La rencontre de l'Union des employeurs au Maghreb, les 10 et 11 mai, à Alger, a produit un frémissement suffisamment sensible pour relancer le débat autour de la construction de l'UMA (Union du Maghreb arabe) qui n'arrive pas à décoller alors qu'un peu plus de vingt ans sont passés depuis la signature de son Traité constitutif, le 17 février 1989, à Marrakech. L'Union des employeurs au Maghreb, dont le siège est à Alger, est de création toute récente, puisqu'elle a vu le jour en 2007, à Marrakech, à l'initiative des plus grandes organisations patronales des pays maghrébins. Son objectif est, pour le moins, ambitieux : donner le souffle qui manque à l'UMA. Pour y arriver, les animateurs de ces organisations patronales estiment qu'il n'y a qu'une seule voie : travailler ensemble pour mieux valoriser les intérêts communs et la complémentarité des économies maghrébines. Ils pensent que, face à la mondialisation, si l'on veut progresser à l'échelle du Maghreb, il faut s'unir. La volonté de travailler ensemble et d'aller de l'avant sera-t-elle plus forte que les pesanteurs essentiellement politiques qui freinent le processus de construction de l'UMA ? La rencontre de l'Union des employeurs au Maghreb, les 10 et 11 mai, à Alger, a produit un frémissement suffisamment sensible pour relancer le débat autour de la construction de l'UMA (Union du Maghreb arabe) qui n'arrive pas à décoller alors qu'un peu plus de vingt ans sont passés depuis la signature de son Traité constitutif, le 17 février 1989, à Marrakech. L'Union des employeurs au Maghreb, dont le siège est à Alger, est de création toute récente, puisqu'elle a vu le jour en 2007, à Marrakech, à l'initiative des plus grandes organisations patronales des pays maghrébins. Son objectif est, pour le moins, ambitieux : donner le souffle qui manque à l'UMA. Pour y arriver, les animateurs de ces organisations patronales estiment qu'il n'y a qu'une seule voie : travailler ensemble pour mieux valoriser les intérêts communs et la complémentarité des économies maghrébines. Ils pensent que, face à la mondialisation, si l'on veut progresser à l'échelle du Maghreb, il faut s'unir. La volonté de travailler ensemble et d'aller de l'avant sera-t-elle plus forte que les pesanteurs essentiellement politiques qui freinent le processus de construction de l'UMA ? L'union économique est indispensable pour promouvoir le développement des échanges, soulignent de nombreux partisans d'une accélération du processus de construction de l'UMA. Année après année, à la lecture des statistiques, ils constatent le faible niveau des échanges et des investissements intermaghrébins qui s'est imposé depuis longtemps comme une donnée fondamentale dans la région. Actuellement, avec seulement 2 % de leur commerce extérieur, c'est comme si les relations économiques entre les pays du Maghreb étaient inexistantes. Pour ne prendre que l'exemple de notre pays, en 2008, les exportations de l'Algérie vers ses voisins du Maghreb - principalement des hydrocarbures vers la Tunisie et le Maroc surtout - ont tout juste dépassé 1,3 milliard de dollars, en hausse par rapport à 2007 où elles étaient à un peu plus de 760 millions de dollars, et ses importations se sont élevées à plus de 387 millions de dollars, également en hausse par rapport à 2007 (près de 284 millions de dollars). Ces chiffres sont infimes comparés au montant global des exportations (78,23 milliards de dollars en 2008 dont 98% d'hydrocarbures) et à celui des importations (39,15 milliards de dollars). Pourtant, à partir d'analyses et d'études qu'elles ont effectuées, des institutions internationales ne cessent d'affirmer que l'intégration maghrébine fera gagner à chacun des pays qui composent cette entité régionale, 2,5 de croissance, ce qui pourrait se traduire par des centaines de milliers de nouveaux emplois créés par ce marché commun. Les projets communs qui pourraient être lancés exigent, néanmoins, des infrastructures de transport et de logistique qui facilitent les échanges entre les trois pays. Celles-ci restent encore insuffisantes. Le commerce intermaghrébin pourrait connaître un essor formidable si les barrières tarifaires et non tarifaires étaient éliminées, pensent les mêmes experts, et si les préférences tarifaires accordées aux pays de l'Union européenne étaient appliquées dans l'espace maghrébin. Enfin, ajoutent-ils, les pays du Maghreb gagneraient à adopter des règles d'origine communes. Les bénéfices espérés des accords d'association conclus séparément avec l'Union européenne auraient plus de chances de se réaliser. Les experts qui examinent les prévisions d'un commerce régional, sans entraves, entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie font observer que le Maghreb économique, bien intégré, correspond à un marché de taille appréciable avec, bientôt, quelque 100 millions de producteurs et de consommateurs, majoritairement des jeunes, tiennent-ils à préciser. Cela augmenterait sensiblement, selon leurs analyses, l'attrait de ces trois pays pour les investisseurs locaux et étrangers, avec comme avantages comparatifs, leurs atouts que sont les ressources en hydrocarbures, une base industrielle non négligeable et des potentialités