En 2006, le nombre de personnes arrêtées par la gendarmerie est de 1 125 individus dont plus de 230 mineurs. Les délits sexuels se multiplient terriblement en Algérie. Près de huit cents personnes ont été victimes, en 2006, de ce genre de sévices constituant indéniablement une agression physique et morale à la fois. Ce fléau, dévalorisant nos moeurs jadis sauvegardées telle une lame inusable, est-il à ce point l'apanage d'une société qui sort martyrisée, voire même désaxée, d'une guerre de dix ans contre le terrorisme? assurément la réponse à cette question ne peut être que par la négative. Cepen-dant, eu égard aux bouleversements qu'a subis le pays depuis la décennie 90 notamment, et qui se sont traduits par une crise multidimensionnelle que l'on peut verbaliser en termes de manque de logements, d'embauche professionnelle et autres fléaux favorisant l'accroissement de la misère sociale, les agressions sexuelles sont de plus en plus appréhendées comme une menace quotidienne. Preuve en est, les statistiques rendues publiques par le commandement de la Gendarmerie nationale suffisent à elles seules pour démontrer que le phénomène des agressions sexuelles est plus que jamais inquiétant. Que l'on en juge: pour les deux mois de janvier et février 2007, les services de la gendarmerie ont déjà recensé quelque 126 victimes d'actes sexuels réprimés par la loi. L'on pourrait facilement déduire, grâce à une opération de décompte toute simple, que la moyenne des victimes dépasse les deux personnes par jour. Au cours des deux derniers mois, les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté 136 personnes incriminées dans diverses infractions relevant des catégories des actes contraires à la décence, d'atteinte à la pudeur où encore de viols notamment sur des personnes mineures. En effet, le nombre de mineurs ayant subi les sévices sexuels durant les mois de janvier et février derniers s'élève à plus de 85 selon le décompte fait par la gendarmerie. En 2006, le nombre de personnes arrêtées pour les mêmes motifs sus-évoqués est de 1125 individus dont plus de 230 mineurs, selon la même source. En sus des statistiques fournies par la gendarmerie, rappelons que la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a déjà fait part, en novembre dernier, de ses estimations ayant trait au nombre d'enfants victimes de violences sexuelles. Ils seraient selon la Dgsn quelque 10.000 cas d'enfants recensés en l'espace de six années, soit de 1998 à 2004. Les services de la Dgsn ont, également, alerté l'opinion publique au sujet du danger de la pédophilie et ce, en avançant le chiffre de 1386 affaires traitées par la brigade des mineurs relevant de la Dgsn, dont 53 cas d'inceste..