Le tribunal de Marseille vient d'ordonner le démantèlement d'une stèle érigée à la gloire de l'OAS. Cette « stèle de la honte», élevée en 2005 à Marignane, a fait couler beaucoup d'encre, suscitant une salve d'indignation et de condamnation tant en France qu'en Algérie. Le tribunal de Marseille vient d'ordonner le démantèlement d'une stèle érigée à la gloire de l'OAS. Cette « stèle de la honte», élevée en 2005 à Marignane, a fait couler beaucoup d'encre, suscitant une salve d'indignation et de condamnation tant en France qu'en Algérie. Mieux encore, pour rectifier le tir, le tribunal ordonne d'ériger à la place de la stèle un monument en hommage à tous les morts de la Guerre d'Algérie. Malheureusement, il se trouve que l'édification de stèle à la mémoire de la sinistre organisation terroriste est loin d'être un cas isolé. Le mouvement a fait tâche d'huile à l'instar des idées d'extrême droite largement répandues dans des municipalités du sud de la France, dirigées par la droite où encore par le Front national, le parti dirigé par Le Pen. C'est en effet le cas à Nice, Perpignan ou encore Béziers où les associations activent sous la bannière du Front national pour raviver les tensions entre communautés. Réagissant à la décision de justice rendue par le tribunal administratif de Marseille, le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (MRAP) a indiqué dans un communiqué qu'«après la décision du Tribunal administratif de Marseille de demander son démantèlement du cimetière, des tergiversations avaient fait craindre le pire, à savoir que cette sage mesure reste inappliquée. Sa disparition ne peut donc que réconforter tous les républicains». De son coté, la Ligue française des droits de l'Homme a également salué la décision prise par le tribunal de Marseille. « Il est heureux que ce monument qui ravivait de vieilles haines ait disparu de l'espace public et que la municipalité ait annoncé son intention d'ériger à sa place une stèle à la mémoire de tous les morts de la Guerre d'Algérie », lit-on dans le communiqué publié par la LDH. Ce faisant, le MRAP et la Ligue des droits de l'Homme appellent à ce que la décision de justice ordonnant le démantèlement de la stèle de Marignane serve de valeur d'exemplarité en vue de supprimer tous les autres monuments qui glorifient l'OAS dont les desseins à peine voilés veulent travestir l'Histoire au nom du révisionnisme. « Il s'agit maintenant d'en faire de même avec le monument du cimetière de Haut-Vernet à Perpignan, édifié en 2003 et dont celui de Marignane était la copie conforme, ainsi qu'avec les plaques et autres monuments en hommage aux mêmes assassins édifiés dans des lieux publics à Nice, Théoule-sur-Mer, Béziers et autres lieux », indique la ligue des droits de l'Homme. En effet, il n'est pas tolérable, souligne le MRAP, que des manifestations d'« hommage» à des terroristes qui ont la mort sanglante de milliers de personnes sur la conscience et qui ont tenté de renverser la République, puissent se dérouler en présence des drapeaux sur ces monuments aussi bien que sur les tombes de tels criminels. Ainsi, La ligue des droits de l'Homme appelle à «ne pas s'enfermer dans des conflits d'hier et de créer les conditions de relations apaisées entre la France et l'Algérie», indique la même source. M. C. Mieux encore, pour rectifier le tir, le tribunal ordonne d'ériger à la place de la stèle un monument en hommage à tous les morts de la Guerre d'Algérie. Malheureusement, il se trouve que l'édification de stèle à la mémoire de la sinistre organisation terroriste est loin d'être un cas isolé. Le mouvement a fait tâche d'huile à l'instar des idées d'extrême droite largement répandues dans des municipalités du sud de la France, dirigées par la droite où encore par le Front national, le parti dirigé par Le Pen. C'est en effet le cas à Nice, Perpignan ou encore Béziers où les associations activent sous la bannière du Front national pour raviver les tensions entre communautés. Réagissant à la décision de justice rendue par le tribunal administratif de Marseille, le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (MRAP) a indiqué dans un communiqué qu'«après la décision du Tribunal administratif de Marseille de demander son démantèlement du cimetière, des tergiversations avaient fait craindre le pire, à savoir que cette sage mesure reste inappliquée. Sa disparition ne peut donc que réconforter tous les républicains». De son coté, la Ligue française des droits de l'Homme a également salué la décision prise par le tribunal de Marseille. « Il est heureux que ce monument qui ravivait de vieilles haines ait disparu de l'espace public et que la municipalité ait annoncé son intention d'ériger à sa place une stèle à la mémoire de tous les morts de la Guerre d'Algérie », lit-on dans le communiqué publié par la LDH. Ce faisant, le MRAP et la Ligue des droits de l'Homme appellent à ce que la décision de justice ordonnant le démantèlement de la stèle de Marignane serve de valeur d'exemplarité en vue de supprimer tous les autres monuments qui glorifient l'OAS dont les desseins à peine voilés veulent travestir l'Histoire au nom du révisionnisme. « Il s'agit maintenant d'en faire de même avec le monument du cimetière de Haut-Vernet à Perpignan, édifié en 2003 et dont celui de Marignane était la copie conforme, ainsi qu'avec les plaques et autres monuments en hommage aux mêmes assassins édifiés dans des lieux publics à Nice, Théoule-sur-Mer, Béziers et autres lieux », indique la ligue des droits de l'Homme. En effet, il n'est pas tolérable, souligne le MRAP, que des manifestations d'« hommage» à des terroristes qui ont la mort sanglante de milliers de personnes sur la conscience et qui ont tenté de renverser la République, puissent se dérouler en présence des drapeaux sur ces monuments aussi bien que sur les tombes de tels criminels. Ainsi, La ligue des droits de l'Homme appelle à «ne pas s'enfermer dans des conflits d'hier et de créer les conditions de relations apaisées entre la France et l'Algérie», indique la même source. M. C.