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Les drames du silence
Suites désastreuses des agressions sexuelles sur les enfants
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 12 - 2008

Les agressions sexuelles faites aux mineurs sont de l'apanage de pédophiles, de frustrés incapables de décharger normalement leurs pulsions sexuelles. Leur acharnement sur les tout petits est l'unique moyen pour satisfaire leurs instincts. Aujourd'hui, en Algérie, les chiffres sur les violences sexuelles faites aux mineurs ne cessent de témoigner de la gravité du fléau, emmenant les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme en vu d'enrayer le phénomène. On se pose d'innombrables questions sur le fonctionnement des agresseurs, la souffrance des victimes, mais on oublie souvent de penser sur le long terme à l'état des victimes. La réalité est que les enfants victimes de sévices sexuels souffrent longtemps après le drame des suites désastreuses que peut laisser ce traumatisme sur leur structure psychologique, déjà ébranlée.
En Algérie, il serait important de se poser la question à plus d'un titre. D'une part, nous savons trop bien que notre société conservatrice, désireuse de sauver la mise, interdit de parler tout haut de ces «drames du silence». Cet aspect est responsable actuellement
Si certains parents arrivent à dénoncer l'agression faite à leurs enfants et croient également en l'importance d'un accompagnement psychologique compétent et profond, d'autres n'ont point conscience de cela. Pour preuve, le drame reste dissimulé au sein de la famille. Mais, qu'en est-il de l'enfant qui, lui, revit en silence, dans ses cauchemars, dans des flash- backs récurrents, les mêmes séquences affreuses de son abus.
Un abus sexuel rabaisse l'enfant, porte atteinte à son innocence, mais également l'anéantit à jamais. Est-il possible de s'en remettre ? Tout à fait. Mais si, suite à ce traumatisme, la famille maintient le silence, faisant semblant comme si de rien n'était et néglige la prise en charge psychologique du gamin, les conséquences ne peuvent qu'être catastrophiques au long terme.
Suivant ensemble dans ce qui suit ce qui peut être l'aboutissement de tout enfant lésé dans son droit de dénoncer son viol. Le développement de l'enfant exposé au viol se trouve mis en péril. Plusieurs ingrédients nécessaires à la croissance sont touchés, dont la confiance en soi, dans les autres et dans la vie. C'est le développement psychologique, scolaire, professionnel, social et sexuel qui peut être compromis. L'apparition des sentiments destructeurs, tels que l'hostilité vis-à-vis des autres et le mépris de soi. Le traumatisme d'abus laisse également ses victimes aux prises avec des sentiments de honte, de culpabilité, de solitude et d'insécurité angoissante. Sur le long terme, une telle expérience incite les victimes à développer des comportements de dépersonnalisation et de dissociation du corps qui servent à protéger la personne de blessures plus graves.
Les suites de l'abus sexuel sur le plan sexuel ne sont pas des moindres. L'épanouissement sexuel des adultes ayant été abusés sexuellement est souvent mis en échec. La possibilité de découvrir les plaisirs de la sexualité en toute innocence et selon des étapes normales leur est enlevée. Plusieurs victimes expriment leur colère par : « Je me suis fait voler mon enfance et mon innocence !». Certains enfants, par contre, éveillés à la sexualité de façon malsaine et trop précoce, en deviennent dépendants comme d'autres dépendent des drogues ou de l'alcool. Un certain nombre évolue vers la prostitution, le proxénétisme ou même la délinquance. La sexualité devient alors une fuite ou une recherche effrénée de satisfactions rapides face à un manque mal identifié et, donc, rarement satisfaisante et épanouissante.
De nombreux enfants abusés sexuellement, une fois devenus adultes, sont incapables d'évoluer vers une sexualité normale. Ils sont incapables de vivre une sexualité basée sur un rapport égalitaire et respectueux. Certains peuvent à leur tour devenir des abuseurs, s'ils n'ont pas fait de démarche pour résoudre ce problème.
Le cheminement à faire dans ce cas, c'est d' abord d'apprendre à être à l'écoute de leurs émotions, sensations et besoins, apprendre à les exprimer et à les négocier avec leur partenaire sexuel. Il s'agit essentiellement de briser la conception du rapport de force qu'ils ont trop bien appris au cours des abus. Ils doivent apprendre à vivre des relations égalitaires et respectueuses, où chacun est ouvert et disponible au plaisir de l'autre, tout en étant responsable de sa propre satisfaction. Tout cela ne peut se réaliser que quand l'enfant est sérieusement pris en charge psychologique juste après le drame et que les parents l'accompagnent pour mieux dépasser son traumatisme.
