«La durée de financement des projets de développement économique en Algérie à la suite de la chute et de la dégringolade des cours de baril du pétrole est de l'ordre de deux années. Par conséquent, notre pays regarde avec sérénité les objectifs de développement économique à moyen terme», a notamment déclaré, hier, Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, au cours d'une conférence-débat organisée à l'Ecole supérieure de banque de Bouzaréah, en présence des présidents et directeurs généraux des banques et des établissements financiers. Intitulée Stabilité financière et développement du secteur bancaire en Algérie : leçons à tirer de la crise financière internationale'', cette rencontre a suscité une attention particulière chez l'assistance et ce au moment où le prix du baril de pétrole oscille entre 34 et 37 dollars. En effet, Laksaci a affirmé que «les performances économiques enregistrées par l'Algérie durant la période 2001-2007 ont confirmé la solidité marquée du cadre macroéconomique, après le retour à la stabilité financière en 2000». Il a ajouté que malgré un environnement extérieur défavorable, les développements économique et financier au cours de l'année 2008 s'inscrivent dans cette tendance. Il en ressort, en effet, une croissance soutenue du produit intérieur brut hors hydrocarbures estimée à 6 % en 2008, tirée principalement par les programmes d'investissement public dont le premier a été lancé dès le premier semestre 2001. Faut-il en outre souligner une inflation maîtrisée à 4,3 % en moyenne annuelle à la fin novembre 2008, contre 3,5 % en 2007, pendant que les tensions inflationnistes se sont accentuées depuis la mi–2007 dans les pays émergents et en développement, atteignant dans certains cas, des taux à deux chiffres en 2000 et 2008. Le gouverneur a également insisté sur une absorption effective par la Banque d'Algérie de la très forte liquidité en excès sur le marché monétaire par le biais de nouveaux instruments de la politique monétaire, contribuant ainsi à endiguer l'effet inflationniste de l'excès de liquidités. Il a également mis en évidence une position financière extérieure nette et confortable, assise sur un niveau de réserves de change qui a atteint 138,345 milliards de dollars à la fin novembre 2008, alors que la dette extérieure à moyen et long terme n'est plus, à cette date, que d'environ 4 milliards de dollars.- La situation des finances publiques est jugée solide avec un surplus budgétaire global estimé à 9% du PIB en 2008, contre 4,9 % en 2007. De plus, il y a l'importante accumulation des ressources dans le Fonds de régulation des recettes, soit 4.192,5 milliards de DA à la fin novembre 2008 qui conforte donc la capacité budgétaire de financement du programme d'investissement public. C'est ainsi que le système bancaire et financier algérien joue un rôle déterminant de soutien à l'activité économique, selon le premier responsable de la Banque d'Algérie qui a mis en exergue le rôle des banques dans le financement des investissements productifs. Ce rôle est d'autant plus accru en raison du faible niveau de développement du marché financier. Il est donc vital pour l'économie de tirer des leçons de la crise financière internationale en cours, à savoir la solidité du système financier et bancaire algérien qui doit être renforcé et préservé. Concernant l'impact de la crise financière internationale sur l'économie nationale, Laksaci a affirmé que «la revue des indicateurs de stabilité financière montre que les risques purement financiers de contagion sont très limités pour l'Algérie. Cela s'explique par le fait que notre pays a mené une gestion prudente des réserves de change en veillant à l'objectif stratégique». Faut-il en outre indiquer que l'Algérie a privilégié le financement interne, c'est-à-dire en dinars, de l'économie, vu l'excès d'épargne de l'investissement matérialisé notamment par le caractère structurel de l'excès de liquidités sur le marché monétaire. Pour sa part, la Banque d'Algérie, selon Laksaci, continuera de suivre l'évolution de la conjoncture internationale afin de pouvoir évaluer, de la manière la plus adéquate possible, les risques potentiels, notamment pour le secteur bancaire dont la contribution à une meilleure allocation des ressources nationales est, désormais, primordiale. Enfin, le gouverneur estime que «l'important niveau des réserves de change permet à l'Algérie de faire face sereinement aux chocs extérieurs si la crise financière internationale conjuguée à une récession généralisée au niveau mondial venait à perdurer, dans la mesure où les banques centrales accumulent des réserves de change, principalement pour des raisons de politique de change, mais aussi pour se doter de moyens de faire face au choc externe et aux crises» A. A. «La