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La sardine à 350 DA le kilo
En attendant des jours meilleurs
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 03 - 2009

Autrefois vendue à 50 DA, parfois moins, la sardine connaît ces derniers temps une flambée de prix exceptionnelle. Elle atteint certains jours les 400 DA.
Autrefois vendue à 50 DA, parfois moins, la sardine connaît ces derniers temps une flambée de prix exceptionnelle. Elle atteint certains jours les 400 DA.
Accessible à toutes les tranches de la société il y a seulement quelques années, la sardine devient aujourd'hui un produit de luxe. Autrefois vendue à 50 DA, parfois moins, elle connaît ces derniers temps une flambée de prix exceptionnelle. Elle atteint certains jours les 400 DA.
Une situation qui a l'air d'exacerber la colère des citoyens. Safia, maman au foyer et mère de quatre enfants nous confie que sa famille ne peut plus s'offrir ce produit de la mer. «C'était le seul poisson qu'on pouvait se permettre de manger régulièrement. Les prix ont commencé a augmenté progressivement. D'abord, ils ont grimpé de 80 DA à 100 DA. Ensuite, à 150 jusqu'à atteindre les 350 et 400 DA. C'est catastrophique, surtout pour la santé des enfants. Vous savez que le poisson de façon générale est très bénéfique pour la santé, mais que voulez vous, nos enfants ne mangeront plus de poisson», nous a-t-elle confié. Si les citoyens disent ne pas comprendre cette situation, les spécialistes en commerce évoquent la loi de l'offre et de la demande et le fait que les prix du poisson soient libres pour justifier la situation. D'autres acteurs de la pêche évoquent les conditions météorologiques. «Les mauvaises conditions climatiques empêchent les bateaux de sortir en mer, donc ils ne pêchent pas. Le vent et la houle les empêchent également de quitter le quai. Ces mêmes conditions climatiques détruisent les larves des poissons ou les œufs des sardines, ce qui a des conséquences directes sur leur reproduction». Ces raisons, purement théoriques, ne semblent pas convaincre le simple citoyen. Rencontré à Beni Messous, un vieux, hors de lui, nous révèle que «le prix reste élevé quel que soit le temps. Qu'il fasse beau ou qu'il vente. C'est honteux, ce produit populaire est devenu en moins d'un mois un plat de luxe, moi c'est un rituel, chaque jeudi je m'offre un kilo de sardines, mais cette fois-ci je préfère m'en passer. Les pêcheurs ne respectent même pas les normes internationales concernant la taille de la sardine». Justement, côté pêcheurs, la version est autre. Omar est vendeur de poisson à la pêcherie, pour lui si les prix sont très élevés, c'est la responsabilité aux spéculateurs et aux revendeurs. Il nous confie que «la pêcherie ouvre ses porte à 5 heures du matin. Mais les choses ne se passent pas comme cela. A cette heure ci, les caisses des sardines sont déjà chargées dans les camions des revendeurs alors que c'est illégal. Quand nous arrivons, les caisses atteignent les 7.000 DA. C'est du jamais vu, c'est honteux et ça restera gravé dans les mémoires. Les pêcheurs n'ont pas augmenté leurs prix». Ce que Omar évoque en réalité c'est l'absence de contrôle. Chose qui nous renvoit directement aux bureaux communaux d'hygiène qui existent au niveau de chaque commune. Ces bureaux ont la charge de mentionner et de réprimer tout acte ne répondant pas aux normes établis par le ministère du Commerce. Ce sont ces bureaux donc qui doivent empêcher que la sardine se vende dans des caissons crasseux ou bien dans des endroits sales. Ces bureaux doivent également empêcher la vente de la sardine au delà de 10 h 00 de la matinée.
Face à cette situation, les Algériens se rabattent sur le poisson congelé qui a les mêmes valeurs nutritives que le frais. «Moi, j'achète du poisson congelé c'est beaucoup mieux, même si la sardine est spéciale», nous dira un père de famille habitant la commune de Cheraga.
Si les prix élevés de la sardine sont évoqués aujourd'hui, cela ne veut pas dire que tout va bien. Même si les pouvoirs publics arrivent à stabiliser les prix, il restera la question de la qualité. Souvent les poissons sont pêchés dans des eaux polluées et par conséquent chargées d'éléments chimiques comme le mercure. Pour remédier à cette situation, le département de la pêche et de l' aquaculture a annoncé la création de la police de la pêche. Ces brigades ont, entre autres missions, de réguler l'activité des chalutiers en mer.
