Cinq ans. Ce sont au total pas moins de 1.825 jours durant lesquels le premier magistrat du pays s'attellera à la mise en œuvre de son programme à la faveur de son troisième mandat consécutif à la tête de l'Etat Cinq ans. Ce sont au total pas moins de 1.825 jours durant lesquels le premier magistrat du pays s'attellera à la mise en œuvre de son programme à la faveur de son troisième mandat consécutif à la tête de l'Etat Fort, tel que lui-même l'avait souhaité, d'une importante assise populaire exprimée à travers la participation massive à l'élection, l'agenda du président Bouteflika pour les cinq prochaine années s'avère être très chargé. Un programme qu'il s'attellera à mettre en œuvre immédiatement. Une mission dont le socle s'articulera particulièrement autour des actions consistant à poursuivre les chantiers déjà entrepris, rattraper les retards de la précédente décennie, et aussi œuvrer dans le sens de «la mise du développement de notre pays à l'abri des retournements». Cette feuille de route s'articule également autour du parachèvement des réformes engagées et la poursuite des projets de développement économique et social du pays ainsi que la consolidation du processus de la réconciliation nationale. Retour à la paix civile Piédestal de toute initiative de développement économique et social, le rétablissement de la paix civile est le dossier par lequel ne cesse de jurer Abdelaziz Bouteflika depuis sa venue à la tête de l'Etat, il y a dix ans. Si le premier mandat était marqué par la concorde civile, le deuxième par la charte sur la paix et la réconciliation nationale, pour le troisième du même nom , le chef de l'Etat s'engage à approfondir davantage sa démarche. Demeurant inflexible sur le sort des égarés refusant de revenir sur le droit chemin, il n'a eu de cesse de marteler sa détermination à axer sur le rétablissement de la paix «aussi longtemps que subsisteront ces foyers de tension et ces poches de subversion». D'ailleurs, une éventuelle amnistie générale, M. Bouteflika la conditionne inéluctablement par un total dépôt des armes et par un pardon public au peuple de la part des personnes, particulièrement, les responsables politiques, ayant été à l'origine de la crise sanglante. L'objectif étant «d'épargner davantage de souffrance au peuple algérien». Ce même peuple qu'il promet de consulter par voie référendaire dans le «cas où une virgule devait être changée dans la charte précédemment adoptée». «Une amnistie générale ne peut être entamé sans la volonté et la dignité du peuple, tout comme elle ne peut se concevoir aux dépens de l'intérêt du pays», plaide-t-il Lutte contre la corruption et les fléaux sociaux Avec l'aide du peuple, le chef de l'Etat reconduit pour un troisième mandat, s'est engagé à lutter contre les trois fléaux que sont la drogue, le marché noir et la corruption qui se sont propagés de manière alarmante dans notre société et qui de surcroît constituent la principale ressource financière pour le terrorisme. La stratégie préconisée dans la lutte contre le terrorisme, passe, à son avis, par l'«attaque de ses ressources financière». Pour M. Bouteflika l'urgence actuellement est de «combattre la bureaucratie qui sévit dans nos administrations souvent sujette à de recours «incontrôlables» à la corruption. «Je reconnais que je n'ai pas encore trouvé de solution à ce problème mais j'espère que j'y arriverais avec l'aide de chacun d'entre vous», reconnaissait-il. Un statut pour les patriotes Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a promis, dans son programme, d'accorder un statut aussi bien aux familles victimes du terrorisme qu'aux patriotes. «L'Algérie n'oubliera pas ceux qui ont consacré des années de leur vie à la défense de la République. Des mesures seront prises pour faciliter leur réinsertion socioéconomique. Des mesures seront prises aussi pour améliorer la situation de ceux qui, volontaires, se sont engagés sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme», affirme-t-il en rendant à chaque fois, hommage aux éléments de l'ANP pour avoir sauvé l'Algérie d' «une hécatombe certaine». «Nous aimons notre armé avec ses défauts, aiment-il à dire. La légitimité aux institutions et révision de la carte politique Rendre aux institutions de l'Etat leur naguère légitimité en les mettant exceptionnellement