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Un handicap invisible !
Traumatisme crânien
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 04 - 2009

Chaque année, des milliers de personnes sont victimes d'un traumatisme crânien et la moitié reste gravement handicapés. Outre les conséquences physiques (tétraplégies…), les traumatismes crâniens transforment parfois profondément le comportement et la personnalité des victimes : c'est le handicap invisible !
Chaque année, des milliers de personnes sont victimes d'un traumatisme crânien et la moitié reste gravement handicapés. Outre les conséquences physiques (tétraplégies…), les traumatismes crâniens transforment parfois profondément le comportement et la personnalité des victimes : c'est le handicap invisible !
Ali, chauffeur poids lourd, a subi un traumatisme crânien suite à un accident de la route. 12 jours de coma ! Il n'a pas de séquelles physiques visibles, pas de paralysie, mais depuis… Il n'est plus le même ! "Je ne me rappelle ni de mon passé, ni des membres de ma famille. Je ne reconnais même pas mes enfants. Quand on me parle, je mets du temps à répondre, et je dois préparer ma phrase longuement. Je ne supporte pas le bruit : une simple porte qui claque me bloque. Je suis toujours très fatigué. Je ne peux pas me baisser, pour lacer mes chaussures par exemple, car sinon le mal de tête arrive. On me dit que je suis le même, mais pour moi, je suis mort, un autre a pris ma place". Ce que ressent Ali, des milliers d'autres le vivent également. En Algérie, on dénombre 200.000 nouveaux traumatisés crâniens chaque année : accidents routiers, sportifs, professionnels ou domestiques, agressions… Ce nombre va croissant, car les médecins sont désormais capables de sauver des personnes qui auraient succombé à leurs blessures dix ans auparavant.
Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien ?
Le traumatisme crânien est dû à un choc sur le crâne ou même à une violente décélération qui provoque le cisaillement et l'étirement d'axones. Le traumatisme crânien s'accompagne d'une perte de connaissance, d'un coma. Si le choc est violent, le cerveau va venir s'impacter sur la boîte crânienne.
Une hémorragie peut alors survenir : c'est la contusion cérébrale ! De même, les vaisseaux sanguins situés entre le crâne et l'enveloppe protectrice appelée dure-mère peuvent éclater. C'est l'hématome extradural ! S'il grossit, il peut comprimer et donc endommager le cerveau. 'Un enfant qui tombe dans la cours de récréation et perd brièvement connaissance après le choc peut, quelques heures plus tard, tomber dans le coma, suite au gonflement progressif d'un hématome .. Il faut donc surveiller une victime même après un traumatisme crânien léger et être attentif à des symptômes comme des maux de tête, des nausées, une somnolence, des difficultés à marcher ou à parler…
La réanimation après un traumatisme crânien
Lors du coma, d'autres facteurs peuvent aggraver les lésions cérébrales. Les services de réanimations ont pour but de les limiter. L'objectif est le maintien d'une pression artérielle normale, pour que le cerveau continue d'être bien irrigué par le sang. En cas d'hémorragie, on restaure donc le volume sanguin. De même, le coma induit une baisse de l'efficacité de la respiration. Or, une mauvaise oxygénation complique aussi les lésions cérébrales. "Voilà pourquoi le patient dans le coma est intubé et placé sous respiration artificielle", explique le docteur Philippe Meyer.
Les patients dans le coma restent sensibles à la douleur
"Si la victime est manipulée sans précaution après un accident, le cerveau va souffrir des stimulations douloureuses envoyées par le corps. Les réanimateurs placent donc la victime sous anesthésie générale, pour protéger le cerveau", résume le docteur Philippe Meyer.
Les séquelles à long terme !
Les neurones détruits ne sont jamais réparés. Par contre, le cerveau dispose souvent d'autres circuits capables de remplacer les connexions perdues. Leur mise en place demande du temps et des stimulations appropriées au cours de la rééducation, réalisée par les orthophonistes, les ergothérapeutes, les kinésithérapeutes et orchestrée le plus souvent par un service de médecine physique et de réadaptation.
Néanmoins, cette récupération est longue et souvent partielle. Les lésions cérébrales peuvent toucher n'importe quelle fonction : motrice, sensorielle (perte de la vue…), mais aussi cognitives: langage, mémoire, attention, capacité d'autocritique... Les cérébrolésés perdent aussi parfois leurs inhibitions : ils peuvent se mettre à rire, à pleurer ou à jurer à des moments inopportuns. Certains plongent dans l'apathie. D'autres ne peuvent plus rien apprendre, ni suivre une conversation.
