Plus d'une vingtaine d'ONG, partis politiques et syndicats ont exigé des pouvoirs publics français le démantèlement des stèles érigées à la gloire des criminels de l'Organisation terroriste OAS, a-t-on appris hier auprès de la Ligue française des droits de l'Homme (LDH). Dans une lettre adressée au maire de Perpignan, plus d'une vingtaine d'ONG, dont le collectif pour un centre de documentation sur l'histoire franco-algérienne, la LDH, le mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, ainsi que des partis politiques, tels que les Verts ou LO (gauche), et le syndicat CGT ont rappelé leur “première victoire : l'enlèvement de la stèle OAS du cimetière de Marignane (Sud) vient d'être notifié par un jugement du tribunal administratif de Marseille datant du 7 juillet”. L'érection d'une stèle similaire dans le cimetière de Marignane, à la demande d'un groupe de nostalgiques de la période coloniale, avait été autorisée par l'ex-maire membre du parti français d'extrême-droite, en juin 2005. Cette stèle avait depuis déclenché une déferlante d'indignations émanant des différents milieux politiques et associatifs qui avaient dénoncé l'implication directe des pouvoirs publics dans cette remontée des “nostalgéques coloniaux”. Le tribunal administratif de Marseille avait alors été saisi de plusieurs plaintes dont celle de Jean-François Gavoury, fils d'un fonctionnaire français assassiné par l'OAS, auteur d'un livre “La bataille de Marignane” contre précisément le soutien des pouvoirs publics locaux aux nostalgiques de la période coloniale.