au service du peuple est l'un des challenges que compte entreprendre Bouteflika durant ce mandat. Il veut également aller vers une révision de la carte politique nationale pour venir à bout de «certaines aberrations». Développement économique Voulant reconduire sa politique de développement des infrastructures, M.Bouteflika a promis un plan de 150 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce cadre offrira, selon le programme du président, «d'importants plans de charge pour la relance industrielle dont l'Algérie doit en tirer profit». Bouteflika promet aussi de veiller «à la remise à niveau des entreprises publiques viables et disposant d'un plan de charge». Le financement des entreprises, la relance du secteur industriel, le parachèvement de la réforme bancaire, le développement du marché obligataire et de la Bourse locale, la lutte contre les activités spéculatives et l'évasion de capitaux, la facilitation de l'accès aux crédits, sont entre autres, les objectifs que compte atteindre le président pour ce nouveau quinquennat. Il compte également se déployer autours de la revalorisation du secteur de l'agriculture pour parvenir à assurer une autosuffisance alimentaire nationale en prévoyant un budget de 1.000 milliards de DA pour le secteur. Il s'agira, en substance, de faire progresser la croissance économique, en investissant davantage de moyens dans la création de richesses hors hydrocarbures laquelle s'accompagnera d'une offre plus intense d'emplois dans tous les secteurs d'activité. Construction de logements Pas moins de un million de logement sont inscrits sur la feuille de route de M. Bouteflika pour être réalisés durant le prochain quinquennat afin de mettre un terme à la crise du logement. Un créneau dans lequel il compte également appliquer beaucoup plus de rigueur en terme de distribution. «Il faut mettre un terme au trafic qui règne dans ce secteur. Un citoyen ne peut pas se permettre d'avoir jusqu'à cinq logements sociaux au moment où un autre ne trouve même pas un abri pour sa famille. Cela devra cesser !» avertissait-il.Il avait également promis de venir à bout des constructions anarchiques et surtout du problème des bidonvilles qui peine à être réglé depuis déjà plusieurs années. «Chaque personne occupant un bidonville sera logée décemment mais après cela, le premier que je verrais occuper ce genre d'espace sera mis en prison», avait-il mit en garde. Tout en s'inscrivant dans une perspective d'encourager l'accès des citoyens à la propriété M. Bouteflika s'est également engagé à maintenir la réalisation de logements sociaux, le soutien au logement rural et l'encouragement de la promotion immobilière en faveur des promoteurs et des acquéreurs, y compris au bénéfice de la classe moyenne. Création d'emplois Le chef de l'Etat a fait valoir un autre défi, celui de créer 3 millions d'emplois au cours des cinq prochaines années grâce, notamment, aux programmes d'investissements publics, à la promotion de l'investissement économique dans tous les domaines, ainsi qu'aux dispositifs publics d'aide à l'emploi. Là encore des mises au point avaient été faites par M. Bouteflika qui trouve anormal que des jeunes chomeurs n'ayant pas le niveau requit pour de «hauts postes d'emploi» fassent la fine bouche lorsque des «petit boulots» leur sont proposés. «Soyez raisonnable ! Un jeune ayant aucune qualification professionnelle ne peut pas prétendre assumer les même charges ou encore le même salaire qu'un ingénieur en agriculture», s'étonnait-il. Il s'est engagé en outre à veiller à «maintenir» et à «renforcer» la politique nationale de justice sociale et de solidarité nationale, notamment en faveur des couches les plus défavorisées, tout en luttant contre les gaspillages. Renforcer la gestion de la santé M. Abdelaziz Bouteflika avait plaidé durant la campagne électorale pour une révision de la gestion du secteur de la santé en enclenchant une étude globale qui rassemblera tous les «éléments pouvant améliorer le secteur». D'ailleurs, il est impératif, à son sens, que la gestion du secteur soit ouverte à des spécialistes en la matière, tels que les ingénieurs, les juristes et les administrateurs. Ceci dans la mesure où, «un médecin a fait des études pour soigner les personnes mais n'a pas forcément des prédispositions de gestion». Il a