Traumatisés, Isolés, privés de tout contact avec leurs familles restées au pays, les Algériens de Ghaza souffrent, comme tous les habitants de cette région palestinienne meurtrie, des agressions barbares lancées par l'armée israélienne et qui ont déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi la population locale. L'absence de statistiques précises empêche d'établir un décompte exact de la communauté algérienne vivant à Ghaza, soutient le consulat d'Algérie au Caire, qui multiplie les contacts avec quelques-uns d'entre eux pour s'enquérir de leur situation et de celle de leurs compatriotes, et tenter d'apporter un quelconque soutien. Un recensement plus précis est en cours, à l'initiative de la représentation diplomatique algérienne dans la capitale égyptienne, souligne le consul Abdelhak Ayadhat, en précisant que la liste provisoire détenue par ses services a déjà été remise aux autorités égyptiennes en vue de faciliter aux Algériens de Ghaza l'accès aux territoires égyptiens en cas d'ouverture du passage de Rafah. Les services consulaires sont disposés à les prendre en charge et à leur délivrer des passeports à condition qu'ils présentent des documents confirmant leur nationalité, tels un ancien passeport ou une quelconque pièce d'identité, a ajouté le même responsable. L'Ambassade d'Algérie avait déjà pris en charge, en août dernier, le rapatriement de près de 50 ressortissants algériens dont des femmes et des enfants. La communauté algérienne établie dans cette enclave est composée, pour l'essentiel, de femmes mariées à des Palestiniens ayant rejoint la bande de Ghaza au lendemain de l'installation de l'Autorité palestinienne sur les lieux, en 1994. Jointe au téléphone par l'APS, une Algérienne installée à Ghaza depuis 1994, Mme Aïcha Hamlaoui, a qualifié de « très pénibles» les contraintes de toutes natures auxquelles font face ces Algériennes et leurs enfants. Le calvaire de Mme Hamlaoui a été consommé dès le premier jour de l'offensive israélienne lorsqu'elle perdit son époux, Imad Abou el-Hadj, policier palestinien, tombé au champ de l'honneur, lui léguant la lourde responsabilité de six enfants dont le plus jeune est âgé de 14 ans. Affligée, la voix étranglée, elle décrit la tragédie quotidienne incommensurable que vit sa famille, à l'instar de toutes les autres familles palestiniennes qui subissent les affres de la guerre disproportionnée imposée par la soldatesque israélienne, et avant elle, la faim et les privations nées du long blocus israélien. « Toutes les Algériennes de Ghaza partagent les mêmes souffrances avec les habitants de la bande de Ghaza», affirme, avec une certaine fierté et malgré la douleur, Mme Hamlaoui pour qui l'éloignement de la mère-patrie (l'Algérie) et de la chaleur familiale ne fait qu'accentuer ses propres peines. Cette communauté de destin « nous a aidées à nous solidariser et à nous aider les unes les autres, Algériennes et Palestiniennes, ne serait ce que par le biais d'un dérisoire appel téléphonique», ajoute-t-elle en évoquant son défunt mari comme étant quelqu'un de très attaché à la communauté algérienne qu'il n'hésitait pas à aider, particulièrement pour l'obtention de documents officiels. Cette veuve et ses enfants, actuellement à la charge du beau-frère, est en contact avec l'ambassade d'Algérie au Caire pour tenter de se faire rapatrier en Algérie, mais se voit refuser le déplacement vers Ramallah (Cisjordanie) par les autorités israéliennes, pour obtenir son passeport, ou encore le passage par le terminal de Rafah vers l'Egypte, pour l'instant fermé. De son côté, une autre Algérienne Mme Nabila Mustapha Yahia, s'élève contre ce qu'on a qualifié d'opérations israéliennes « défensives»" et en veut pour preuve la destruction totale de sa modeste maison par un missile israélien. Nabila se rappelle avec amertume les sacrifices qu'elle a dû consentir, en compagnie de son mari palestinien, depuis leur mariage en 1998, pour obtenir un toit et voilà que tout s'effondre, sous leurs yeux et en quelques secondes. « Les raids aériens ne font pas dans le détail et fauchent enfants, femmes et personnes âgées. Ils démolissent tout sur leur passage, n'épargnant ni maisons ni mosquées», témoigne-t-elle. A ce moment précis, une explosion retentit et coupe la communication. Elle précisera, un peu plus tard, qu'une voiture civile a été touchée par une roquette israélienne mais ignore si elle était vide ou occupée. Terrorisée à l'idée que des soldats israéliens pouvaient, à tout moment, faire irruption dans la maison où elle s'était réfugiée avec ses enfants, Nabila ne pouvait s'empêcher de répéter sans arrêt: «ils (les soldats israéliens) se rapprochent peu à peu» et dit tout ignorer du sort de ceux dont la maison a été investie par l'ennemi. Nul besoin de ce témoignage pour imaginer le sentiment de terreur et de désespoir qui s'empart de la population civile, notamment dans la zone nord, malgré la bravoure des combattants palestiniens et l'esprit de sacrifice qui anime les Palestiniens. Avec le même sentiment de douleur extrême, l'Algérienne Aouniya Azaizi qui vit à Ghaza depuis 1994, décrit les conditions de vie pénibles de la communauté algérienne qui, à l'instar des familles palestiniennes, côtoie la peur que vient raviver la difficulté de communiquer au fur et à mesure que l'agression israélienne prend de l'ampleur. Traumatisés, Isolés, privés de tout contact avec leurs familles restées au pays, les Algériens de Ghaza souffrent, comme tous les habitants de cette région palestinienne meurtrie, des agressions barbares lancées par l'armée israélienne et qui ont déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi la population locale. L'absence de statistiques précises empêche d'établir un décompte exact de la communauté algérienne vivant à Ghaza, soutient le consulat d'Algérie au Caire, qui multiplie les contacts avec quelques-uns d'entre eux pour s'enquérir de leur situation et de celle de leurs compatriotes, et tenter d'apporter un quelconque soutien. Un recensement plus précis est en cours, à l'initiative de la représentation diplomatique algérienne dans la capitale égyptienne, souligne le consul Abdelhak Ayadhat, en précisant que la liste provisoire détenue par ses services a déjà été remise aux autorités égyptiennes en vue de faciliter aux Algériens de Ghaza l'accès aux territoires égyptiens en cas d'ouverture du passage de Rafah. Les services consulaires sont disposés à les prendre en charge et à leur délivrer des passeports à condition qu'ils présentent des documents confirmant leur nationalité, tels un ancien passeport ou une quelconque pièce d'identité, a ajouté le même responsable. L'Ambassade d'Algérie avait déjà pris en charge, en août dernier, le rapatriement de près de 50 ressortissants algériens dont des femmes et des enfants. La communauté algérienne établie dans cette enclave est composée, pour l'essentiel, de femmes mariées à des Palestiniens ayant rejoint la bande de Ghaza au lendemain de l'installation de l'Autorité palestinienne sur les lieux, en 1994. Jointe au téléphone par l'APS, une Algérienne installée à Ghaza depuis 1994, Mme Aïcha Hamlaoui, a qualifié de « très pénibles» les contraintes de toutes natures auxquelles font face ces Algériennes et leurs enfants. Le calvaire de Mme Hamlaoui a été consommé dès le premier jour de l'offensive israélienne lorsqu'elle perdit son époux, Imad Abou el-Hadj, policier palestinien, tombé au champ de l'honneur, lui léguant la lourde responsabilité de six enfants dont le plus jeune est âgé de 14 ans. Affligée, la voix étranglée, elle décrit la tragédie quotidienne incommensurable que vit sa famille, à l'instar de toutes les autres familles palestiniennes qui subissent les affres de la guerre disproportionnée imposée par la soldatesque israélienne, et avant elle, la faim et les privations nées du long blocus israélien. « Toutes les Algériennes de Ghaza partagent les mêmes souffrances avec les habitants de la bande de Ghaza», affirme, avec une certaine fierté et malgré la douleur, Mme Hamlaoui pour qui l'éloignement de la mère-patrie (l'Algérie) et de la chaleur familiale ne fait qu'accentuer ses propres peines. Cette communauté de destin « nous a aidées à nous solidariser et à nous aider les unes les autres, Algériennes et Palestiniennes, ne serait ce que par le biais d'un dérisoire appel téléphonique», ajoute-t-elle en évoquant son défunt mari comme étant quelqu'un de très attaché à la communauté algérienne qu'il n'hésitait pas à aider, particulièrement pour l'obtention de documents officiels. Cette veuve et ses enfants, actuellement à la charge du beau-frère, est en contact avec l'ambassade d'Algérie au Caire pour tenter de se faire rapatrier en Algérie, mais se voit refuser le déplacement vers Ramallah (Cisjordanie) par les autorités israéliennes, pour obtenir son passeport, ou encore le passage par le terminal de Rafah vers l'Egypte, pour l'instant fermé. De son côté, une autre Algérienne Mme Nabila Mustapha Yahia, s'élève contre ce qu'on a qualifié d'opérations israéliennes « défensives»" et en veut pour preuve la destruction totale de sa modeste maison par un missile israélien. Nabila se rappelle avec amertume les sacrifices qu'elle a dû consentir, en compagnie de son mari palestinien, depuis leur mariage en 1998, pour obtenir un toit et voilà que tout s'effondre, sous leurs yeux et en quelques secondes. « Les raids aériens ne font pas dans le détail et fauchent enfants, femmes et personnes âgées. Ils démolissent tout sur leur passage, n'épargnant ni maisons ni mosquées», témoigne-t-elle. A ce moment précis, une explosion retentit et coupe la communication. Elle précisera, un peu plus tard, qu'une voiture civile a été touchée par une roquette israélienne mais ignore si elle était vide ou occupée. Terrorisée à l'idée que des soldats israéliens pouvaient, à tout moment, faire irruption dans la maison où elle s'était réfugiée avec ses enfants, Nabila ne pouvait s'empêcher de répéter sans arrêt: «ils (les soldats israéliens) se rapprochent peu à peu» et dit tout ignorer du sort de ceux dont la maison a été investie par l'ennemi. Nul besoin de ce témoignage pour imaginer le sentiment de terreur et de désespoir qui s'empart de la population civile, notamment dans la zone nord, malgré la bravoure des combattants palestiniens et l'esprit de sacrifice qui anime les Palestiniens. Avec le même sentiment de douleur extrême, l'Algérienne Aouniya Azaizi qui vit à Ghaza depuis 1994, décrit les conditions de vie pénibles de la communauté algérienne qui, à l'instar des familles palestiniennes, côtoie la peur que vient raviver la difficulté de communiquer au fur et à mesure que l'agression israélienne prend de l'ampleur.