«Nous devons avoir le courage de faire le diagnostic selon lequel nous avons des PME qui existent mais qui se trouvent concurrencées par le marché informel», a expliqué M. Khodja. «Les PME/PMI devraient être aujourd'hui relancées et mises à niveau très rapidement pour créer les emplois et les produits dont nous avons besoin. Nous n'avons que cette solution, car c'est la PME qui va nous permettre de construire une économie hors hydrocarbures», plaide-t-il. Il ajoute que les PME/PMI se trouvent également dans un environnement économique très compliqué et complexe. Selon lui, il faudrait comprendre que la PME/PMI est un instrument économique nouveau mis à la disposition des pays émergents tel notre pays, pour pouvoir se développer. «Dans certains pays émergents, les PME représentent 50 à 60% de leur économie globale et de leurs capacités d'exportations», a indiqué M. Khodja. Ce dernier regrette que nos PME exportent pour environ 400 millions de dollars annuellement alors que le secteur économique algérien et de service arrive à exporter à peine 1,8 million. «Imaginons qu'il n'y a pas le pétrole, qu'aurions-nous fait ? Aujourd'hui plus que jamais, il y a cette nécessité de construire notre économie sur ces nouvelles données», a-t-il préconisé. Rappelant que durant les 5 dernières années 120.000 PME ont été créées, l'orateur a néanmoins tenu à faire savoir que quoique «important», ce chiffre ne signifie pas que «nous sommes arrivés aux résultats que nous recherchons». Selon lui, le marché algérien connaît un grand déficit en matière de PME/PMI puisqu'il peut facilement absorber environ 400.000 à 500.000 PME/PMI. «Aujourd'hui, la PME algérienne n'a pas cette culture entreprenariale. Or, il faut dire à ces organisations patronales qu'il faudrait qu'elles veillent à l'instauration d'une culture managériale et entreprenariale qui permet aux PME/PMI de s'intégrer au concept économique, c'est-à-dire créer l'emploi, la richesse et la valeur ajoutée», a-t-il soutenu. De son côté, Ali Djerrad expert-comptable et commissaire aux comptes, a affirmé que «90% des PME créées dans notre pays sont des entreprises familiales». «Il est vrai qu'en Italie et en Allemagne, les entreprises familiales représentent la plus grande part du tissu des PME, cependant l'esprit est totalement différent en ce sens que chez nous, les propriétaires de ces PME cherchent beaucoup plus à avoir des dividendes personnels plutôt qu'à développer une richesse ou à assurer des postes d'emploi», a-t-il déploré tout incriminant le manque de transparence pour bon nombre de PME/PMI pour expliquer leur faible rendement. Selon lui, en dépit de l'obligation faite aux entreprises de publier leurs comptes sociaux au Centre national du registre de commerce (CNRC), «il n'y a que 40% qui l'ont fait». Entre 8 et 9 PME/PMI pour …1.000 habitants ! Les statistiques et les études menées par le ministère de la PME/PMI ont montré que pour 1.000 habitants on ne crée que 8 à 9 PME/PMI. «Or, dans les pays émergents voisins, on en est entre 25 et 30 entreprises pour 1.000 habitants !», a indiqué Nacéra Haddad membre de l'Association des femmes entrepreneurs qui ajoute que les études ont démontré aussi que «nous avons des régions fortement incubatrices, notamment du côté de l'est du pays, qui permettent la création de PME alors que d'autres régions sont complètement absentes en termes de création de PME». «Qu'est-ce qui fait que l'on crée plus de PME à Sétif, à Bordj Bou-Arréridj… et beaucoup moins du côté de l'Ouest ?», s'est-elle interrogée tout en appelant les analystes à «se pencher sur le phénomène». L'Administration ne suit pas… S'exprimant sur les mesures d'accompagnement et les dispositifs mis en place par l'Etat pour encourager la création des PME/PMI, Nacéra Haddad, membre de l'Association des femmes entrepreneurs a affirmé : «Nous devons faire la différence entre la volonté politique qui est là, assumée, pour accompagner le développement de la PME comme seul moyen de rechange par rapport aux hydrocarbures d'une part, et l'administration d'autre part.» Selon elle, «nous avons une administration qui est encore en retard par rapport aux exigences du développement des PME». Elle a souligné, dans ce cadre, que l'administration algérienne a évolué naturellement dans une économie planifiée et centralisée dédiée au fonctionnement des grands ensembles publics qui n'ont pas les mêmes besoins que les PME privées. Elle prône donc «une attitude accompagnatrice et facilitatrice de l'administration pour orienter la PME, si l'on veut véritablement sortir de la situation des mauvaise performances et des mauvais résultats obtenus par les PME, eu égard aux dispositifs très importants et à toutes les mesures que l'Etat a prise au titre de l'encouragement du développement des