Considéré pendant longtemps comme une épine dans la plante des pieds de beaucoup d'universitaires et d'autres jeunes Algériens, le service national fait toujours parler de lui et suscite encore des débats passionnés. Et pour cause, sans le sésame «jaune» qui leur permet d'embrasser une carrière soit dans la Fonction publique, soit dans d'autres secteurs, nos jeunes, notamment les diplômés, ne peuvent guère croire en un avenir radieux dans leur pays. Et pourtant, une lueur d'espoir est bel et bien venue éclaircir le ciel sombre de nos milliers de jeunes en quête d'emploi, après l'annonce qui a été faite dans la revue El-Djeich le mois de mai de cette année. Sur instruction du président de la République et ministre de la Défense nationale, l'obligation accomplissement du service national, faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi a été supprimée. Ainsi, la fameuse instruction n° 2 du 25 janvier 1997 qui empêchait les employeurs des entreprises publiques et des administrations à embaucher un jeune qui n'a pas de carte militaire, ou carte de dégagement ou d'inaptitude, ne devrait plus avoir lieu d'être. A cet effet, la Direction générale de la Fonction publique vient d'adresser une directive aux administrations signifiant la suppression de la condition « situation vis-à-vis du Service national » dans les dossiers de recrutement. Désormais, le traitement des dossiers pour la régularisation des fonctionnaires ne prendra plus en compte la situation du candidat vis-à-vis du service national et ce, à partir du moid de novembre en cours. Cependant, de nombreux observateurs s'interrogent toujours si réellement les candidats au recrutement dans la Fonction publique n'auront plus besoin de justifier leur situation vis-à-vis du Service national. En réalité, plusieurs données entretiennent toujours le flou sur cette question. Le communiqué du 6 mai 2008 émanant du ministère de la Défense nationale comporte quelques ambiguïtés que les autorités publiques n'ont pas jugé bon d'éclaircir. «Les citoyens âgés de vingt (20) ans et plus, postulant à un emploi, devront produire une attestation de leur situation vis-à-vis du Service national, établie par le Centre du Service national dont ils dépendent (sursis, report d'incorporation, exemption ou dispense)». D'aucuns, en effet, peuvent remarquer qu'il y subsiste un flou. Jugez-en. Si l'obligation d'accomplir le service national faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi est supprimée, à quoi bon alors leur demander de présenter au moins un sursis ! Dès lors, si, pour un jeune diplômé, la date d'expiration de son sursis est arrivée à terme, il lui est demandé alors, automatiquement, d'accomplir son service militaire. Les témoignages de ces jeunes diplômés chômeurs que nous avons recueillis dans ce sens sont on ne peut plus symboliques d'une incompréhension qui les ronge au plus profond de leur esprit. « J'ai sauté de joie lorsque j'ai appris la décision de mai dernier. Un mois après, j'ai déposé mon dossier dans une banque publique pour un poste d'emploi. Lors de l'entretien d'embauche, j'étais surpris d'apprendre que, sans sursis, je ne pouvais rien espérer. Mon sursis étant expiré et puisque mes études sont achevées, je ne pouvais guère le renouveler. Il me fallait donc passer le service national pour régulariser ma situation si je voulais intégrer ce poste.», raconte Walid, 25 ans, sur un ton empreint de chagrin. Quant à Réda, 23 ans, il lui est arrivé aussi une mésaventure. « J'étais normalement concerné par le décret portant sur la situation des jeunes diplômés qui ont terminé leurs études avant décembre 2005. Mais lorsque j'ai déposé mon dossier, on m'a dit que je ne pouvais prétendre à la carte militaire, parce que j'ai un ordre d'appel que je n'ai pas reçu jusqu'à présent. C'est vraiment injuste », confie-t-il avec beaucoup d'amertume. Enfin, ces témoignages cités parmi tant d'autres démontrent qu'en vérité nos jeunes demandeurs d'emploi ne poussent nullement un soupir de soulagement lorsqu'ils songent au service national. Car celui-ci semble toujours être un préalable à l'insertion professionnelle en Algérie. S. A. Considéré