T. L.
Accessible à toutes les tranches de la société il y a seulement quelques années, la sardine devient aujourd'hui un produit de luxe. Autrefois vendue à 50 DA, parfois moins, elle connaît ces derniers temps une flambée de prix exceptionnelle. Elle atteint certains jours les 400 DA.
Une situation qui a l'air d'exacerber la colère des citoyens. Safia, maman au foyer et mère de quatre enfants nous confie que sa famille ne peut plus s'offrir ce produit de la mer. «C'était le seul poisson qu'on pouvait se permettre de manger régulièrement. Les prix ont commencé a augmenté progressivement. D'abord, ils ont grimpé de 80 DA à 100 DA. Ensuite, à 150 jusqu'à atteindre les 350 et 400 DA. C'est catastrophique, surtout pour la santé des enfants. Vous savez que le poisson de façon générale est très bénéfique pour la santé, mais que voulez vous, nos enfants ne mangeront plus de poisson», nous a-t-elle confié. Si les citoyens disent ne pas comprendre cette situation, les spécialistes en commerce évoquent la loi de l'offre et de la demande et le fait que les prix du poisson soient libres pour justifier la situation. D'autres acteurs de la pêche évoquent les conditions météorologiques. «Les mauvaises conditions climatiques empêchent les bateaux de sortir en mer, donc ils ne pêchent pas. Le vent et la houle les empêchent également de quitter le quai. Ces mêmes conditions climatiques détruisent les larves des poissons ou les œufs des sardines, ce qui a des conséquences directes sur leur reproduction». Ces raisons, purement théoriques, ne semblent pas convaincre le simple citoyen. Rencontré à Beni Messous, un vieux, hors de lui, nous révèle que «le prix reste élevé quel que soit le temps. Qu'il fasse beau ou qu'il vente. C'est honteux, ce produit populaire est devenu en moins d'un mois un plat de luxe, moi c'est un rituel, chaque jeudi je m'offre un kilo de sardines, mais cette fois-ci je préfère m'en passer. Les pêcheurs ne respectent même pas les normes internationales concernant la taille de la sardine». Justement, côté pêcheurs, la version est autre. Omar est vendeur de poisson à la pêcherie, pour lui si les prix sont très élevés, c'est la responsabilité aux spéculateurs et aux revendeurs. Il nous confie que «la pêcherie ouvre ses porte à 5 heures du matin. Mais les choses ne se passent pas comme cela. A cette heure ci, les caisses des sardines sont déjà chargées dans les camions des revendeurs alors que c'est illégal. Quand nous arrivons, les caisses atteignent les 7.000 DA. C'est du jamais vu, c'est honteux et ça restera gravé dans les mémoires. Les pêcheurs n'ont pas augmenté leurs prix». Ce que Omar évoque en réalité c'est l'absence de contrôle. Chose qui nous renvoit directement aux bureaux communaux d'hygiène qui existent au niveau de chaque commune. Ces bureaux ont la charge de mentionner et de réprimer tout acte ne répondant pas aux normes établis par le ministère du Commerce. Ce sont ces bureaux donc qui doivent empêcher que la sardine se vende dans des caissons crasseux ou bien dans des endroits sales. Ces bureaux doivent également empêcher la vente de la sardine au delà de 10 h 00 de la matinée.
Face à cette situation, les Algériens se rabattent sur le poisson congelé qui a les mêmes valeurs nutritives que le frais. «Moi, j'achète du poisson congelé c'est beaucoup mieux, même si la sardine est spéciale», nous dira un père de famille habitant la commune de Cheraga.
Si les prix élevés de la sardine sont évoqués aujourd'hui, cela ne veut pas dire que tout va bien. Même si les pouvoirs publics arrivent à stabiliser les prix, il restera la question de la qualité. Souvent les poissons sont pêchés dans des eaux polluées et par conséquent chargées d'éléments chimiques comme le mercure. Pour remédier à cette situation, le département de la pêche et de l' aquaculture a annoncé la création de la police de la pêche. Ces brigades ont, entre autres missions, de réguler l'activité des chalutiers en mer.
T. L.


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