Les bennes à ordures sont devenues, par la force de choses, un espace où des malheureux viennent chercher leur pitance quotidienne. Les bennes à ordures sont devenues, par la force de choses, un espace où des malheureux viennent chercher leur pitance quotidienne. Les citoyens faisant leurs emplettes au niveau des marchés de la capitale se sont, malheureusement, habitués au spectacle inhumain de ces femmes fouillant les bennes à ordures, pour y récupérer ce qui constituera leur pitance quotidienne. Carcasses de poulets, légumes pourris, fruits décomposés... tout est trié et enfoui rapidement dans des sacs. Ce lamentable spectacle, au moment où il avait fait son apparition, il y a quelques années, choquait et heurtait les sentiments des citoyens qui restaient impuissants et désemparés, ne pouvant prendre en charge toute la détresse humaine, présente presque partout.Au fil des temps ce phénomène s'est hélas banalisé et elles ont fini par faire partie du décor, on a fini par se persuader qu'on ne saurait concevoir ces bennes à ordures sans leurs corps usés suspendus à elles et leurs bras fouillant des ordures innommables. Personne ne les remarquent plus, on passe à côté d'elles sans même les voir, d'autant qu'elle ne demandent jamais la charité aux passants, elles se contentent de rester assises en retrait à l'abri des regards derrière «leur» benne à ordures en attendant que l'on vienne décharger une nouvelle brouettée de déchets afin d'y entamer une nouvelle fouille en attendant la suivante et encore la suivante..., cela jusqu'à la fermeture du marché. On se plait à croire que, peut-être, certains marchands, par charité, dissimuleraient dans les produits avariés jetés, des légumes et fruits frais pour ces pauvres hères qu'une misère sans nom a réduit à chercher leur subsistance dans les poubelles. Ces femmes ayant atteint les bas-fonds de la déchéance, restent pourtant extrêmement discrètes, ont-elles même des familles qui attendent leur retour pour partager la misérable récolte ? En ce qui les concerne, elles n'hésitent pas à partager avec leurs compagnons de misère : les chats qui hantent les mêmes lieux et qui préfèrent les laisser aller à la fouille, attendant avec confiance que leurs amies au grand cœur leur offrent leur part du tragique festin. Y.A. Les citoyens faisant leurs emplettes au niveau des marchés de la capitale se sont, malheureusement, habitués au spectacle inhumain de ces femmes fouillant les bennes à ordures, pour y récupérer ce qui constituera leur pitance quotidienne. Carcasses de poulets, légumes pourris, fruits décomposés... tout est trié et enfoui rapidement dans des sacs. Ce lamentable spectacle, au moment où il avait fait son apparition, il y a quelques années, choquait et heurtait les sentiments des citoyens qui restaient impuissants et désemparés, ne pouvant prendre en charge toute la détresse humaine, présente presque partout.Au fil des temps ce phénomène s'est hélas banalisé et elles ont fini par faire partie du décor, on a fini par se persuader qu'on ne saurait concevoir ces bennes à ordures sans leurs corps usés suspendus à elles et leurs bras fouillant des ordures innommables. Personne ne les remarquent plus, on passe à côté d'elles sans même les voir, d'autant qu'elle ne demandent jamais la charité aux passants, elles se contentent de rester assises en retrait à l'abri des regards derrière «leur» benne à ordures en attendant que l'on vienne décharger une nouvelle brouettée de déchets afin d'y entamer une nouvelle fouille en attendant la suivante et encore la suivante..., cela jusqu'à la fermeture du marché. On se plait à croire que, peut-être, certains marchands, par charité, dissimuleraient dans les produits avariés jetés, des légumes et fruits frais pour ces pauvres hères qu'une misère sans nom a réduit à chercher leur subsistance dans les poubelles. Ces femmes ayant atteint les bas-fonds de la déchéance, restent pourtant extrêmement discrètes, ont-elles même des familles qui attendent leur retour pour partager la misérable récolte ? En ce qui les concerne, elles n'hésitent pas à partager avec leurs compagnons de misère : les chats qui hantent les mêmes lieux et qui préfèrent les laisser aller à la fouille, attendant avec confiance que leurs amies au grand cœur leur offrent leur part du tragique festin. Y.A.