Imposante et altière, la palmeraie de Béni Abbès déploie ses trésors touristiques de renommée mondiale et attire de plus en plus de visiteurs algériens et étrangers durant les six mois que dure la haute saison du tourisme saharien. Située à 240 km au sud-est de Béchar, dans le sud-ouest algérien, Béni Abbès est sans conteste, avec sa sœur Taghit dans la même zone, l'un des joyaux du tourisme en Algérie. Imposante et altière, la palmeraie de Béni Abbès déploie ses trésors touristiques de renommée mondiale et attire de plus en plus de visiteurs algériens et étrangers durant les six mois que dure la haute saison du tourisme saharien. Située à 240 km au sud-est de Béchar, dans le sud-ouest algérien, Béni Abbès est sans conteste, avec sa sœur Taghit dans la même zone, l'un des joyaux du tourisme en Algérie. Ce site merveilleux est élevé sur l'oued Saoura qui arrose sa riche palmeraie où s'élève, depuis le XVIe siècle, le vieux Ksar en véritable havre de repos mais aujourd'hui inhabité. Le vieux guide, Mohamed Adda, les mains tremblotantes, explique aux visiteurs que le Ksar a cessé d'être habité en 1957, lorsque l'armée française d'occupation, dans sa chasse aux moudjahidine, avait contraint les familles qui y habitaient à quitter les lieux. L'occupant soupçonnait, se souvient le guide, les familles du Ksar d'abriter les moudjahidine de l'Armée de libération nationale. Contraints de libérer les lieux, ils devaient construire de nouvelles maisons alentour, et manquant de matériaux de construction, ils revinrent au Ksar et prirent les poutrelles et autres matériaux, contribuant de la sorte à la destruction de ce patrimoine, regrette amèrement Mohamed. Cette triste parenthèse fermée, il ajoute en parlant de la palmeraie verdoyante que toutes les espèces d'arbres fruitiers y poussent et offrent leurs produits aux habitants des lieux. Le vieil homme est fier d'annoncer à ses hôtes que plusieurs espèces de dattes sont cultivées ici et que la meilleure et la plus prisée s'appelle "toumliha", la bien nommée "bonne". Il fit savoir, dans la foulée, que chaque jardin de la palmeraie portait un nom distinctif, une fantaisie qui renseigne sur l'amour voué à la terre par les anciens ksourien. Aujourd'hui, les jardins continuent d'être travaillés par leurs propriétaires qui habitent la ville de Béni Abbès et ses environs. Ces jardins sont arrosés selon un système d'irrigation particulier, en remplacement des traditionnelles foggaras, et qui draine l'eau distribuée équitablement entre toutes les parcelles cultivées à partir d'une piscine érigée à une trentaine de mètres plus haut. "Il y a trois ou quatre siècles, les mariages se célébraient dans ces jardins d'Eden", proclame le guide comme pour tout résumer. Le visite du Ksar plonge le visiteur dans l'histoire des lieux. A l'entrée, la place où se réunissaient les ksourien pour régler leurs problèmes, échafauder leurs projets ou, le soir, attendre l'appel à la prière puisque la mosquée y est attenante. C'est dans un coin de la mosquée qu'est enterré, jusqu'à aujourd'hui, Sid Mohamed Ben Abderrahmane, un saint originaire de Tlemcen, à l'origine de la construction de ce lieu de prière. On y pénètre par un corridor parsemé de sable long d'une vingtaine de mètres, large de deux mètres environ et haut de moins de trois mètres. Ici, et grâce aux matériaux utilisés, le toub (pisé) pour les murs et les palmes pour la toiture, règne une climatisation naturelle, dégageant de la fraîcheur en été et de la chaleur en période de grand froid saharien. Un haut lieu de culture et d'évasion Le promeneur, qui se risque dans les allées du Ksar menant aux cases où habitaient jadis les 150 ksourien, peut facilement se perdre dans ce labyrinthe, s'il n'est pas guidé par un familier des lieux. Des escaliers en pierre conduisent aux terrasses d'où les habitants surveillaient leurs palmiers et autres cultures, mais également les éventuels visiteurs. C'est dans la place du Ksar que les Béni Abbéssiens célèbrent annuellement la fête du Mouloud, qui dure dix jours, et où se rencontrent quelque 300 tireurs de baroud. Le visiteur a tout le loisir, en quittant la palmeraie, de se rendre sur les hauteurs de la ville où est construite l'hermitage du Père Charles De Foucault (1858-1916) réunissant une dizaine de religieux et religieuses, qui après leur devoir spirituel, s'adonnent à l'entretien d'un lopin de terre où poussent légumes et fruits, outre des palmiers dattiers. Dans une pièce de l'hermitage, sont exposés les livres écrits par Foucault sur la vie dans le Sahara, mais aussi les œuvres qui lui ont été consacrées. Le touriste peut se loger chez l'habitant, une nouvelle formule qui n'est pas encore réglementée, mais aussi à l'hôtel Rym, un trois étoiles de 120 chambres, œuvre du célèbre architecte Pouillon. L'établissement est perché sur un plateau donnant sur la palmeraie en forme de scorpion. Le touriste peut aussi visiter le musée de la faune et de la flore, les gravures rupestres de Tamtart et le théâtre en plein air au centre de la cité, et le soir se promener sous les arcades. Il est impensable, enfin, pour tout visiteur de ne pas grimper au sommet de la dune qui encadre la cité par sa partie nord, descendant plus au sud, jusqu'à la palmeraie pour venir, plus bas, mourir sur la rive droite