L'opposition zimbabwéenne, le Mouvement pour le changement démocratique, a affirmé hier que le parti au pouvoir avait l'intention de déclarer l'état d'urgence, ce qui lui permettrait de suspendre la Constitution, selon le secrétaire général du MDC Tendai Biti. "Nous n'avons aucun doute (...) qu'ils vont déclarer l'état d'urgence", a indiqué le numéro deux du MDC lors d'une conférence de presse à Harare. "Avec l'état d'urgence, on ne peut avoir recours aux avocats, la Constitution est suspendue", a-t-il rappelé. Selon lui, le parti au pouvoir, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), tente actuellement d'obtenir des aveux de certains opposants pour justifier cet état d'urgence. "Les 15 militants (du MDC) enlevés depuis octobre seront utilisés pour obtenir de faux aveux", a-t-il ajouté. M. Biti a également rappelé que le MDC était prêt à participer à de nouvelles élections après les déclarations samedi du président Robert Mugabe. Ce dernier a menacé d'organiser un nouveau scrutin si pouvoir et opposition n'arrivaient pas à former un gouvernement d'union, conformément à l'accord de partage du pouvoir signé il y a trois mois. "La Zanu-PF ne peut pas nous menacer avec une élection. Qu'ils organisent une élection mais pas sous les conditions de la Zanu-PF (...). Les élections doivent se passer sous la supervision de la communauté internationale", a-t-il prévenu. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier à huis clos sur le Zimbabwe, alors que les pressions se font de plus en plus insistantes sur le président Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, pour qu'il démissionne. Le pays est plongé dans la paralysie politique depuis la victoire historique de l'opposition aux élections générales de mars. Le leader du MDC Morgan Tsvangirai avait remporté le premier tour de la présidentielle, mais il s'était retiré de la compétition après une campagne de violences, orchestrée selon lui par le parti du président Mugabe, seul candidat en lice pour le second tour fin juin. Après de longues négociations, MM. Tsvangirai et Mugabe ont signé mi-septembre un accord de partage du pouvoir, mais les deux hommes n'arrivent toujours pas à s'entendre, notamment sur la répartition des ministères clés. Cette impasse politique dans l'ancien grenier à céréales de la région se double d'un effondrement de l'économie, avec une inflation inouïe de 231 millions %, et d'une crise humanitaire sans précédent. Une épidémie de choléra a fait depuis août près de 800 morts et continue de se propager, selon des organisations internationales. L'opposition zimbabwéenne, le Mouvement pour le changement démocratique, a affirmé hier que le parti au pouvoir avait l'intention de déclarer l'état d'urgence, ce qui lui permettrait de suspendre la Constitution, selon le secrétaire général du MDC Tendai Biti. "Nous n'avons aucun doute (...) qu'ils vont déclarer l'état d'urgence", a indiqué le numéro deux du MDC lors d'une conférence de presse à Harare. "Avec l'état d'urgence, on ne peut avoir recours aux avocats, la Constitution est suspendue", a-t-il rappelé. Selon lui, le parti au pouvoir, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), tente actuellement d'obtenir des aveux de certains opposants pour justifier cet état d'urgence. "Les 15 militants (du MDC) enlevés depuis octobre seront utilisés pour obtenir de faux aveux", a-t-il ajouté. M. Biti a également rappelé que le MDC était prêt à participer à de nouvelles élections après les déclarations samedi du président Robert Mugabe. Ce dernier a menacé d'organiser un nouveau scrutin si pouvoir et opposition n'arrivaient pas à former un gouvernement d'union, conformément à l'accord de partage du pouvoir signé il y a trois mois. "La Zanu-PF ne peut pas nous menacer avec une élection. Qu'ils organisent une élection mais pas sous les conditions de la Zanu-PF (...). Les élections doivent se passer sous la supervision de la communauté internationale", a-t-il prévenu. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier à huis clos sur le Zimbabwe, alors que les pressions se font de plus en plus insistantes sur le président Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, pour qu'il démissionne. Le pays est plongé dans la paralysie politique depuis la victoire historique de l'opposition aux élections générales de mars. Le leader du MDC Morgan Tsvangirai avait remporté le premier tour de la présidentielle, mais il s'était retiré de la compétition après une campagne de violences, orchestrée selon lui par le parti du président Mugabe, seul candidat en lice pour le second tour fin juin. Après de longues négociations, MM. Tsvangirai et Mugabe ont signé mi-septembre un accord de partage du pouvoir, mais les deux hommes n'arrivent toujours pas à s'entendre, notamment sur la répartition des ministères clés. Cette impasse politique dans l'ancien grenier à céréales de la région se double d'un effondrement de l'économie, avec une inflation inouïe de 231 millions %, et d'une crise humanitaire sans précédent. Une épidémie de choléra a fait depuis août près de 800 morts et continue de se propager, selon des organisations internationales.