promis également de remédier à l'absence de personnelles performants pouvant prendre en charge, en terme d'utilisation et d'entretien, les matérield médicaux acquis par l'Algérie à des sommes colossales. Les cinq prochaines années verront également, selon le même programme, augmenter de moitié les effectifs du corps médical, le renforcement des capacités hospitalières, le développement de la prévention et la médecine de proximité et le maintien de la prise en charge sanitaire des malades chroniques, des démunis et des citoyens à faibles revenus. Education et enseignement supérieur Pour ce qui est de l'enseignement supérieur, Bouteflika promet de veiller à réunir les conditions pédagogiques et sociales pour accueillir 2 millions d'étudiants à l'horizon 2015. Ce secteur bénéficiera, à cet effet, d'un budget pour la recherche scientifique de 100 milliards de DA. Aussi, les efforts engagés dans le secteur de l'Education se poursuivront que ce soit en termes de renforcement des capacités d'accueil, de perfectionnement du corps enseignant, deréforme des programmes éducatifs ou d'adaptation des programmes aux besoins réels de l'économie. Jeunesse et harragas Un importance particulière est accordée dans le programme de M. Bouteflika à la jeunesse algérienne qu'il invite à «rester attachées à l'Algérie et à s'imprégner des valeurs constituant les fondements de la Nation» en sa qualité de représentant du «présent et de l'avenir du pays». Pour lui, «l'investissement réel consiste en la jeunesse plus que tous les autres secteurs car cette frange de la société sera l'Algérie de demain». Le défit donc, sera de créer des centres d'intérêt pour cette frange de la société afin de la dissuader de l'idée qui lui a été inculquée d'aller à la recherche d'un «autre pays que le sien». Sport M. Bouteflika qui regrette l'absence d'une véritable équipe nationale de football prévoit de déployer les efforts nécessaires pour que «le sport soit de nouveau valorisé». D'autant plus que notre pays dispose de capacités et d'infrastructures pouvant jusqu'à accueillir des phases finales de coupe du monde de football. «L'Algérie a besoin de médailles et d'une équipe nationale de football forte à même de hisser le drapeau national», disait-il en promettant d'avoir un regard durant ce mandat sur la gestion des clubs sportifs. Un intérêt particulier pour la femme Regrettant que les femmes soient encore minoritaires dans le monde du travail en ne représentant que 16% de la population travailleuse, le président de la République a promis de faciliter l'accès des femmes à de hauts postes de responsabilité particulièrement dans les différentes fonctions importantes de la hiérarchie de l'Etat. Désormais l'unique critère de sélection entre un homme et une femme devrait être «la compétence et les aptitudes de gestion et rien d'autre». Revaloriser l'image de l'Algérie Sur le plan international M. Bouteflika a promis pour le prochain quinquennat de poursuivre les efforts consentis, jusque-là, pour renforcer la place de notre pays. D'ailleurs, la légitimité populaire qu'il a réclamée durant la campagne électorale s'inscrivait justement dans la perspective de pouvoir «aller ailleurs pour parler sans crainte au nom du peuple». Il vise également à mettre l'Algérie à l'abri des différentes crises qui secouent le monde. Plébiscité pour un troisième mandat à la tête du pays Bouteflika prête serment aujourd'hui M. Abdelaziz Bouteflika, proclamé officiellement président de la République, prêtera aujourd'hui serment en présence de toutes les hautes instances de la Nation. Un évènement qui se déroule conformément à la Constitution. La cérémonie solennelle d'investiture du chef de l'Etat se tiendra aujourd'hui au Palais des Nations à Alger. Une cérémonie durant laquelle M. Abdelaziz Bouteflika, proclamé officiellement président de la République, lundi passé par le Conseil constitutionnel, prêtera serment en présence de toutes les hautes instances de la Nation. Un évènement qui se déroule conformément à la Constitution qui, dans son article 75, oblige le président de la République à «prêter serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection». «Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment», précise encore le texte fondamental du pays. Abdelaziz Bouteflika rejoindra donc son