PME». «Nous devons avoir le courage de faire le diagnostic selon lequel nous avons des PME qui existent mais qui se trouvent concurrencées par le marché informel», a expliqué M. Khodja. «Les PME/PMI devraient être aujourd'hui relancées et mises à niveau très rapidement pour créer les emplois et les produits dont nous avons besoin. Nous n'avons que cette solution, car c'est la PME qui va nous permettre de construire une économie hors hydrocarbures», plaide-t-il. Il ajoute que les PME/PMI se trouvent également dans un environnement économique très compliqué et complexe. Selon lui, il faudrait comprendre que la PME/PMI est un instrument économique nouveau mis à la disposition des pays émergents tel notre pays, pour pouvoir se développer. «Dans certains pays émergents, les PME représentent 50 à 60% de leur économie globale et de leurs capacités d'exportations», a indiqué M. Khodja. Ce dernier regrette que nos PME exportent pour environ 400 millions de dollars annuellement alors que le secteur économique algérien et de service arrive à exporter à peine 1,8 million. «Imaginons qu'il n'y a pas le pétrole, qu'aurions-nous fait ? Aujourd'hui plus que jamais, il y a cette nécessité de construire notre économie sur ces nouvelles données», a-t-il préconisé. Rappelant que durant les 5 dernières années 120.000 PME ont été créées, l'orateur a néanmoins tenu à faire savoir que quoique «important», ce chiffre ne signifie pas que «nous sommes arrivés aux résultats que nous recherchons». Selon lui, le marché algérien connaît un grand déficit en matière de PME/PMI puisqu'il peut facilement absorber environ 400.000 à 500.000 PME/PMI. «Aujourd'hui, la PME algérienne n'a pas cette culture entreprenariale. Or, il faut dire à ces organisations patronales qu'il faudrait qu'elles veillent à l'instauration d'une culture managériale et entreprenariale qui permet aux PME/PMI de s'intégrer au concept économique, c'est-à-dire créer l'emploi, la richesse et la valeur ajoutée», a-t-il soutenu. De son côté, Ali Djerrad expert-comptable et commissaire aux comptes, a affirmé que «90% des PME créées dans notre pays sont des entreprises familiales». «Il est vrai qu'en Italie et en Allemagne, les entreprises familiales représentent la plus grande part du tissu des PME, cependant l'esprit est totalement différent en ce sens que chez nous, les propriétaires de ces PME cherchent beaucoup plus à avoir des dividendes personnels plutôt qu'à développer une richesse ou à assurer des postes d'emploi», a-t-il déploré tout incriminant le manque de transparence pour bon nombre de PME/PMI pour expliquer leur faible rendement. Selon lui, en dépit de l'obligation faite aux entreprises de publier leurs comptes sociaux au Centre national du registre de commerce (CNRC), «il n'y a que 40% qui l'ont fait». Entre 8 et 9 PME/PMI pour …1.000 habitants ! Les statistiques et les études menées par le ministère de la PME/PMI ont montré que pour 1.000 habitants on ne crée que 8 à 9 PME/PMI. «Or, dans les pays émergents voisins, on en est entre 25 et 30 entreprises pour 1.000 habitants !», a indiqué Nacéra Haddad membre de l'Association des femmes entrepreneurs qui ajoute que les études ont démontré aussi que «nous avons des régions fortement incubatrices, notamment du côté de l'est du pays, qui permettent la création de PME alors que d'autres régions sont complètement absentes en termes de création de PME». «Qu'est-ce qui fait que l'on crée plus de PME à Sétif, à Bordj Bou-Arréridj… et beaucoup moins du côté de l'Ouest ?», s'est-elle interrogée tout en appelant les analystes à «se pencher sur le phénomène». L'Administration ne suit pas… S'exprimant sur les mesures d'accompagnement et les dispositifs mis en place par l'Etat pour encourager la création des PME/PMI, Nacéra Haddad, membre de l'Association des femmes entrepreneurs a affirmé : «Nous devons faire la différence entre la volonté politique qui est là, assumée, pour accompagner le développement de la PME comme seul moyen de rechange par rapport aux hydrocarbures d'une part, et l'administration d'autre part.» Selon elle, «nous avons une administration qui est encore en retard par rapport aux exigences du développement des PME». Elle a souligné, dans ce cadre, que l'administration algérienne a évolué naturellement dans une économie planifiée et centralisée dédiée au fonctionnement des grands ensembles publics qui n'ont pas les mêmes besoins que les PME privées. Elle prône donc «une attitude accompagnatrice et facilitatrice de l'administration pour orienter la PME, si l'on veut véritablement sortir de la situation des mauvaise performances et des mauvais résultats obtenus par les PME, eu égard aux dispositifs très importants et à toutes les mesures que l'Etat a prise au titre de l'encouragement du développement des PME».