de l'oued Saoura. L'Australien, Anthony Ham, auteur d'un guide touristique sur l'Algérie et les merveilles du Sud, disait qu'il "rêve en permanence du Sahara, dès que le bus s'engage sur les hautes plaines". "A Taghit, les sables du grand erg s'étendent à perte de vue. Béni-Abbès peut me retenir pendant des jours, de même que Timimoun", témoigne-t-il. Béni Abbès est, assurément, un haut lieu d'évasion. Ce site merveilleux est élevé sur l'oued Saoura qui arrose sa riche palmeraie où s'élève, depuis le XVIe siècle, le vieux Ksar en véritable havre de repos mais aujourd'hui inhabité. Le vieux guide, Mohamed Adda, les mains tremblotantes, explique aux visiteurs que le Ksar a cessé d'être habité en 1957, lorsque l'armée française d'occupation, dans sa chasse aux moudjahidine, avait contraint les familles qui y habitaient à quitter les lieux. L'occupant soupçonnait, se souvient le guide, les familles du Ksar d'abriter les moudjahidine de l'Armée de libération nationale. Contraints de libérer les lieux, ils devaient construire de nouvelles maisons alentour, et manquant de matériaux de construction, ils revinrent au Ksar et prirent les poutrelles et autres matériaux, contribuant de la sorte à la destruction de ce patrimoine, regrette amèrement Mohamed. Cette triste parenthèse fermée, il ajoute en parlant de la palmeraie verdoyante que toutes les espèces d'arbres fruitiers y poussent et offrent leurs produits aux habitants des lieux. Le vieil homme est fier d'annoncer à ses hôtes que plusieurs espèces de dattes sont cultivées ici et que la meilleure et la plus prisée s'appelle "toumliha", la bien nommée "bonne". Il fit savoir, dans la foulée, que chaque jardin de la palmeraie portait un nom distinctif, une fantaisie qui renseigne sur l'amour voué à la terre par les anciens ksourien. Aujourd'hui, les jardins continuent d'être travaillés par leurs propriétaires qui habitent la ville de Béni Abbès et ses environs. Ces jardins sont arrosés selon un système d'irrigation particulier, en remplacement des traditionnelles foggaras, et qui draine l'eau distribuée équitablement entre toutes les parcelles cultivées à partir d'une piscine érigée à une trentaine de mètres plus haut. "Il y a trois ou quatre siècles, les mariages se célébraient dans ces jardins d'Eden", proclame le guide comme pour tout résumer. Le visite du Ksar plonge le visiteur dans l'histoire des lieux. A l'entrée, la place où se réunissaient les ksourien pour régler leurs problèmes, échafauder leurs projets ou, le soir, attendre l'appel à la prière puisque la mosquée y est attenante. C'est dans un coin de la mosquée qu'est enterré, jusqu'à aujourd'hui, Sid Mohamed Ben Abderrahmane, un saint originaire de Tlemcen, à l'origine de la construction de ce lieu de prière. On y pénètre par un corridor parsemé de sable long d'une vingtaine de mètres, large de deux mètres environ et haut de moins de trois mètres. Ici, et grâce aux matériaux utilisés, le toub (pisé) pour les murs et les palmes pour la toiture, règne une climatisation naturelle, dégageant de la fraîcheur en été et de la chaleur en période de grand froid saharien. Un haut lieu de culture et d'évasion Le promeneur, qui se risque dans les allées du Ksar menant aux cases où habitaient jadis les 150 ksourien, peut facilement se perdre dans ce labyrinthe, s'il n'est pas guidé par un familier des lieux. Des escaliers en pierre conduisent aux terrasses d'où les habitants surveillaient leurs palmiers et autres cultures, mais également les éventuels visiteurs. C'est dans la place du Ksar que les Béni Abbéssiens célèbrent annuellement la fête du Mouloud, qui dure dix jours, et où se rencontrent quelque 300 tireurs de baroud. Le visiteur a tout le loisir, en quittant la palmeraie, de se rendre sur les hauteurs de la ville où est construite l'hermitage du Père Charles De Foucault (1858-1916) réunissant une dizaine de religieux et religieuses, qui après leur devoir spirituel, s'adonnent à l'entretien d'un lopin de terre où poussent légumes et fruits, outre des palmiers dattiers. Dans une pièce de l'hermitage, sont exposés les livres écrits par Foucault sur la vie dans le Sahara, mais aussi les œuvres qui lui ont été consacrées. Le touriste peut se loger chez l'habitant, une nouvelle formule qui n'est pas encore réglementée, mais aussi à l'hôtel Rym, un trois étoiles de 120 chambres, œuvre du célèbre architecte Pouillon. L'établissement est perché sur un plateau donnant sur la palmeraie en forme de scorpion. Le touriste peut aussi visiter le musée de la faune et de la flore, les gravures rupestres de Tamtart et le théâtre en plein air au centre de la cité, et le soir se promener sous les arcades. Il est impensable, enfin, pour tout visiteur de ne pas grimper au sommet de la dune qui encadre la cité par sa partie nord, descendant plus au sud, jusqu'à la palmeraie pour venir, plus bas, mourir sur la rive droite de l'oued Saoura. L'Australien, Anthony Ham, auteur d'un guide touristique sur l'Algérie et les merveilles du Sud, disait qu'il "rêve en permanence du Sahara, dès que le bus s'engage sur les hautes plaines". "A Taghit, les sables du grand erg s'étendent à perte de vue. Béni-Abbès peut me retenir pendant des jours, de même que Timimoun", témoigne-t-il. Béni Abbès est, assurément, un haut lieu d'évasion.