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Le Congo : diversité culturelle et expression artistique
Festival Culturel Panafricain 2009
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 06 - 2009

La musique congolaise se décline sous de multiples appellations : jazz congolais, Congo music, rumba ou soukous, c'est une musique de danse mêlant les rythmes occidentaux (rock, etc.) à ceux afro-américains. Mais le Congo, ce n'est pas seulement la musique. Il y a aussi les traditions culinaires et les merveilleux paysages que notre lecteur aura plaisir à découvrir.
La musique congolaise se décline sous de multiples appellations : jazz congolais, Congo music, rumba ou soukous, c'est une musique de danse mêlant les rythmes occidentaux (rock, etc.) à ceux afro-américains. Mais le Congo, ce n'est pas seulement la musique. Il y a aussi les traditions culinaires et les merveilleux paysages que notre lecteur aura plaisir à découvrir.
République démocratique du Congo
La République du Congo est un pays d'Afrique. Elle est, également, connue sous l'appellation de la République populaire du Congo, (1969-1992). Ce pays est parfois appelé Congo-Brazzaville pour éviter de le confondre avec la République démocratique du Congo aussi appelée Congo-Kinshasa. Par la disposition de son territoire, ce pays jouit d'une variété de paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari. Il est connu par son gigantesque fleuve aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe et aux 170 km de plages de la côte atlantique. La présence des éthnies et des structures politiques (Empire Kongo, royaume de Loango, royaume Teke, chefferies du Nord) a doté, aujourd'hui, le pays d'une diversité culturelle mais aussi d'expressions artistiques anciennes dont plusieurs œuvres y témoignent telles «fétiches à clous»Vili, statuettes (bembe) expressives atteignant malgré leur petite taille un sens monumental. Parmi les œuvres représentatives du Congo il y a cette sorte de séries de masques étranges des «Punu» et des «Kwele», « reliquaires Kota», «fétiches Teke» et «cimetières curieux» avec leurs tombeaux monumentaux.
Le patrimoine architectural colonial fait également parti de l'héritage historique des Congolais La population de la République du Congo atteint aujourd'hui 3.847.191 habitants pour une superficie de 342.000 km.
Art plastique
Vers 1940, les peintres européens apportent au Congo des réflexions et des techniques nouvelles. La première génération de peintres congolais commencera par les derniers gestes et se formeront selon des principes académiques aboutis enseignés par des artistes venus d'Europe. C'est l'époque de Faustin Kitsiba, Eugène Malonga, Guy Léon Fylla (aujourd'hui doyen des artistes peintres congolais).
En 1951, Pierre Lods, artiste peintre français, préfère encourager l'expression libre sans principe académique ou contrainte stylistique pré requis.
L'Ecole de Poto-Poto voit le jour. Cette manière de peindre, d'une vitalité remarquable, va devenir l'emblème du développement culturel de l'Afrique indépendante, recherche d'identité, expression de l'africanité. Un beau jour, Félix Ossiali dessinant des petits personnages puérils, lance, le style des « Mickeys ».
En ce qui concerne l'origine du nom donné au style de Ossiala, certains pensent au pluriel de moke littéralement petit en lingala ; par contre d'autres estiment que les Congolais ont ainsi désigné ce style en référence aux personnages de bandes dessinées ou de dessin animé. En effet, dans le langage populaire congolais, les bandes dessinées comme les dessins animés sont appelés Mickey (de Mickey personnage de Walt Disney).
Un demi-siècle après sa création, le style Mickey charme toujours Nicolas Ondongo, Philippe Ouassa, Thango, François Iloki, Marcel Gotène et autres. Aujourd'hui, la deuxième génération de peintres de l'Ecole de Poto-Poto assume pleinement son héritage, oscillant de la tradition africaine vers la modernité universelle.
Théatre
"Le théâtre reste le moyen le plus rapide de parler aux hommes." Cette phrase du romancier et dramaturge congolais Sony Labou Tansi confirme bien le dynamisme du théâtre en général et du théâtre congolais en particulier. L'art dramatique en tant qu'art vivant occupe ainsi une place prépondérante au sein de la littérature congolaise.