bureau à El Mouradia pour une troisième mandature consécutive à la tête de l'Etat. La cérémonie d'aujourd'hui, dirigée par le président de la Cour suprême, se déroulera donc en présence de bon nombre de personnalités conviées pour la circonstance. Il s'agit notamment des représentants du mouvement associatif, du corps diplomatique accrédité en Algérie, des membres des deux chambres du Parlement, des responsables de tous les partis politiques et des membres du gouvernement. Devant le peuple algérien, main droite sur le livre sacré du Saint Coran, M. Bouteflika prononcera l'énoncé du serment prévu par l'arctricle 76 de la Constitution. Cette étape franchie, le président de la Cour suprême le déclarera investi de la mission de tenir les règnes du pays pour les cinq prochaines années. M. Bouteflika devra, pour sa part, prononcer un discours à la Nation. Cette investiture sera immédiatement suivie par la démission du Premier ministre, Ahmed Ouyahia pour donner le choix au premier magistrat du pays d'installer une équipe devant assurer l'exécution de son programme. Il n'est évidemment pas à exclure que la même équipe gouvernementale soit reconduite ou encore qu'un léger changement soit apporté. Des questions sur lesquelles le chef de l'Etat devra trancher en fonction des bilans de «rentabilité» de chaque ministre. A 72 ans, le Président Bouteflika avait obtenu, rappelons-le, 13.019.787 voix sur les 15.356.024 votants, lors du scrutin présidentiel du 9 avril, avait annoncé le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaih. Soit un taux de 90,23% des voix avec un taux de participation de 74,56%. Le vainqueur avait donc réduit à néant ses cinq autres adversaires qui, à tous réunis, n'ont pu récolter plus de 9% des voix des électeurs. Confortablement réélu, M. Bouteflika avait, au lendemain de son élection, salué la «maturité politique» des électeurs algériens dont il voit «un signe prometteur qui nous préserve en nous armant d'une démocratie émanant de nos valeurs et de notre amour de la patrie». Le texte prévu par la Constitution «Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la révolution de Novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la Nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'Homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes mes forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin». Fort, tel que lui-même l'avait souhaité, d'une importante assise populaire exprimée à travers la participation massive à l'élection, l'agenda du président Bouteflika pour les cinq prochaine années s'avère être très chargé. Un programme qu'il s'attellera à mettre en œuvre immédiatement. Une mission dont le socle s'articulera particulièrement autour des actions consistant à poursuivre les chantiers déjà entrepris, rattraper les retards de la précédente décennie, et aussi œuvrer dans le sens de «la mise du développement de notre pays à l'abri des retournements». Cette feuille de route s'articule également autour du parachèvement des réformes engagées et la poursuite des projets de développement économique et social du pays ainsi que la consolidation du processus de la réconciliation nationale. Retour à la paix civile Piédestal de toute initiative de développement économique et social, le rétablissement de la paix civile est le dossier par lequel ne cesse de jurer Abdelaziz Bouteflika depuis sa venue à la tête de l'Etat, il y a dix ans. Si le premier mandat était marqué par la concorde civile, le deuxième par la charte sur la paix et la réconciliation nationale, pour le troisième du même nom , le chef de l'Etat s'engage à approfondir davantage sa démarche. Demeurant inflexible sur le sort des égarés refusant de revenir sur le droit chemin, il n'a eu de cesse de marteler sa détermination à axer sur le rétablissement de la paix «aussi longtemps que subsisteront ces foyers de tension et ces poches de subversion». D'ailleurs, une éventuelle amnistie générale, M. Bouteflika la conditionne inéluctablement par un total dépôt des armes et par un pardon public au peuple de la part des personnes, particulièrement, les responsables politiques, ayant été à l'origine de la crise sanglante. L'objectif étant «d'épargner davantage de souffrance au peuple algérien». Ce même peuple qu'il promet de consulter par voie référendaire dans le «cas où une virgule devait être changée dans la charte précédemment adoptée». «Une amnistie générale ne peut être entamé sans la volonté et la dignité du peuple, tout comme elle ne peut se concevoir aux dépens de l'intérêt du pays», plaide-t-il Lutte contre la corruption et les fléaux sociaux Avec l'aide du peuple, le chef de l'Etat reconduit pour un troisième mandat, s'est engagé à lutter contre les trois fléaux que sont la drogue, le marché noir et la corruption qui se sont propagés de manière alarmante dans notre société et qui de surcroît constituent la principale ressource financière pour le terrorisme. La stratégie préconisée dans la lutte contre le terrorisme, passe, à son avis, par l'«attaque de ses ressources financière». Pour M. Bouteflika l'urgence actuellement est de «combattre la bureaucratie qui sévit dans nos administrations souvent sujette à de recours «incontrôlables» à la corruption. «Je reconnais que je n'ai pas encore trouvé de solution à ce problème mais j'espère que j'y arriverais avec l'aide de chacun d'entre vous», reconnaissait-il. Un statut pour les patriotes Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a promis, dans son programme, d'accorder un statut aussi bien aux familles victimes du terrorisme qu'aux patriotes. «L'Algérie n'oubliera pas ceux qui ont consacré des années de leur vie à la défense de la République. Des mesures seront prises pour faciliter leur réinsertion socioéconomique. Des mesures seront prises aussi pour améliorer la situation de ceux qui, volontaires, se sont engagés sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme», affirme-t-il en rendant à chaque fois, hommage aux éléments de l'ANP pour avoir sauvé l'Algérie d' «une hécatombe certaine». «Nous aimons notre armé avec ses défauts, aiment-il à dire. La légitimité aux institutions et révision de la carte politique Rendre aux institutions de l'Etat leur naguère légitimité en les mettant exceptionnellement au service du peuple est l'un des challenges que compte entreprendre Bouteflika durant ce mandat. Il veut également aller vers une révision de la carte politique nationale pour venir à bout de «certaines aberrations». Développement économique Voulant reconduire sa politique de développement des infrastructures, M.Bouteflika a promis un plan de 150 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce cadre offrira, selon le programme du président, «d'importants plans de charge pour la relance industrielle dont l'Algérie doit en tirer profit». Bouteflika promet aussi de veiller «à la remise à niveau des entreprises publiques viables et disposant d'un plan de charge». Le financement des entreprises, la relance du secteur industriel, le parachèvement de la réforme bancaire, le développement du marché obligataire et de la Bourse locale, la lutte contre les activités spéculatives et l'évasion de capitaux, la facilitation de l'accès aux crédits, sont entre autres, les objectifs que compte atteindre le président pour ce nouveau quinquennat. Il compte également se déployer autours de la revalorisation du secteur de l'agriculture pour parvenir à assurer une autosuffisance alimentaire nationale en prévoyant un budget de 1.000 milliards de DA pour le secteur. Il s'agira, en substance, de faire progresser la croissance économique, en investissant davantage de moyens dans la création de richesses hors hydrocarbures laquelle s'accompagnera d'une offre plus intense d'emplois dans tous les secteurs d'activité. Construction de logements Pas moins de un million de logement sont inscrits sur la feuille de route de M. Bouteflika pour être réalisés durant le prochain quinquennat afin de mettre un terme à la crise du logement. Un créneau dans lequel il compte également appliquer beaucoup plus de rigueur en terme de distribution. «Il faut mettre un terme au trafic qui règne dans ce secteur. Un citoyen ne peut pas se permettre d'avoir jusqu'à cinq logements sociaux au moment où un autre ne trouve même pas un abri pour sa famille. Cela devra cesser !» avertissait-il.Il avait également promis de venir à bout des constructions anarchiques et surtout du problème des bidonvilles qui peine à être réglé depuis déjà plusieurs années. «Chaque personne occupant un bidonville sera logée décemment mais après cela, le premier que je verrais occuper ce genre