pendant longtemps comme une épine dans la plante des pieds de beaucoup d'universitaires et d'autres jeunes Algériens, le service national fait toujours parler de lui et suscite encore des débats passionnés. Et pour cause, sans le sésame «jaune» qui leur permet d'embrasser une carrière soit dans la Fonction publique, soit dans d'autres secteurs, nos jeunes, notamment les diplômés, ne peuvent guère croire en un avenir radieux dans leur pays. Et pourtant, une lueur d'espoir est bel et bien venue éclaircir le ciel sombre de nos milliers de jeunes en quête d'emploi, après l'annonce qui a été faite dans la revue El-Djeich le mois de mai de cette année. Sur instruction du président de la République et ministre de la Défense nationale, l'obligation accomplissement du service national, faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi a été supprimée. Ainsi, la fameuse instruction n° 2 du 25 janvier 1997 qui empêchait les employeurs des entreprises publiques et des administrations à embaucher un jeune qui n'a pas de carte militaire, ou carte de dégagement ou d'inaptitude, ne devrait plus avoir lieu d'être. A cet effet, la Direction générale de la Fonction publique vient d'adresser une directive aux administrations signifiant la suppression de la condition « situation vis-à-vis du Service national » dans les dossiers de recrutement. Désormais, le traitement des dossiers pour la régularisation des fonctionnaires ne prendra plus en compte la situation du candidat vis-à-vis du service national et ce, à partir du moid de novembre en cours. Cependant, de nombreux observateurs s'interrogent toujours si réellement les candidats au recrutement dans la Fonction publique n'auront plus besoin de justifier leur situation vis-à-vis du Service national. En réalité, plusieurs données entretiennent toujours le flou sur cette question. Le communiqué du 6 mai 2008 émanant du ministère de la Défense nationale comporte quelques ambiguïtés que les autorités publiques n'ont pas jugé bon d'éclaircir. «Les citoyens âgés de vingt (20) ans et plus, postulant à un emploi, devront produire une attestation de leur situation vis-à-vis du Service national, établie par le Centre du Service national dont ils dépendent (sursis, report d'incorporation, exemption ou dispense)». D'aucuns, en effet, peuvent remarquer qu'il y subsiste un flou. Jugez-en. Si l'obligation d'accomplir le service national faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi est supprimée, à quoi bon alors leur demander de présenter au moins un sursis ! Dès lors, si, pour un jeune diplômé, la date d'expiration de son sursis est arrivée à terme, il lui est demandé alors, automatiquement, d'accomplir son service militaire. Les témoignages de ces jeunes diplômés chômeurs que nous avons recueillis dans ce sens sont on ne peut plus symboliques d'une incompréhension qui les ronge au plus profond de leur esprit. « J'ai sauté de joie lorsque j'ai appris la décision de mai dernier. Un mois après, j'ai déposé mon dossier dans une banque publique pour un poste d'emploi. Lors de l'entretien d'embauche, j'étais surpris d'apprendre que, sans sursis, je ne pouvais rien espérer. Mon sursis étant expiré et puisque mes études sont achevées, je ne pouvais guère le renouveler. Il me fallait donc passer le service national pour régulariser ma situation si je voulais intégrer ce poste.», raconte Walid, 25 ans, sur un ton empreint de chagrin. Quant à Réda, 23 ans, il lui est arrivé aussi une mésaventure. « J'étais normalement concerné par le décret portant sur la situation des jeunes diplômés qui ont terminé leurs études avant décembre 2005. Mais lorsque j'ai déposé mon dossier, on m'a dit que je ne pouvais prétendre à la carte militaire, parce que j'ai un ordre d'appel que je n'ai pas reçu jusqu'à présent. C'est vraiment injuste », confie-t-il avec beaucoup d'amertume. Enfin, ces témoignages cités parmi tant d'autres démontrent qu'en vérité nos jeunes demandeurs d'emploi ne poussent nullement un soupir de soulagement lorsqu'ils songent au service national. Car celui-ci semble toujours être un préalable à l'insertion professionnelle en Algérie. S. A.