Le répertoire du théâtre congolais riche, diversifié, est composé de textes militant pour l'émancipation des êtres humains, pour les idéaux de liberté, de paix, de justice et de progrès. C'est le cas de «La Marmite» de Koka Mbala de Guy Menga, «Une eau dormante» de Sylvain Bemba, «Antoine m'a vendu son destin» de Sony Labou Tansi, «Le Zulu» de Tchicaya U Tam'si, «La Danse aux amulettes» de Caya Makhele. Ces textes, pour ne citer qu'eux, dénoncent la barbarie, l'esprit de violence, l'exploitation de l'homme par l'homme, pour lutter en faveur de l'épanouissement des êtres humains en général et des Congolais en particulier.
Après 1999, les hommes de théâtre congolais ont la magie et le pouvoir de panser leurs blessures quel que soit leur gravité. Après la période de guerre, les hommes de théâtre et certaines associations culturelles conjuguent leurs efforts pour conjurer les démons de la violence. S'il faut tenter un bilan du travail théâtral à Brazzaville et dans d'autres localités du Congo depuis la sortie de la guerre, il est clair que malgré les cauchemars connus par les artistes comédiens congolais, les résultats sont quand même positifs car le travail abattu a été de qualité.
Démonstration en fut faite par la participation des troupes congolaises, à partir de l'an 2000, aux différents rendez-vous de théâtre un peu partout en Afrique : le Marché des arts et des spectacles africains (MASA) à Abidjan, le Festival international de l'acteur (FIA) à Kinshasa et les Rencontres de théâtre internationales du Cameroun (RETIC) à Yaoundé ainsi que d'autres.
Musique
La musique congolaise se décline sous de multiples appellations : jazz congolais, Congo music, rumba ou soukous, c'est une musique de danse mêlant les rythmes occidentaux (rock, etc.) à ceux afro-américains. Cette musique est depuis des dizaines d'années considérée comme une référence pour toute l'Afrique. La «rumba», déformation hispanique de "nkumba : la danse Koongo signifiant «la danse du nombril contre nombril» popularisée en Amérique latine et particulièrement à Cuba par les esclaves originaires du royaume Koongo (prononcer kôngo). Les artistes congolais sont certainement les premiers en Afrique noire à reconnaître leurs parents «expatriés» de force dans toute l'Amérique et ses îles en se réappropriant cette partie de leur culture certes métissée.
La musique congolaise fut marquée depuis le dernier siècle par le Jazz qui est, encore, un nom issu d'une déformation, cette fois volontaire du terme Koogo : Nzambi (le tout-puissant). Car il était interdit aux esclaves de continuer à pratiquer leur religion. La musique était leur seul moyen de contourner les interdits qui leur étaient imposés.
Lors des années 1940-1950 c'était la rupture entre l'ancien mode de musique congolaise ayant le «Sanza» ou «Likembé» comme instrument de base et la mode naissante lancée par Paul Kamba sous le nom «la musique congolaise moderne». L'introduction de la guitare acoustique, puis électrique et l'apport de tous les autres instruments modernes actuels hissent la musique congolaise au top des hits parades dans toute l'Afrique noire.
Il est à noter qu'il y a une si forte relation entre la musique congolaise et cubaine, que les musiciens des deux écoles font le va et vient, se brassent pour donner ce que nous connaissons aujourd'hui dans la musique universelle.
En outre le chanteur et auteur Wendo Kolosoy qui est une figure emblématique de la rumba congolaise on trouve également Kabasele Joseph (décédé en 1983), auteur du tube Indépendance Cha-cha qui était l'un des pionniers de la musique moderne africaine et d'autres comme Tabu Ley Rochereau, Awilo Longomba, Paulo Kamba et Koffi Olomide.
Le Congo dispose d'un festival de renom international, le FESPAM (Festival panafricain de musique de Brazzaville) qui en est à sa 7e édition. Il se tiendra du 3 au 7 août 2009 sous le thème «Les musiques africaines à la croisée des chemins de la mondialisation.» Une des manifestations culturelles les plus importantes du continent africain. Il est organisé tous les deux ans en République du Congo et constitue le lieu par excellence où se brassent les musiques d'origine africaine.