d'espace sera mis en prison», avait-il mit en garde. Tout en s'inscrivant dans une perspective d'encourager l'accès des citoyens à la propriété M. Bouteflika s'est également engagé à maintenir la réalisation de logements sociaux, le soutien au logement rural et l'encouragement de la promotion immobilière en faveur des promoteurs et des acquéreurs, y compris au bénéfice de la classe moyenne. Création d'emplois Le chef de l'Etat a fait valoir un autre défi, celui de créer 3 millions d'emplois au cours des cinq prochaines années grâce, notamment, aux programmes d'investissements publics, à la promotion de l'investissement économique dans tous les domaines, ainsi qu'aux dispositifs publics d'aide à l'emploi. Là encore des mises au point avaient été faites par M. Bouteflika qui trouve anormal que des jeunes chomeurs n'ayant pas le niveau requit pour de «hauts postes d'emploi» fassent la fine bouche lorsque des «petit boulots» leur sont proposés. «Soyez raisonnable ! Un jeune ayant aucune qualification professionnelle ne peut pas prétendre assumer les même charges ou encore le même salaire qu'un ingénieur en agriculture», s'étonnait-il. Il s'est engagé en outre à veiller à «maintenir» et à «renforcer» la politique nationale de justice sociale et de solidarité nationale, notamment en faveur des couches les plus défavorisées, tout en luttant contre les gaspillages. Renforcer la gestion de la santé M. Abdelaziz Bouteflika avait plaidé durant la campagne électorale pour une révision de la gestion du secteur de la santé en enclenchant une étude globale qui rassemblera tous les «éléments pouvant améliorer le secteur». D'ailleurs, il est impératif, à son sens, que la gestion du secteur soit ouverte à des spécialistes en la matière, tels que les ingénieurs, les juristes et les administrateurs. Ceci dans la mesure où, «un médecin a fait des études pour soigner les personnes mais n'a pas forcément des prédispositions de gestion». Il a promis également de remédier à l'absence de personnelles performants pouvant prendre en charge, en terme d'utilisation et d'entretien, les matérield médicaux acquis par l'Algérie à des sommes colossales. Les cinq prochaines années verront également, selon le même programme, augmenter de moitié les effectifs du corps médical, le renforcement des capacités hospitalières, le développement de la prévention et la médecine de proximité et le maintien de la prise en charge sanitaire des malades chroniques, des démunis et des citoyens à faibles revenus. Education et enseignement supérieur Pour ce qui est de l'enseignement supérieur, Bouteflika promet de veiller à réunir les conditions pédagogiques et sociales pour accueillir 2 millions d'étudiants à l'horizon 2015. Ce secteur bénéficiera, à cet effet, d'un budget pour la recherche scientifique de 100 milliards de DA. Aussi, les efforts engagés dans le secteur de l'Education se poursuivront que ce soit en termes de renforcement des capacités d'accueil, de perfectionnement du corps enseignant, deréforme des programmes éducatifs ou d'adaptation des programmes aux besoins réels de l'économie. Jeunesse et harragas Un importance particulière est accordée dans le programme de M. Bouteflika à la jeunesse algérienne qu'il invite à «rester attachées à l'Algérie et à s'imprégner des valeurs constituant les fondements de la Nation» en sa qualité de représentant du «présent et de l'avenir du pays». Pour lui, «l'investissement réel consiste en la jeunesse plus que tous les autres secteurs car cette frange de la société sera l'Algérie de demain». Le défit donc, sera de créer des centres d'intérêt pour cette frange de la société afin de la dissuader de l'idée qui lui a été inculquée d'aller à la recherche d'un «autre pays que le sien». Sport M. Bouteflika qui regrette l'absence d'une véritable équipe nationale de football prévoit de déployer les efforts nécessaires pour que «le sport soit de nouveau valorisé». D'autant plus que notre pays dispose de capacités et d'infrastructures pouvant jusqu'à accueillir des phases finales de coupe du monde de football. «L'Algérie a besoin de médailles et d'une équipe nationale de football forte à même de hisser le drapeau national», disait-il en promettant d'avoir un regard durant ce mandat sur la gestion des clubs sportifs. Un intérêt particulier pour la femme