D. S.
Les agressions sexuelles faites aux mineurs sont de l'apanage de pédophiles, de frustrés incapables de décharger normalement leurs pulsions sexuelles. Leur acharnement sur les tout petits est l'unique moyen pour satisfaire leurs instincts. Aujourd'hui, en Algérie, les chiffres sur les violences sexuelles faites aux mineurs ne cessent de témoigner de la gravité du fléau, emmenant les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme en vu d'enrayer le phénomène. On se pose d'innombrables questions sur le fonctionnement des agresseurs, la souffrance des victimes, mais on oublie souvent de penser sur le long terme à l'état des victimes. La réalité est que les enfants victimes de sévices sexuels souffrent longtemps après le drame des suites désastreuses que peut laisser ce traumatisme sur leur structure psychologique, déjà ébranlée.
En Algérie, il serait important de se poser la question à plus d'un titre. D'une part, nous savons trop bien que notre société conservatrice, désireuse de sauver la mise, interdit de parler tout haut de ces «drames du silence». Cet aspect est responsable actuellement
Si certains parents arrivent à dénoncer l'agression faite à leurs enfants et croient également en l'importance d'un accompagnement psychologique compétent et profond, d'autres n'ont point conscience de cela. Pour preuve, le drame reste dissimulé au sein de la famille. Mais, qu'en est-il de l'enfant qui, lui, revit en silence, dans ses cauchemars, dans des flash- backs récurrents, les mêmes séquences affreuses de son abus.
Un abus sexuel rabaisse l'enfant, porte atteinte à son innocence, mais également l'anéantit à jamais. Est-il possible de s'en remettre ? Tout à fait. Mais si, suite à ce traumatisme, la famille maintient le silence, faisant semblant comme si de rien n'était et néglige la prise en charge psychologique du gamin, les conséquences ne peuvent qu'être catastrophiques au long terme.
Suivant ensemble dans ce qui suit ce qui peut être l'aboutissement de tout enfant lésé dans son droit de dénoncer son viol. Le développement de l'enfant exposé au viol se trouve mis en péril. Plusieurs ingrédients nécessaires à la croissance sont touchés, dont la confiance en soi, dans les autres et dans la vie. C'est le développement psychologique, scolaire, professionnel, social et sexuel qui peut être compromis. L'apparition des sentiments destructeurs, tels que l'hostilité vis-à-vis des autres et le mépris de soi. Le traumatisme d'abus laisse également ses victimes aux prises avec des sentiments de honte, de culpabilité, de solitude et d'insécurité angoissante. Sur le long terme, une telle expérience incite les victimes à développer des comportements de dépersonnalisation et de dissociation du corps qui servent à protéger la personne de blessures plus graves.
Les suites de l'abus sexuel sur le plan sexuel ne sont pas des moindres. L'épanouissement sexuel des adultes ayant été abusés sexuellement est souvent mis en échec. La possibilité de découvrir les plaisirs de la sexualité en toute innocence et selon des étapes normales leur est enlevée. Plusieurs victimes expriment leur colère par : « Je me suis fait voler mon enfance et mon innocence !». Certains enfants, par contre, éveillés à la sexualité de façon malsaine et trop précoce, en deviennent dépendants comme d'autres dépendent des drogues ou de l'alcool. Un certain nombre évolue vers la prostitution, le proxénétisme ou même la délinquance. La sexualité devient alors une fuite ou une recherche effrénée de satisfactions rapides face à un manque mal identifié et, donc, rarement satisfaisante et épanouissante.
De nombreux enfants abusés sexuellement, une fois devenus adultes, sont incapables d'évoluer vers une sexualité normale. Ils sont incapables de vivre une sexualité basée sur un rapport égalitaire et respectueux. Certains peuvent à leur tour devenir des abuseurs, s'ils n'ont pas fait de démarche pour résoudre ce problème.
Le cheminement à faire dans ce cas, c'est d' abord d'apprendre à être à l'écoute de leurs émotions, sensations et besoins, apprendre à les exprimer et à les négocier avec leur partenaire sexuel. Il s'agit essentiellement de briser la conception du rapport de force qu'ils ont trop bien appris au cours des abus. Ils doivent apprendre à vivre des relations égalitaires et respectueuses, où chacun est ouvert et disponible au plaisir de l'autre, tout en étant responsable de sa propre satisfaction. Tout cela ne peut se réaliser que quand l'enfant est sérieusement pris en charge psychologique juste après le drame et que les parents l'accompagnent pour mieux dépasser son traumatisme.
D. S.


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