Le mouvement El Islah, dont le conseil consultatif a tranché mardi dernier en faveur de l'option de la participation à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, semble éprouver moult difficultés dans l'opération de collecte de signatures. C'est la raison pour laquelle, révèlent des sources proches de ce parti, le mouvement islamiste tarde à révéler l'identité de son candidat officiel à cet important rendez-vous électoral, et ce, même si son secrétaire général, Djahid Younsi, dont le nom est revenu souvent sur les colonnes de la presse nationale, fait figure de candidat potentiel à cette élection. El Islah éprouve donc des difficultés à collecter le nombre de signatures suffisantes lui permettant, à travers son candidat, d'être sur la ligne de départ de la course électorale du 9 avril. Ceci est d'autant plus plausible que c'est un membre du bureau national de ce mouvement, qui a tenu a requérir l'anonymat, qui nous l'a confirmé il y a quelques jours. Selon notre source, El Islah peine, en effet, à collecter les 600 signatures d'élus locaux et nationaux à même de permettre à son candidat de participer à l'élection présidentielle. Selon la loi organique portant code électoral, tout candidat doit déposer au niveau du conseil constitutionnel 600 signatures d'élus locaux et nationaux ou bien 75. 000 signatures de citoyens collectées à travers au moins 25 wilayas. « Nous avons en effet opté pour la formule des signatures des élus » nous a indiqué hier le membre du bureau national chargé de l'information avant d'ajouter que « si nous procédons en parallèle à la collecte des 75.000 signatures c'est juste pour sensibiliser nos militants et sympathisants ». Djamel Benabdessalam, joint hier, s'est montré serein quant à la capacité du mouvement à pouvoir collecter les 600 signatures puisque, a-t-il estimé, « nous avons encore 15 jours devant nous ». Selon le code électoral, les postulants à la candidature disposent d'un délai de 15 jours, après la convocation par le président de la République du corps électoral (ce qui est fait depuis avant-hier), pour finaliser l'opération de collecte de signatures. El Islah, qui compte déjà 250 élus locaux qui siègent dans les APC et APW, 3 députés et 2 sénateurs, doit ainsi redoubler d'efforts s'il veut que son candidat soit de la partie le 9 avril prochain. Une dure mission pour les élus locaux du mouvement qui ont la lourde tâche d'essayer de convaincre leurs collègues d'autres partis ou d'indépendants de les aider pour atteindre la barre des 600 signatures. Cela dit, cette difficulté atteste à l'évidence de la perte de vitesse du mouvement islamiste conduit par le duo Djahid Younsi et Mohamed Boulahya, qui assument respectivement les fonctions de secrétaire général et de président. Ce déclin a été entamé après la « destitution » de Abdallah Djaballah et la longue bataille qui a opposé les deux parties devant les tribunaux. D'ailleurs sous la conduite de Younsi et Boulahya, qui ont reçu l'agrément du ministère de l'Intérieur alors que Djaballah continue toujours de clamer qu'il est le président légitime du mouvement, El Islah a enregistré de très faibles scores. Après l'annonce de Abdallah Djaballah et du mouvement Ennahda de leur non participation à l'élection présidentielle, Djahid Younsi sera le seul candidat de la mouvance islamiste. Une mouvance qui, après avoir connu son apogée dans les années quatre- vingt-dix, se trouve dans une phase de décrue. Un « crépuscule » qui doit certainement se confirmer à la faveur de l'élection présidentielle du 9 avril, et ce, d'autant que Djahid Younsi ne jouit pas d'un grand charisme au sein des troupes islamistes. A. S. Le mouvement El Islah, dont le conseil consultatif a tranché mardi dernier en faveur de l'option de la participation à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, semble éprouver moult difficultés dans l'opération de collecte de signatures. C'est la raison pour laquelle, révèlent des sources proches de ce parti, le mouvement islamiste tarde à révéler l'identité de son candidat officiel à cet important rendez-vous électoral, et ce, même si son secrétaire général, Djahid Younsi, dont le nom est revenu souvent sur les colonnes de la presse nationale, fait figure de candidat potentiel à cette élection. El Islah éprouve donc des difficultés à collecter le nombre de signatures suffisantes lui permettant, à travers son candidat, d'être sur la ligne de départ de la course électorale du 9 avril. Ceci est d'autant plus plausible que c'est un membre du bureau national de ce mouvement, qui a tenu a requérir l'anonymat, qui nous l'a confirmé il y a quelques jours. Selon notre source, El Islah peine, en effet, à collecter les 600 signatures d'élus locaux et nationaux à même de permettre à son candidat de participer à l'élection présidentielle. Selon la loi organique portant code électoral, tout candidat doit déposer au niveau du conseil constitutionnel 600 signatures d'élus locaux et nationaux ou bien 75. 000 signatures de citoyens collectées à travers au moins 25 wilayas. « Nous avons en effet opté pour la formule des signatures des élus » nous a indiqué hier le membre du bureau national chargé de l'information avant d'ajouter que « si nous procédons en parallèle à la collecte des 75.000 signatures c'est juste pour sensibiliser nos militants et sympathisants ». Djamel Benabdessalam, joint hier, s'est montré serein quant à la capacité du mouvement à pouvoir collecter les 600 signatures puisque, a-t-il estimé, « nous avons encore 15 jours devant nous ». Selon le code électoral, les postulants à la candidature disposent d'un délai de 15 jours, après la convocation par le président de la République du corps électoral (ce qui est fait depuis avant-hier), pour finaliser l'opération de collecte de signatures. El Islah, qui compte déjà 250 élus locaux qui siègent dans les APC et APW, 3 députés et 2 sénateurs, doit ainsi redoubler d'efforts s'il veut que son candidat soit de la partie le 9 avril prochain. Une dure mission pour les élus locaux du mouvement qui ont la lourde tâche d'essayer de convaincre leurs collègues d'autres partis ou d'indépendants de les aider pour atteindre la barre des 600 signatures. Cela dit, cette difficulté atteste à l'évidence de la perte de vitesse du mouvement islamiste conduit par le duo Djahid Younsi et Mohamed Boulahya, qui assument respectivement les fonctions de secrétaire général et de président. Ce déclin a été entamé après la « destitution » de Abdallah Djaballah et la longue bataille qui a opposé les deux parties devant les tribunaux. D'ailleurs sous la conduite de Younsi et Boulahya, qui ont reçu l'agrément du ministère de l'Intérieur alors que Djaballah continue toujours de clamer qu'il est le président légitime du mouvement, El Islah a enregistré de très faibles scores. Après l'annonce de Abdallah Djaballah et du mouvement Ennahda de leur non participation à l'élection présidentielle, Djahid Younsi sera le seul candidat de la mouvance islamiste. Une mouvance qui, après avoir connu son apogée dans les années quatre- vingt-dix, se trouve dans une phase de décrue. Un « crépuscule » qui doit certainement se confirmer à la faveur de l'élection présidentielle du 9 avril, et ce, d'autant que Djahid Younsi ne jouit pas d'un grand charisme au sein des troupes islamistes. A. S.