettres mortes puisqu'aucune suite ne leur a été donnée.
Existe-t-il des rapports entre les syndicats autonomes et l'UGTA ?
Les relations entre les deux sont inexistantes. Comme je l'ai déjà dit, l'UGTA est complètement absente du terrain. Toutefois, on aurait aimé que l'UGTA se prononce sur les problèmes posés par les syndicats autonomes ou qu'elle agisse en coopération avec eux.
Pourquoi existe-t-il deux corporations syndicales et non une (la Coordination et l'Intersyndicale)?
Quand on a mis en place en 2007 la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique on a publié un communiqué dans lequel on a appelé tous les syndicats à faire partie de cette corporation. Il y a des syndicats qui ont plus d'un sigle tels que le SATEF, le SNTE et le SNAPAP. Cependant, l'existence de deux pôles ne cause aucun problème sur le terrain. Même si on ne peut pas s'unir dans un même organisme, on arrive tout de même à converger autour de certaines actions. Avril 2008 par exemple on a eu une action commune.
Pourquoi le mouvement syndical algérien connaît-il autant de conflits internes ?
Il y a principalement un problème de leadership. De plus, l'harmonie du combat syndical dépend des capacités de lutte des uns et des autres. En ce qui concerne les problèmes récents (le retrait du SNTE) je crois que c'est plutôt une bonne chose, au moins on sait sur qui on peut compter et sur qui on ne le peut pas.
Propos recueillis par L. B.
Midi Libre : Comment peut-on évaluer le travail des syndicats autonomes en Algérie ?
Meziane Meriane : Le travail des syndicats autonomes en Algérie s'évalue par ce qu'ils font sur le terrain. On est là. Ça se voit, ça s'entend et ça se sent. Contrairement au syndicat privilégié par les pouvoirs publics (UGTA) qui est totalement absent du terrain. C'est un constat amer : en Algérie, il existe un multipartisme mais il n'existe pas de « multi syndicalisme » étant donné que les syndicats autonomes sont marginalisés et exclus de toutes les négociations. En dépit de cette situation, les syndicats autonomes n'abandonnent pas.
Qu'est-ce qu'ont concrétisé ces syndicats autonomes jusqu'à aujourd'hui ?
Je peux vous citer plusieurs exemples. Les 5.000 DA qu'on a arrachés en 2003, c'en est un. On avait initié un mouvement de protestation dans le palier secondaire. L'augmentation a fini par toucher tous les paliers de l'enseignement. Un autre mouvement a été initié en 2005 et a pu arracher 4 000 DA aussi. Ainsi, au bout de trois ans, on a pu faire augmenter les salaires de 9.000 DA, ce qui n'est pas négligeable. Cela sans oublier les statuts particuliers pour lesquels on se bat depuis des années. Malgré les imperfections actuelles, on peut dire qu'on a réussi à améliorer beaucoup d'aspects dans ces statuts.
Concernant, justement, les 9.000 DA d'augmentation, les pouvoirs publics prétendent qu'ils ont satisfait vos revendications, mais que vous continuez toujours à demander plus. Quelle est votre réponse sur ce point ?
Ce qui nous est donné par la main droite nous est repris par la main gauche. L'inflation qu'a connue le pays ces deux dernières années a dévalorisé l'augmentation en question. Tout ce qu'on cherche, c'est préserver le pouvoir d'achat du fonctionnaire qui connaît une détérioration sans égale. Même les 9 000 DA en question ne la rattrapent pas. Il faut que les salaires soient indexés sur le pouvoir d'achat, c'est tout ce qu'on demande.
Si vous devriez choisir un adjectif pour qualifier la nature des relations entre les syndicats autonomes et les pouvoirs publics lequel allez-vous choisir ?
Méprisant. C'est l'adjectif adéquat pour qualifier cette relation. Les pouvoirs publics méprisent les syndicats autonomes. C'est toujours le silence radio qui leur est réservé comme réponse lorsqu'on organise des mouvements de protestation. Ils ne communiquent jamais. Ils ne répondent jamais ni positivement ni négativement. Ce silence est méprisant. A plusieurs reprises on avait fait des demandes d'audience qui sont restées lettres mortes puisqu'aucune suite ne leur a été donnée.
Existe-t-il des rapports entre les syndicats autonomes et l'UGTA ?
Les relations entre les deux sont inexistantes. Comme je l'ai déjà dit, l'UGTA est complètement absente du terrain. Toutefois, on aurait aimé que l'UGTA se prononce sur les problèmes posés par les syndicats autonomes ou qu'elle agisse en coopération avec eux.
Pourquoi existe-t-il deux corporations syndicales et non une (la Coordination et l'Intersyndicale)?
Quand on a mis en place en 2007 la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique on a publié un communiqué dans lequel on a appelé tous les syndicats à faire partie de cette corporation. Il y a des syndicats qui ont plus d'un sigle tels que le SATEF, le SNTE et le SNAPAP. Cependant, l'existence de deux pôles ne cause aucun problème sur le terrain. Même si on ne peut pas s'unir dans un même organisme, on arrive tout de même à converger autour de certaines actions. Avril 2008 par exemple on a eu une action commune.
Pourquoi le mouvement syndical algérien connaît-il autant de conflits internes ?
Il y a principalement un problème de leadership. De plus, l'harmonie du combat syndical dépend des capacités de lutte des uns et des autres. En ce qui concerne les problèmes récents (le retrait du SNTE) je crois que c'est plutôt une bonne chose, au moins on sait sur qui on peut compter et sur qui on ne le peut pas.
Propos recueillis par L. B.


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