Première rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias à Oran : des recommandations pour soutenir et promouvoir la profession journalistique    Sonelgaz signe avec la société égyptienne "Elsewedy Electric" un mémorandum d'entente dans les domaines de l'énergie    Algérie-Biélorussie : examen des opportunités de partenariat dans le domaine des infrastructures de stockage agricole    Le ministre égyptien des Affaires étrangères salue le rôle de l'Algérie en faveur des causes arabes    Recensement de 16.000 biens wakfs en Algérie    Batna : une exposition tout en diversité pour étrenner le mois du patrimoine    Hadj 2025 : réunion de la Commission intersectorielle permanente    Conseil de sécurité : les A3+ exigent un retrait "immédiat et sans conditions" des forces étrangères de Libye    Sadaoui annonce la création du "Prix de l'innovation scolaire"    Importance de construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie et son image    Mascara : décès du Moudjahid Mouffok Malek    1e Festival national "Printemps d'Oran" en mai à Oran    Oran : M. Meziane préside l'ouverture d'une rencontre régionale réunissant journalistes et professionnels des médias    Journée du Savoir: Chaib participe par visioconférence à une activité organisée par le consulat d'Algérie à Bobigny    L'interdiction par l'entité sioniste des médias internationaux à Ghaza dnoncée    L'Algérie prend acte    L'arbitre Ghorbal hors-jeu...    Malgré le déstockage d'énormes quantités, la pomme de terre reste chère    USMA – CRB en finale    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    Les frappes israéliennes continuent de tuer des civils    Un projet et vision de développement de l'art    Diverses activités culturelles au programme    Sport/Jeux Méditerranéens-Tarente 2026: organisation d'un séminaire international pour mettre en lumière les préparatifs    Foot/formation des préparateurs physiques: début du 4ème module à Tipasa    Ouverture officielle de l'appel à candidatures algériennes    Les conditions d'un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars et d'une production de 200 milliards de m3 gazeux 2028/2030    Un risque de dévaster les économies les plus vulnérables    Les dernières pluies sauvent les céréales    Plus de 3.600 véhicules volés en 2024 !    «Je reviendrai plus fort et meilleur qu'avant»    Lorsque le stratagème de l'ALN l'emporte face à l'arsenal militaire colonial    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/2 finale) : l'USMA donne rendez-vous au CRB pour une finale passionnante    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La main tendue d'Obama
Fin de la visite du président américain en Turquie
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 04 - 2009

Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes. R. M.Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Par Rachid Mechtras
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes. R. M.Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Par Rachid Mechtras
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes.
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes. R. M.Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Par Rachid Mechtras
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes. R. M.Polémique après le soutien apporté par Barak Obama à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Avec ses 80 millions d'habitants et sa position stratégique aux portes de l'Asie et du Proche Orient, la Turquie affirme des choix reposant sur des positions de principe.
Par Rachid Mechtras
Juste après le sommet de l'Otan, les médias occidentaux bruissent de déclarations et de rappels sur le génocide arménien. Or, le président turc, Abdellah Gul, a rappelé les conditions historiques de l'époque (1915), avec une Turquie acculée, assiégée de toutes parts et obligée de mener la guerre sur quatre fronts. C'est dans ce contexte que le président américain, Barak Obama, a délivré des signes très forts en accordant à la Turquie, pays musulman s'il en est (même si le régime est laïc), sa deuxième visite en tant que président élu des Etats Unis d'Amérique, après le Canada.
Sans avoir été mandaté pour le faire, la Turquie est en train de devenir un porte-parole du monde musulman : Il y eut d'abord la colère du premier ministre turc au Forum de Davos, après l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Et il y a eu au dernier sommet de l'Otan, le véto turc à la nomination au poste de secrétaire général de l'Alliance atlantique d'Anders Fogh Rasmunssen, auquel il a reproché d'avoir laissé paraitre dans la presse danoise des caricatures contre le prophète de l'Islam (QSSL). Ces prises de position sont jugées d'autant plus courageuses qu'elles émanent d'un pays laïc, même si le gouvernement a une coloration modérée.
Quelque part, les pays arabes et musulmans sont en train d'observer à la loupe la politique de ce pays à la fois musulman et moderne, mais surtout qui est membre d'une alliance aussi puissante que l'Otan, tout en défendant sa demande d'adhésion à l'Union européenne. C‘est donc un pays dont la voix compte au sein des instances internationales. On rappellera surtout ses bons offices entre la Syrie et Israël, pour la récupération du Golan, et son opposition à l'utilisation de son territoire par les troupes américaines lors de l'attaque contre Saddam Hussein. De ce fait, la Turquie, qui entretient des relations diplomatiques aec Israel et avec l'ensemble des pays occidentaux, tout en étant très proches des pays musulmans comme l'Iran ou la Syrie, est en mesure de jouer un rôle dynamique sur la scène internationale.
Lorsqu'on y regarde de près, on voit bien que Washington a compris tout le parti que les Etats Unis peuvent tirer d'une telle position stratégique, à cheval entre l'Europe et le monde musulman. Cela était déjà vrai du temps de George W. Bush, mais cela le devient encore plus avec Barak Obama, qui a tenu à rappeler son deuxième prénom à Prague (Hussein). Justement, les étapes d'Istanbul et d'Ankara de Barak Obama, à la fin de se tournée européenne, montrent les priorités que Washington donne à ses relations avec un pays qui peut servir de tête de pont avec l'Iran et qui joue déjà un rôle de médiateur au proche orient à l'égard d'Israël, de la Syrie et des palestiniens.
Dans ces conditions, Ankara est ravi de compenser par le biais de la lune de miel avec les Etats Unis ses déboires dans les négociations pour l'adhésion à l'Union européenne, en panne depuis 2005.
La Turquie est ainsi en train de saisir sa chance avec les évolutions du monde depuis la dernière crise financière internationale. Le G 20 a montré que le monde était en train de changer, de s'organiser autrement. Face à l'Amérique, les pays émergents revendiquent une place dans la gouvernance mondiale.
En se prononçant à Prague pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Barak Obama a suscité une levée de boucliers de la part de Nicolas Sarkozy, mais le président français a montré lui-même qu'il était en mesure de faire preuve de pragmatisme, notamment en défendant à Paris une forme d'intégration positive, au profit des minorités émigrées.
Pour en revenir à Barak Obama, on doit souligner l'adhésion de la société civile turque à ses déclarations en faveur de l'islam et pour les sites qu'il a choisis au cours de sa visite à Istanbul, à savoir deux mosquées, dont la mosquée bleue (pour sa faïence turquoise).
Il a, entre autres, affirmé que les Etats Unis n'étaient pas en guerre contre l'islam, souhaitant développer un partenariat avec le monde musulman, basé sur des actions concrètes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.