Les planchers des étages supérieurs de l'immeuble situé à la rue Jean Jaurès se sont affaissés du 5e au 2e étage causant ainsi un mouvement de panique dans tout le quartier. Les planchers des étages supérieurs de l'immeuble situé à la rue Jean Jaurès se sont affaissés du 5e au 2e étage causant ainsi un mouvement de panique dans tout le quartier. La population de Bab El-Oued est en émoi. Un terrible drame a endeuillé hier matin le quartier le plus populaire de la capitale. Ainsi, hier vers les coups de 7h, un immeuble vétuste de cinq étages s'est partiellement effondré, faisant un mort, a-t-on constaté sur place. Les planchers des étages supérieurs de l'immeuble situé à la rue Jean Jaurès se sont affaissés du 5e au 2e étage causant ainsi un mouvement de panique dans tout le quartier. La victime, habitant le 2e étage, n'a été retirée des décombres qu'aux environs de 10h00, a souligné la Protection civile présente, heureusement, sur les lieux dès l'annonce de l'effondrement. Signalons également que les recherches sont toujours en cours pour trouver d'éventuelles autres victimes. Quant à la personne décédée, la quarantaine à peine, elle a été évacuée en retard vers l'hôpital Lamine-Debaghine, a-t-on encore appris de la part de plusieurs témoins oculaires. Il faut savoir que pas moins 16 familles résident dans l'immeuble qui, selon eux, "menaçait ruines et avait été classé d'abord zone "rouge" après les inondations survenues au quartier de Bab El-Oued en novembre 2001, puis zone "orange 4" après le séisme de mai 2003". Un balcon du quatrième étage s'est effondré, il y a près d'un an, selon les mêmes habitants qui ont exprimé leur désarroi du fait qu'ils se trouvent actuellement sans abri et attendent d'être relogés "dans l'immédiat". Par ailleurs, ces habitants désormais sinistrés ne cachent pas leur colère à l'égard des élus locaux et des autorités publiques. « Ce bâtiment a été classé dangereux en 1992. Depuis, il n'a jamais cessé de se dégrader. Les autorités publiques savaient pertinemment que nos vies étaient en danger. Nous nous sommes d'ailleurs plaints à maintes reprises au wali délégué qui n'a jamais cherché à nous écouter. Il nous déclarait toujours son incompétence dans cette affaire. Aujourd'hui, il ne s'est même pas déplacé pour s'enquérir de notre situation», déplore Ali dont les membres de sa famille, fort heureusement, n'avaient pas passé la nuit dans leur appartement précaire. « Cet incident est un crime. Les pouvoirs publics et à leur tête le wali délégué de Bab El-Oued étaient tous au courant de l'état très précaire de cette bâtisse. Après le séisme de 2003, on nous a relogés dans un établissement scolaire pendant seulement quelques semaines. Aucun responsable n'a voulu prendre en charge notre dossier sachant que nous pouvions périr dans ce bâtiment à n'importe quel moment », affirme de son côté Mohamed, un autre habitant de ce bâtiment qui dissimule difficilement ses larmes. Visiblement encore très marqué par le choc, notre interlocuteur poursuit : «Croyez-moi, la mort de notre ami Mourad qui s'apprêtait à se marier l'été prochain ne sera pas vaine. Nous allons nous regrouper en un collectif et déposer plainte contre l'Etat qui est à nos yeux responsable de ce crime». De leur côté, les autres habitants du quartier n'ont pas hésité à nous faire part de leur angoisse concernant l'état de leurs bâtiments. « Nous sommes très bouleversés par ce drame. Il s'agit tout de même de nos voisins avec lesquels nous avons partagé d'innombrables moments de bonheur. Cependant, nous aussi, nous vivons le même calvaire car notre bâtiment comme beaucoup d'autres à Bab El-Oued menace ruines. Les autorités connaissent notre situation et pourtant ils ne réagissent pas. Faut-il attendre qu'un autre drame se produise ? », S'interroge aâmi Said, qui s'évertue à nous montrer les autres bâtisses classées « rouge ». Et, malheureusement, le quartier en pullule. Pour rappel, 22.000 logements dans la capitale sont vétustes. Pour de nombreux experts architectes, Alger la Blanche est précocement vieille. Des quartiers entiers vivent l'abandon et des immeubles portent d'hideuses balafres contre lesquelles les municipalités n'ont effectué que des opérations de colmatage. Dans l'attente d'un véritable plan d'actions pour les réhabiliter, ces bâtiments en ruines constituent aujourd'hui un véritable danger public. S. A. La population de Bab El-Oued est en émoi. Un terrible drame a endeuillé hier matin le quartier le plus populaire de la capitale. Ainsi, hier vers les coups de 7h, un immeuble vétuste de cinq étages s'est partiellement effondré, faisant un mort, a-t-on constaté sur place. Les planchers des étages supérieurs de l'immeuble situé à la rue Jean Jaurès se sont affaissés du 5e au 2e étage causant ainsi un mouvement de panique dans tout le quartier. La victime, habitant le 2e étage, n'a été retirée des décombres qu'aux environs de 10h00, a souligné la Protection civile présente, heureusement, sur les lieux dès l'annonce de l'effondrement. Signalons également que les recherches sont toujours en cours pour trouver d'éventuelles autres victimes. Quant à la personne décédée, la quarantaine à peine, elle a été évacuée en retard vers l'hôpital Lamine-Debaghine, a-t-on encore appris de la part de plusieurs témoins oculaires. Il faut savoir que pas moins 16 familles résident dans l'immeuble qui, selon eux, "menaçait ruines et avait été classé d'abord zone "rouge" après les inondations survenues au quartier de Bab El-Oued en novembre 2001, puis zone "orange 4" après le séisme de mai 2003". Un balcon du quatrième étage s'est effondré, il y a près d'un an, selon les mêmes habitants qui ont exprimé leur désarroi du fait qu'ils se trouvent actuellement sans abri et attendent d'être relogés "dans l'immédiat". Par ailleurs, ces habitants désormais sinistrés ne cachent pas leur colère à l'égard des élus locaux et des autorités publiques. « Ce bâtiment a été classé dangereux en 1992. Depuis, il n'a jamais cessé de se dégrader. Les autorités publiques savaient pertinemment que nos vies étaient en danger. Nous nous sommes d'ailleurs plaints à maintes reprises au wali délégué qui n'a jamais cherché à nous écouter. Il nous déclarait toujours son incompétence dans cette affaire. Aujourd'hui, il ne s'est même pas déplacé pour s'enquérir de notre situation», déplore Ali dont les membres de sa famille, fort heureusement, n'avaient pas passé la nuit dans leur appartement précaire. « Cet incident est un crime. Les pouvoirs publics et à leur tête le wali délégué de Bab El-Oued étaient tous au courant de l'état très précaire de cette bâtisse. Après le séisme de 2003, on nous a relogés dans un établissement scolaire pendant seulement quelques semaines. Aucun responsable n'a voulu prendre en charge notre dossier sachant que nous pouvions périr dans ce bâtiment à n'importe quel moment », affirme de son côté Mohamed, un autre habitant de ce bâtiment qui dissimule difficilement ses larmes. Visiblement encore très marqué par le choc, notre interlocuteur poursuit : «Croyez-moi, la mort de notre ami Mourad qui s'apprêtait à se marier l'été prochain ne sera pas vaine. Nous allons nous regrouper en un collectif et déposer plainte contre l'Etat qui est à nos yeux responsable de ce crime». De leur côté, les autres habitants du quartier n'ont pas hésité à nous faire part de leur angoisse concernant l'état de leurs bâtiments. « Nous sommes très bouleversés par ce drame. Il s'agit tout de même de nos voisins avec lesquels nous avons partagé d'innombrables moments de bonheur. Cependant, nous aussi, nous vivons le même calvaire car notre bâtiment comme beaucoup d'autres à Bab El-Oued menace ruines. Les autorités connaissent notre situation et pourtant ils ne réagissent pas. Faut-il attendre qu'un autre drame se produise ? », S'interroge aâmi Said, qui s'évertue à nous montrer les autres bâtisses classées « rouge ». Et, malheureusement, le quartier en pullule. Pour rappel, 22.000 logements dans la capitale sont vétustes. Pour de nombreux experts architectes, Alger la Blanche est précocement vieille. Des quartiers entiers vivent l'abandon et des immeubles portent d'hideuses balafres contre lesquelles les municipalités n'ont effectué que des opérations de colmatage. Dans l'attente d'un véritable plan d'actions pour les réhabiliter, ces bâtiments en ruines constituent aujourd'hui un véritable danger public. S. A.