De nouvelles données américaines confirment la relation entre le traitement hormonal substitutif de la ménopause et la hausse du risque de cancer du sein. Mais bonne nouvelle, dès l'arrêt, ce risque diminue aussi très fortement. En pratique, la prescription de ce traitement doit vraiment se faire, selon les recommandations officielles. De nouvelles données américaines confirment la relation entre le traitement hormonal substitutif de la ménopause et la hausse du risque de cancer du sein. Mais bonne nouvelle, dès l'arrêt, ce risque diminue aussi très fortement. En pratique, la prescription de ce traitement doit vraiment se faire, selon les recommandations officielles. Quand la prescription des THS diminue, les cancers du sein régressent… En 2002, la publication d'une étude américaine (WHI) montrant que le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) augmente le risque de cancer du sein, s'est accompagnée d'une nette diminution de l'utilisation de ce traitement chez les femmes ménopausées. Depuis, on a enregistré une baisse du nombre de cancers du sein. En France, aussi, ce phénomène est flagrant. Entre 2000 et 2004, les cas de cancers du sein ont progressé de +2,1%. En revanche, ce taux a décliné de -4,3% entre 2004 et 2005 et de -3,3% entre 2005 et 2006. Selon les données recueillies par l'Assurance maladie et les évaluations du programme national de dépistage du cancer du sein, la diminution du taux de cancer du sein a été la plus forte pour les femmes de 50 ans et plus : -6% et -5,3% respectivement aux mêmes périodes. Parallèlement, les prescriptions de THS ont baissé de -62%, tandis que le nombre de dépistages par mammographie a augmenté de 335%. Selon le Pr Hubert Allemand, médecin-conseil national et directeur adjoint de la Caisse nationale d'assurance-maladie, ''la diminution massive et simultanée des THS est la seule modification majeure pouvant expliquer la baisse des cancers du sein''. Mais cette conclusion est controversée, certains autres spécialistes attribuant la baisse des cancers du sein à l'évolution des dépistages. THS contre placebo Un nouveau volet de l'étude américaine WHI apporte des éléments supplémentaires. Le nombre de cas de cancers du sein a été comparé dans deux groupes de femmes, les unes bénéficiant d'un THS, les autres d'un placebo. Dans ces deux groupes, la surveillance et le rythme des dépistages étaient identiques. Au cours des deux premières années, un léger avantage a été observé dans le groupe THS. Mais 5 ans après, les femmes qui prenaient un THS voyaient leur risque de cancer du sein doubler par rapport à celles sous placebo. En revanche, dès la première année qui suit l'arrêt du THS, ce risque diminue de 28%. Attention, les hormones employées ici ne sont pas les mêmes qu'en France. Les résultats sont donc à pondérer. Mais ils suggèrent qu'en France aussi, la diminution des cancers du sein serait attribuable à la baisse des THS. S. H. Quand la prescription des THS diminue, les cancers du sein régressent… En 2002, la publication d'une étude américaine (WHI) montrant que le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) augmente le risque de cancer du sein, s'est accompagnée d'une nette diminution de l'utilisation de ce traitement chez les femmes ménopausées. Depuis, on a enregistré une baisse du nombre de cancers du sein. En France, aussi, ce phénomène est flagrant. Entre 2000 et 2004, les cas de cancers du sein ont progressé de +2,1%. En revanche, ce taux a décliné de -4,3% entre 2004 et 2005 et de -3,3% entre 2005 et 2006. Selon les données recueillies par l'Assurance maladie et les évaluations du programme national de dépistage du cancer du sein, la diminution du taux de cancer du sein a été la plus forte pour les femmes de 50 ans et plus : -6% et -5,3% respectivement aux mêmes périodes. Parallèlement, les prescriptions de THS ont baissé de -62%, tandis que le nombre de dépistages par mammographie a augmenté de 335%. Selon le Pr Hubert Allemand, médecin-conseil national et directeur adjoint de la Caisse nationale d'assurance-maladie, ''la diminution massive et simultanée des THS est la seule modification majeure pouvant expliquer la baisse des cancers du sein''. Mais cette conclusion est controversée, certains autres spécialistes attribuant la baisse des cancers du sein à l'évolution des dépistages. THS contre placebo Un nouveau volet de l'étude américaine WHI apporte des éléments supplémentaires. Le nombre de cas de cancers du sein a été comparé dans deux groupes de femmes, les unes bénéficiant d'un THS, les autres d'un placebo. Dans ces deux groupes, la surveillance et le rythme des dépistages étaient identiques. Au cours des deux premières années, un léger avantage a été observé dans le groupe THS. Mais 5 ans après, les femmes qui prenaient un THS voyaient leur risque de cancer du sein doubler par rapport à celles sous placebo. En revanche, dès la première année qui suit l'arrêt du THS, ce risque diminue de 28%. Attention, les hormones employées ici ne sont pas les mêmes qu'en France. Les résultats sont donc à pondérer. Mais ils suggèrent qu'en France aussi, la diminution des cancers du sein serait attribuable à la baisse des THS. S. H.