durée de financement des projets de développement économique en Algérie à la suite de la chute et de la dégringolade des cours de baril du pétrole est de l'ordre de deux années. Par conséquent, notre pays regarde avec sérénité les objectifs de développement économique à moyen terme», a notamment déclaré, hier, Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, au cours d'une conférence-débat organisée à l'Ecole supérieure de banque de Bouzaréah, en présence des présidents et directeurs généraux des banques et des établissements financiers. Intitulée Stabilité financière et développement du secteur bancaire en Algérie : leçons à tirer de la crise financière internationale'', cette rencontre a suscité une attention particulière chez l'assistance et ce au moment où le prix du baril de pétrole oscille entre 34 et 37 dollars. En effet, Laksaci a affirmé que «les performances économiques enregistrées par l'Algérie durant la période 2001-2007 ont confirmé la solidité marquée du cadre macroéconomique, après le retour à la stabilité financière en 2000». Il a ajouté que malgré un environnement extérieur défavorable, les développements économique et financier au cours de l'année 2008 s'inscrivent dans cette tendance. Il en ressort, en effet, une croissance soutenue du produit intérieur brut hors hydrocarbures estimée à 6 % en 2008, tirée principalement par les programmes d'investissement public dont le premier a été lancé dès le premier semestre 2001. Faut-il en outre souligner une inflation maîtrisée à 4,3 % en moyenne annuelle à la fin novembre 2008, contre 3,5 % en 2007, pendant que les tensions inflationnistes se sont accentuées depuis la mi–2007 dans les pays émergents et en développement, atteignant dans certains cas, des taux à deux chiffres en 2000 et 2008. Le gouverneur a également insisté sur une absorption effective par la Banque d'Algérie de la très forte liquidité en excès sur le marché monétaire par le biais de nouveaux instruments de la politique monétaire, contribuant ainsi à endiguer l'effet inflationniste de l'excès de liquidités. Il a également mis en évidence une position financière extérieure nette et confortable, assise sur un niveau de réserves de change qui a atteint 138,345 milliards de dollars à la fin novembre 2008, alors que la dette extérieure à moyen et long terme n'est plus, à cette date, que d'environ 4 milliards de dollars.- La situation des finances publiques est jugée solide avec un surplus budgétaire global estimé à 9% du PIB en 2008, contre 4,9 % en 2007. De plus, il y a l'importante accumulation des ressources dans le Fonds de régulation des recettes, soit 4.192,5 milliards de DA à la fin novembre 2008 qui conforte donc la capacité budgétaire de financement du programme d'investissement public. C'est ainsi que le système bancaire et financier algérien joue un rôle déterminant de soutien à l'activité économique, selon le premier responsable de la Banque d'Algérie qui a mis en exergue le rôle des banques dans le financement des investissements productifs. Ce rôle est d'autant plus accru en raison du faible niveau de développement du marché financier. Il est donc vital pour l'économie de tirer des leçons de la crise financière internationale en cours, à savoir la solidité du système financier et bancaire algérien qui doit être renforcé et préservé. Concernant l'impact de la crise financière internationale sur l'économie nationale, Laksaci a affirmé que «la revue des indicateurs de stabilité financière montre que les risques purement financiers de contagion sont très limités pour l'Algérie. Cela s'explique par le fait que notre pays a mené une gestion prudente des réserves de change en veillant à l'objectif stratégique». Faut-il en outre indiquer que l'Algérie a privilégié le financement interne, c'est-à-dire en dinars, de l'économie, vu l'excès d'épargne de l'investissement matérialisé notamment par le caractère structurel de l'excès de liquidités sur le marché monétaire. Pour sa part, la Banque d'Algérie, selon Laksaci, continuera de suivre l'évolution de la conjoncture internationale afin de pouvoir évaluer, de la manière la plus adéquate possible, les risques potentiels, notamment pour le secteur bancaire dont la contribution à une meilleure allocation des ressources nationales est, désormais, primordiale. Enfin, le gouverneur estime que «l'important niveau des réserves de change permet à l'Algérie de faire face sereinement aux chocs extérieurs si la crise financière internationale conjuguée à une récession généralisée au niveau mondial venait à perdurer, dans la mesure où les banques centrales accumulent des réserves de change, principalement pour des raisons de politique de change, mais aussi pour se doter de moyens de faire face au choc externe et aux crises» A. A.