Les enfants : moins de séquelles ?
Les conséquences du traumatisme crânien chez l'enfant ont longtemps été minimisées. En effet, un jeune cerveau a une plus grande capacité à remodeler ses connections neuronales. Cette plasticité cérébrale accrue permettrait de compenser les effets de lésions cérébrales en aménageant de nouveaux réseaux. Cela est vrai quand les lésions sont limitées. Mais, si elles sont étendues et situées dans des zones stratégiques du cerveau, les conséquences d'un traumatisme crânien sont alors plus graves que chez l'adulte. En effet, les lésions cérébrales vont perturber le développement de l'enfant, entraînant notamment des altérations de la capacité d'apprentissage et des troubles du comportement. La principale cause de traumatismes crâniens des enfants reste les accidents de la route. Plus sordide, les violences à l'encontre des bébés sont aussi à l'origine de lésions cérébrales. Un adulte excédé, qui ne supporte plus les pleurs et les cris de l'enfant, le secoue violemment jusqu'à ce qu'il se taise. Or, avant l'âge de 6 mois, le poids de la tête est important alors que le tonus musculaire cervical est encore faible. Ces violentes secousses provoquent des lésions intracrâniennes à l'origine de séquelles graves : polyhandicap, hémiplégie, troubles visuels, épilepsies… C'est le syndrome du bébé secoué.
Prévention contre les traumatismes crâniens
Que les nouveaux parents se rassurent, le syndrome du bébé secoué apparaît dans un contexte de violence et très rarement de jeu. Il faut cependant être prudent lors de jeux à risques tels que "lancer l'enfant en l'air". Mieux vaut aussi éviter de faire un jogging avec bébé sur le dos… Nombre de traumatismes crâniens dus aux accidents de la route pourraient être évités grâce au port de la ceinture de sécurité et au respect des limitations de vitesse. De même, le port du casque à vélo, en roller et lors d'activités sportives à risques est fondamental pour baisser le nombre de traumatisme crânien. Enfin, des mesures de prévention simple permettraient d'éviter nombre de traumatismes crâniens chez les personnes âgées. En effet, la plupart des chutes invalidantes des plus de 65 ans surviennent au domicile. Ainsi, chez ses parents ou grands-parents, il faut veiller à l'éclairage (assez puissant pour voir les obstacles), fixer les tapis au sol et moquetter les escaliers, mettre des tapis antidérapants dans les douches, etc.
Ali, chauffeur poids lourd, a subi un traumatisme crânien suite à un accident de la route. 12 jours de coma ! Il n'a pas de séquelles physiques visibles, pas de paralysie, mais depuis… Il n'est plus le même ! "Je ne me rappelle ni de mon passé, ni des membres de ma famille. Je ne reconnais même pas mes enfants. Quand on me parle, je mets du temps à répondre, et je dois préparer ma phrase longuement. Je ne supporte pas le bruit : une simple porte qui claque me bloque. Je suis toujours très fatigué. Je ne peux pas me baisser, pour lacer mes chaussures par exemple, car sinon le mal de tête arrive. On me dit que je suis le même, mais pour moi, je suis mort, un autre a pris ma place". Ce que ressent Ali, des milliers d'autres le vivent également. En Algérie, on dénombre 200.000 nouveaux traumatisés crâniens chaque année : accidents routiers, sportifs, professionnels ou domestiques, agressions… Ce nombre va croissant, car les médecins sont désormais capables de sauver des personnes qui auraient succombé à leurs blessures dix ans auparavant.
Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien ?
Le traumatisme crânien est dû à un choc sur le crâne ou même à une violente décélération qui provoque le cisaillement et l'étirement d'axones. Le traumatisme crânien s'accompagne d'une perte de connaissance, d'un coma. Si le choc est violent, le cerveau va venir s'impacter sur la boîte crânienne.