Regrettant que les femmes soient encore minoritaires dans le monde du travail en ne représentant que 16% de la population travailleuse, le président de la République a promis de faciliter l'accès des femmes à de hauts postes de responsabilité particulièrement dans les différentes fonctions importantes de la hiérarchie de l'Etat. Désormais l'unique critère de sélection entre un homme et une femme devrait être «la compétence et les aptitudes de gestion et rien d'autre». Revaloriser l'image de l'Algérie Sur le plan international M. Bouteflika a promis pour le prochain quinquennat de poursuivre les efforts consentis, jusque-là, pour renforcer la place de notre pays. D'ailleurs, la légitimité populaire qu'il a réclamée durant la campagne électorale s'inscrivait justement dans la perspective de pouvoir «aller ailleurs pour parler sans crainte au nom du peuple». Il vise également à mettre l'Algérie à l'abri des différentes crises qui secouent le monde. Plébiscité pour un troisième mandat à la tête du pays Bouteflika prête serment aujourd'hui M. Abdelaziz Bouteflika, proclamé officiellement président de la République, prêtera aujourd'hui serment en présence de toutes les hautes instances de la Nation. Un évènement qui se déroule conformément à la Constitution. La cérémonie solennelle d'investiture du chef de l'Etat se tiendra aujourd'hui au Palais des Nations à Alger. Une cérémonie durant laquelle M. Abdelaziz Bouteflika, proclamé officiellement président de la République, lundi passé par le Conseil constitutionnel, prêtera serment en présence de toutes les hautes instances de la Nation. Un évènement qui se déroule conformément à la Constitution qui, dans son article 75, oblige le président de la République à «prêter serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection». «Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment», précise encore le texte fondamental du pays. Abdelaziz Bouteflika rejoindra donc son bureau à El Mouradia pour une troisième mandature consécutive à la tête de l'Etat. La cérémonie d'aujourd'hui, dirigée par le président de la Cour suprême, se déroulera donc en présence de bon nombre de personnalités conviées pour la circonstance. Il s'agit notamment des représentants du mouvement associatif, du corps diplomatique accrédité en Algérie, des membres des deux chambres du Parlement, des responsables de tous les partis politiques et des membres du gouvernement. Devant le peuple algérien, main droite sur le livre sacré du Saint Coran, M. Bouteflika prononcera l'énoncé du serment prévu par l'arctricle 76 de la Constitution. Cette étape franchie, le président de la Cour suprême le déclarera investi de la mission de tenir les règnes du pays pour les cinq prochaines années. M. Bouteflika devra, pour sa part, prononcer un discours à la Nation. Cette investiture sera immédiatement suivie par la démission du Premier ministre, Ahmed Ouyahia pour donner le choix au premier magistrat du pays d'installer une équipe devant assurer l'exécution de son programme. Il n'est évidemment pas à exclure que la même équipe gouvernementale soit reconduite ou encore qu'un léger changement soit apporté. Des questions sur lesquelles le chef de l'Etat devra trancher en fonction des bilans de «rentabilité» de chaque ministre. A 72 ans, le Président Bouteflika avait obtenu, rappelons-le, 13.019.787 voix sur les 15.356.024 votants, lors du scrutin présidentiel du 9 avril, avait annoncé le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaih. Soit un taux de 90,23% des voix avec un taux de participation de 74,56%. Le vainqueur avait donc réduit à néant ses cinq autres adversaires qui, à tous réunis, n'ont pu récolter plus de 9% des voix des électeurs. Confortablement réélu, M. Bouteflika avait, au lendemain de son élection, salué la «maturité politique» des électeurs algériens dont il voit «un signe prometteur qui nous préserve en nous armant d'une démocratie émanant de nos valeurs et de notre amour de la patrie». Le texte prévu par la Constitution «Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la révolution de Novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la Nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'Homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes mes forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin».