Comme lors des précédentes joutes électorales, les observateurs étrangers seront également présents aux élections présidentielles du 9 avril prochain. En effet, le président de la République a instruit, hier, le gouvernement à l'effet de saisir les organisations internationales et régionales dont l'Algérie est membre pour «déléguer des observateurs chargés de suivre le déroulement du prochain scrutin». Quatre organisations seront invitées par l'Algérie à assister au déroulement du prochain scrutin . Il s'agit de l'Organisation des nations unies, l'Organisation de la conférence islamique, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine. Il n'y aura donc point d'Organisations non-gouvernementales. Les avis de la classe politique au sujet de cette présence avaient été rappelons-le mitigés. La dernière à s'être exprimée, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) n'avait pas hésité à qualifier une éventuelle présence d'observateurs étrangers comme une «atteinte à la souveraineté nationale» et surtout «une ingérence directe dans nos affaires internes». «Nous ne sommes pas l'Irak ou encore un autre pays instable (…). Nous sommes un pays souverain capable de régler nos problèmes sans recourir à une tierce personne», disait-elle lors de son intervention jeudi dans une émission de la Radio nationale. Le président du Front national algérien (FNA) était, lui, resté prudent sur la question et a préféré couper la poire en deux. Ainsi, Moussa Touati ne voyait aucun inconvénient quant à la présence d'observateurs étrangers lors de ces élections, mais il reste précis : «Ils ne doivent pas être membres d'ONG». Ceux-ci, affirmait-il, «n'ont l'œil que sur leurs bourses, dans la mesure où ils viennent ici percevoir des pots-de-vin déguisés, en échange de leur signature». Il s'agit là d'une revendication chère à Saïd Sadi, patron du RCD, qui avait conditionné sa participation à cette élection par la présence d'observateurs étrangers. Aujourd'hui, cette condition est satisfaite mais le numéro un de ce parti a décidé de s'abstenir de participer à la course pour le siège du palais d'El Mouradia. Les partis formant l'Alliance présidentielle ont eux approuvé cette disposition en estimant que ça reste «un gage de bonne volonté de l'Etat disposé à garantir des élections propres». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, avait pour sa part, faut-il encore le rappeler, qualifié cette exigence des partis politiques «d'insultante». Il n'en demeure pas moins que même en approuvant cette présence, le chef de l'Etat reste convaincu que cette réussite est l'affaire de tout un chacun. «Il demeure parfaitement clair que la réussite de la prochaine consultation électorale repose sur l'esprit civique des électrices et électeurs et sur une contribution responsable et loyale des partis politiques et des candidats», précise-t-il dans le communiqué rendu public hier par les services de la Présidence de la République. S. H. Comme lors des précédentes joutes électorales, les observateurs étrangers seront également présents aux élections présidentielles du 9 avril prochain. En effet, le président de la République a instruit, hier, le gouvernement à l'effet de saisir les organisations internationales et régionales dont l'Algérie est membre pour «déléguer des observateurs chargés de suivre le déroulement du prochain scrutin». Quatre organisations seront invitées par l'Algérie à assister au déroulement du prochain scrutin . Il s'agit de l'Organisation des nations unies, l'Organisation de la conférence islamique, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine. Il n'y aura donc point d'Organisations non-gouvernementales. Les avis de la classe politique au sujet de cette présence avaient été rappelons-le mitigés. La dernière à s'être exprimée, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) n'avait pas hésité à qualifier une éventuelle présence d'observateurs étrangers comme une «atteinte à la souveraineté nationale» et surtout «une ingérence directe dans nos affaires internes». «Nous ne sommes pas l'Irak ou encore un autre pays instable (…). Nous sommes un pays souverain capable de régler nos problèmes sans recourir à une tierce personne», disait-elle lors de son intervention jeudi dans une émission de la Radio nationale. Le président du Front national algérien (FNA) était, lui, resté prudent sur la question et a préféré couper la poire en deux. Ainsi, Moussa Touati ne voyait aucun inconvénient quant à la présence d'observateurs étrangers lors de ces élections, mais il reste précis : «Ils ne doivent pas être membres d'ONG». Ceux-ci, affirmait-il, «n'ont l'œil que sur leurs bourses, dans la mesure où ils viennent ici percevoir des pots-de-vin déguisés, en échange de leur signature». Il s'agit là d'une revendication chère à Saïd Sadi, patron du RCD, qui avait conditionné sa participation à cette élection par la présence d'observateurs étrangers. Aujourd'hui, cette condition est satisfaite mais le numéro un de ce parti a décidé de s'abstenir de participer à la course pour le siège du palais d'El Mouradia. Les partis formant l'Alliance présidentielle ont eux approuvé cette disposition en estimant que ça reste «un gage de bonne volonté de l'Etat disposé à garantir des élections propres». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, avait pour sa part, faut-il encore le rappeler, qualifié cette exigence des partis politiques «d'insultante». Il n'en demeure pas moins que même en approuvant cette présence, le chef de l'Etat reste convaincu que cette réussite est l'affaire de tout un chacun. «Il demeure parfaitement clair que la réussite de la prochaine consultation électorale repose sur l'esprit civique des électrices et électeurs et sur une contribution responsable et loyale des partis politiques et des candidats», précise-t-il dans le communiqué rendu public hier par les services de la Présidence de la République. S. H.