Une hémorragie peut alors survenir : c'est la contusion cérébrale ! De même, les vaisseaux sanguins situés entre le crâne et l'enveloppe protectrice appelée dure-mère peuvent éclater. C'est l'hématome extradural ! S'il grossit, il peut comprimer et donc endommager le cerveau. 'Un enfant qui tombe dans la cours de récréation et perd brièvement connaissance après le choc peut, quelques heures plus tard, tomber dans le coma, suite au gonflement progressif d'un hématome .. Il faut donc surveiller une victime même après un traumatisme crânien léger et être attentif à des symptômes comme des maux de tête, des nausées, une somnolence, des difficultés à marcher ou à parler…
La réanimation après un traumatisme crânien
Lors du coma, d'autres facteurs peuvent aggraver les lésions cérébrales. Les services de réanimations ont pour but de les limiter. L'objectif est le maintien d'une pression artérielle normale, pour que le cerveau continue d'être bien irrigué par le sang. En cas d'hémorragie, on restaure donc le volume sanguin. De même, le coma induit une baisse de l'efficacité de la respiration. Or, une mauvaise oxygénation complique aussi les lésions cérébrales. "Voilà pourquoi le patient dans le coma est intubé et placé sous respiration artificielle", explique le docteur Philippe Meyer.
Les patients dans le coma restent sensibles à la douleur
"Si la victime est manipulée sans précaution après un accident, le cerveau va souffrir des stimulations douloureuses envoyées par le corps. Les réanimateurs placent donc la victime sous anesthésie générale, pour protéger le cerveau", résume le docteur Philippe Meyer.
Les séquelles à long terme !
Les neurones détruits ne sont jamais réparés. Par contre, le cerveau dispose souvent d'autres circuits capables de remplacer les connexions perdues. Leur mise en place demande du temps et des stimulations appropriées au cours de la rééducation, réalisée par les orthophonistes, les ergothérapeutes, les kinésithérapeutes et orchestrée le plus souvent par un service de médecine physique et de réadaptation.
Néanmoins, cette récupération est longue et souvent partielle. Les lésions cérébrales peuvent toucher n'importe quelle fonction : motrice, sensorielle (perte de la vue…), mais aussi cognitives: langage, mémoire, attention, capacité d'autocritique... Les cérébrolésés perdent aussi parfois leurs inhibitions : ils peuvent se mettre à rire, à pleurer ou à jurer à des moments inopportuns. Certains plongent dans l'apathie. D'autres ne peuvent plus rien apprendre, ni suivre une conversation.
Les enfants : moins de séquelles ?
Les conséquences du traumatisme crânien chez l'enfant ont longtemps été minimisées. En effet, un jeune cerveau a une plus grande capacité à remodeler ses connections neuronales. Cette plasticité cérébrale accrue permettrait de compenser les effets de lésions cérébrales en aménageant de nouveaux réseaux. Cela est vrai quand les lésions sont limitées. Mais, si elles sont étendues et situées dans des zones stratégiques du cerveau, les conséquences d'un traumatisme crânien sont alors plus graves que chez l'adulte. En effet, les lésions cérébrales vont perturber le développement de l'enfant, entraînant notamment des altérations de la capacité d'apprentissage et des troubles du comportement. La principale cause de traumatismes crâniens des enfants reste les accidents de la route. Plus sordide, les violences à l'encontre des bébés sont aussi à l'origine de lésions cérébrales. Un adulte excédé, qui ne supporte plus les pleurs et les cris de l'enfant, le secoue violemment jusqu'à ce qu'il se taise. Or, avant l'âge de 6 mois, le poids de la tête est important alors que le tonus musculaire cervical est encore faible. Ces violentes secousses provoquent des lésions intracrâniennes à l'origine de séquelles graves : polyhandicap, hémiplégie, troubles visuels, épilepsies… C'est le syndrome du bébé secoué.
Prévention contre les traumatismes crâniens
Que les nouveaux parents se rassurent, le syndrome du bébé secoué apparaît dans un contexte de violence et très rarement de jeu. Il faut cependant être prudent lors de jeux à risques tels que "lancer l'enfant en l'air". Mieux vaut aussi éviter de faire un jogging avec bébé sur le dos… Nombre de traumatismes crâniens dus aux accidents de la route pourraient être évités grâce au port de la ceinture de sécurité et au respect des limitations de vitesse. De même, le port du casque à vélo, en roller et lors d'activités sportives à risques est fondamental pour baisser le nombre de traumatisme crânien. Enfin, des mesures de prévention simple permettraient d'éviter nombre de traumatismes crâniens chez les personnes âgées. En effet, la plupart des chutes invalidantes des plus de 65 ans surviennent au domicile. Ainsi, chez ses parents ou grands-parents, il faut veiller à l'éclairage (assez puissant pour voir les obstacles), fixer les tapis au sol et moquetter les escaliers, mettre des tapis antidérapants dans les douches, etc.


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