«C'est une atteinte aux droits vitaux des enfants que de ne pas avoir de toits et de familles» c'est ce que nous a déclaré madame Merabtine, responsable de la protection de l'enfant à L'UNICEF en Algérie. Ce sont des dizaines, voire des centaines d'enfants qui vivent aujourd'hui dans les rues des différentes villes d'Algérie. « Impossible de connaître leur nombre exact du moment où ils ne se localisent pas dans des lieux stables», indiquent les autorités concernées. Quelles peuvent être les causes de ce phénomène massif des enfants de la rue en Algérie ? Qu'est-ce qui fait que notre société qui se prévalait d'être le havre de la solidarité, le garant des valeurs de la famille et qui considérait les enfants comme une richesse, voit ses villes tout d'un coup inondées de ces êtres chers et fragiles ? L'Algérie est-elle en train de renier ses anciennes valeurs ? Est-elle en train de changer ? «L'on distingue deux catégories d'enfants de la rue. Il y a ceux de parents connus. Ils passent leurs journées dans les rues, mendient, volent ou font de petits travaux lucratifs. Au soir, en fin de journée, ils rentrent sous le toit paternel ou familial ramenant le butin. Ces enfants, selon certaines circonstances, peuvent se retrouver complètement dans la rue. L'autre catégorie concerne les enfants qui passent leurs journées dans la rue et y dorment. Ils passent leur vie dans la rue et n'ont de compte à rendre à personne. En tout cas, à aucun parent, à aucune autorité familiale. Toute leur vie s'organise et se déroule dans la rue où ils vivent et survivent», selon zoubir éducateur et chargé d'une équipe mobile du Samu de Dely-Brahim. Il vit avec ces enfants trois à quatre heures par jour, puisqu'il est chargé de la distribution des repas que donne le SAMU de Dely-Brahim chaque soir. Il poursuit que «ces enfants s'organisent en bandes. La survie dans la rue exige une organisation judicieuse pour se protéger contre les intempéries et les tracasseries de tous genres. L'organisation permet aussi une prise en charge collective et une prise en charge de chacun par la bande. L'adhésion à un groupe se fait selon un rituel varié mais qui a en commun la violence. Un nouveau se verra violemment battre pour intégrer une bande. Un autre se verra violer soit par le chef seul soit par tous les membres de la bande pour obtenir son visa d'adhésion. Un autre subira des brimades jusqu'au déshabillement. Une fois ce rituel accompli, le nouveau venu devient membre effectif et jouira de la protection assurée par le groupe contre les agressions étrangères, ils se droguent tous à la colle». On les trouve à Alger squattant des abris provisoires toujours en attente d'être chassés. Ils ont tous une histoire malheureuse et un sinistre vécu. «Il est dans l'urgence de les prendre en charge. C'est un nouveau phénomène en émergence en Algérie. Avec l'Unicef et le ministère de la Solidarité nationale, nous avons promulgué une loi sur le lancement d'un SAMU enfants qui se chargera des enfants en difficulté et entres autres des enfants se trouvant dans la rue» rajoute la responsable de la protection de l'enfance à l'Unicef. Selon Bahia, psychologue du SAMU de Dely-Brahim,«les enfants des rues sont des victimes de la société. Pour les aider, il faut un vrai encadrement financier et moral.» De ce fait, des centaines d'enfants algériens vivent en vagabonds livrés à eux-mêmes et aux différentes violences, physique, sexuelle, verbale, dans une société insouciante à leur égard. N. H. «C'est une atteinte aux droits vitaux des enfants que de ne pas avoir de toits et de familles» c'est ce que nous a déclaré madame Merabtine, responsable de la protection de l'enfant à L'UNICEF en Algérie. Ce sont des dizaines, voire des centaines d'enfants qui vivent aujourd'hui dans les rues des différentes villes d'Algérie. « Impossible de connaître leur nombre exact du moment où ils ne se localisent pas dans des lieux stables», indiquent les autorités concernées. Quelles peuvent être les causes de ce phénomène massif des enfants de la rue en Algérie ? Qu'est-ce qui fait que notre société qui se prévalait d'être le havre de la solidarité, le garant des valeurs de la famille et qui considérait les enfants comme une richesse, voit ses villes tout d'un coup inondées de ces êtres chers et fragiles ? L'Algérie est-elle en train de renier ses anciennes valeurs ? Est-elle en train de changer ? «L'on distingue deux catégories d'enfants de la rue. Il y a ceux de parents connus. Ils passent leurs journées dans les rues, mendient, volent ou font de petits travaux lucratifs. Au soir, en fin de journée, ils rentrent sous le toit paternel ou familial ramenant le butin. Ces enfants, selon certaines circonstances, peuvent se retrouver complètement dans la rue. L'autre catégorie concerne les enfants qui passent leurs journées dans la rue et y dorment. Ils passent leur vie dans la rue et n'ont de compte à rendre à personne. En tout cas, à aucun parent, à aucune autorité familiale. Toute leur vie s'organise et se déroule dans la rue où ils vivent et survivent», selon zoubir éducateur et chargé d'une équipe mobile du Samu de Dely-Brahim. Il vit avec ces enfants trois à quatre heures par jour, puisqu'il est chargé de la distribution des repas que donne le SAMU de Dely-Brahim chaque soir. Il poursuit que «ces enfants s'organisent en bandes. La survie dans la rue exige une organisation judicieuse pour se protéger contre les intempéries et les tracasseries de tous genres. L'organisation permet aussi une prise en charge collective et une prise en charge de chacun par la bande. L'adhésion à un groupe se fait selon un rituel varié mais qui a en commun la violence. Un nouveau se verra violemment battre pour intégrer une bande. Un autre se verra violer soit par le chef seul soit par tous les membres de la bande pour obtenir son visa d'adhésion. Un autre subira des brimades jusqu'au déshabillement. Une fois ce rituel accompli, le nouveau venu devient membre effectif et jouira de la protection assurée par le groupe contre les agressions étrangères, ils se droguent tous à la colle». On les trouve à Alger squattant des abris provisoires toujours en attente d'être chassés. Ils ont tous une histoire malheureuse et un sinistre vécu. «Il est dans l'urgence de les prendre en charge. C'est un nouveau phénomène en émergence en Algérie. Avec l'Unicef et le ministère de la Solidarité nationale, nous avons promulgué une loi sur le lancement d'un SAMU enfants qui se chargera des enfants en difficulté et entres autres des enfants se trouvant dans la rue» rajoute la responsable de la protection de l'enfance à l'Unicef. Selon Bahia, psychologue du SAMU de Dely-Brahim,«les enfants des rues sont des victimes de la société. Pour les aider, il faut un vrai encadrement financier et moral.» De ce fait, des centaines d'enfants algériens vivent en vagabonds livrés à eux-mêmes et aux différentes violences, physique, sexuelle, verbale, dans une société insouciante à leur égard. N. H.