prouvées dans l'agriculture et le tourisme. Des experts estiment, parlant de l'Algérie, que sa politique devrait se déployer au niveau régional pour créer un pôle qui permet de défendre les intérêts de la région et de l'Algérie. Ils soulignent l'importance et l'urgence d'une telle option dans le contexte de récession qui frappe les grands pays partenaires du Maghreb. Les experts du FMI (Fonds monétaire international), pour leur part, ont confirmé que la crise financière aura un impact sur l'activité économique réelle. Ils pronostiquent, pour les pays du Maghreb, un taux de croissance qui passerait de 5,5 % en 2008 à 2,5% en 2009. Un résultat, certes, positif, mais insuffisant par rapport à ce qui est exigé pour faire face au principal défi de ces pays : la création d'emplois et la réduction du chômage. En Algérie, les retombées ne se sont pas fait attendre et se sont manifestées, dès les premiers mois de 2009, par une baisse substantielle des recettes d'exportations des hydrocarbures, alors que le niveau des dépenses d'importations a, lui, connu une hausse, ce qui s'est répercuté sur la balance commerciale par une chute brutale de l'excédent. L'union économique est indispensable pour promouvoir le développement des échanges, soulignent de nombreux partisans d'une accélération du processus de construction de l'UMA. Année après année, à la lecture des statistiques, ils constatent le faible niveau des échanges et des investissements intermaghrébins qui s'est imposé depuis longtemps comme une donnée fondamentale dans la région. Actuellement, avec seulement 2 % de leur commerce extérieur, c'est comme si les relations économiques entre les pays du Maghreb étaient inexistantes. Pour ne prendre que l'exemple de notre pays, en 2008, les exportations de l'Algérie vers ses voisins du Maghreb - principalement des hydrocarbures vers la Tunisie et le Maroc surtout - ont tout juste dépassé 1,3 milliard de dollars, en hausse par rapport à 2007 où elles étaient à un peu plus de 760 millions de dollars, et ses importations se sont élevées à plus de 387 millions de dollars, également en hausse par rapport à 2007 (près de 284 millions de dollars). Ces chiffres sont infimes comparés au montant global des exportations (78,23 milliards de dollars en 2008 dont 98% d'hydrocarbures) et à celui des importations (39,15 milliards de dollars). Pourtant, à partir d'analyses et d'études qu'elles ont effectuées, des institutions internationales ne cessent d'affirmer que l'intégration maghrébine fera gagner à chacun des pays qui composent cette entité régionale, 2,5 de croissance, ce qui pourrait se traduire par des centaines de milliers de nouveaux emplois créés par ce marché commun. Les projets communs qui pourraient être lancés exigent, néanmoins, des infrastructures de transport et de logistique qui facilitent les échanges entre les trois pays. Celles-ci restent encore insuffisantes. Le commerce intermaghrébin pourrait connaître un essor formidable si les barrières tarifaires et non tarifaires étaient éliminées, pensent les mêmes experts, et si les préférences tarifaires accordées aux pays de l'Union européenne étaient appliquées dans l'espace maghrébin. Enfin, ajoutent-ils, les pays du Maghreb gagneraient à adopter des règles d'origine communes. Les bénéfices espérés des accords d'association conclus séparément avec l'Union européenne auraient plus de chances de se réaliser. Les experts qui examinent les prévisions d'un commerce régional, sans entraves, entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie font observer que le Maghreb économique, bien intégré, correspond à un marché de taille appréciable avec, bientôt, quelque 100 millions de producteurs et de consommateurs, majoritairement des jeunes, tiennent-ils à préciser. Cela augmenterait sensiblement, selon leurs analyses, l'attrait de ces trois pays pour les investisseurs locaux et étrangers, avec comme avantages comparatifs, leurs atouts que sont les ressources en hydrocarbures, une base industrielle non négligeable et des potentialités prouvées dans l'agriculture et le tourisme. Des experts estiment, parlant de l'Algérie, que sa politique devrait se déployer au niveau régional pour créer un pôle qui permet de défendre les intérêts de la région et de l'Algérie. Ils soulignent l'importance et l'urgence d'une telle option dans le contexte de récession qui frappe les grands pays partenaires du Maghreb. Les experts du FMI (Fonds monétaire international), pour leur part, ont confirmé que la crise financière aura un impact sur l'activité économique réelle. Ils pronostiquent, pour les pays du Maghreb, un taux de croissance qui passerait de 5,5 % en 2008 à 2,5% en 2009. Un résultat, certes, positif, mais insuffisant par rapport à ce qui est exigé pour faire face au principal défi de ces pays : la création d'emplois et la réduction du chômage. En Algérie, les retombées ne se sont pas fait attendre et se sont manifestées, dès les premiers mois de 2009, par une baisse substantielle des recettes d'exportations des hydrocarbures, alors que le niveau des dépenses d'importations a, lui, connu une hausse, ce qui s'est répercuté sur la balance commerciale par une chute brutale de l'excédent.