Cinéma
Les Congolais ont une histoire et une culture cinématographique et audiovisuelle fascinante que nous fait découvrir, dans un livre récent, intitulé "Images et démocratie», l'auteur belge Convents.
Dès 1896, des opérateurs belges se sont rendus avec des cinématographes dans l'Etat indépendant du Congo, sous la souveraineté du roi des Belges Léopold II. Très vite, le milieu colonial a utilisé l'image photographique, puis cinématographique comme instrument de propagande, explique le livre de Convents, spécialiste des films du Sud et co-fondateur de "l'Afrika Film Festival"qui se tient chaque année à Louvain, en Brabant flamand, en Belgique.
Dans cet ouvrage de 500 pages, l'auteur témoigne l'histoire de la production cinématographique et audiovisuelle congolaise, de l'époque coloniale à nos jours.
Vers 1910, des projections de films, en grande majorité français ou américains, sont régulièrement organisées par des Européens à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), mais seulement un nombre restreint de Congolais y avait accès. Pendant la Première guerre mondiale, l'Etat belge va cependant s'employer à organiser une structure de production et de diffusion pour propager et justifier sa présence au Congo aux yeux de ses alliés et de ses propres ressortissants.
Il faudra toutefois attendre 1944 pour voir apparaître le premier cinéma commercial destiné aux Congolais ouvrir ses portes à Aketi, dans le nord-est du pays, à l'initiative d'un commerçant belge, Willy Pitzele.
En 1955, des cours privés de cinéma sont organisés au Congo et des Congolais viennent se former à la prise de vue en Belgique, notamment au sein de la firme Gevaert.
Des acteurs congolais commencent également à décrocher des rôles dans des films destinés à un public international. En 1953, "Bongolo et la princesse noire" du Belge André Cauvin, dont les acteurs principaux sont congolais, est projeté à Cannes, en France.
Après l'indépendance du Congo en 1960, les services du plus gros producteur, le gouvernement général de la colonie, quittent le pays, et la production missionnaire devient quasi inéxistante dans ce pays.
Gastronomie
La cuisine de la République congolaise est très variée. Elle provient des bords des cours d'eau, des savanes, des régions forestières ou celles des montagnes. L'aliment typique est le poisson, les insectes, la chèvre, la poule ou le bovidé. Ils sont souvent accompagnés de riz, maïs, patate douce, d'igname ou de pomme de terre. Dans ce pays, la cuisine est avant tout une cuisine familiale. C'est pourquoi la main de la femme, centre et gardienne du foyer, n'en est jamais absente. Les grands maîtres de la cuisine ne se dissocient pas des grandes maîtresses de maison. L'un va très rarement sans l'autre.
D'une manière générale, dans la cuisine africaine traditionnelle, le dosage des ingrédients s'effectue non sur des instruments de poids ou de volume, mais selon l'appréciation de celui ou celle qui la confectionne.
Le plat pourra donc être plus gras, plus épicé, plus épaissi en légumes ou plus carné.
Il y a de ces plats où l'usage des épices fortes, tel que «Le pili pili», est facultatif, tandis que pour d'autres, les grillades et «Les maboke» principalement, celui ci s'avère indispensable, même à dose infime, au risque de perdre toute la particularité de leur saveur.
La cuisine congolaise étant essentiellement épicée, est accompagnée généralement de jus naturels.
K.H et F.B.
République démocratique du Congo
La République du Congo est un pays d'Afrique. Elle est, également, connue sous l'appellation de la République populaire du Congo, (1969-1992). Ce pays est parfois appelé Congo-Brazzaville pour éviter de le confondre avec la République démocratique du Congo aussi appelée Congo-Kinshasa. Par la disposition de son territoire, ce pays jouit d'une variété de paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari. Il est connu par son gigantesque fleuve aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe et aux 170 km de plages de la côte atlantique. La présence des éthnies et des structures politiques (Empire Kongo, royaume de Loango, royaume Teke, chefferies du Nord) a doté, aujourd'hui, le pays d'une diversité culturelle mais aussi d'expressions artistiques anciennes dont plusieurs œuvres y témoignent telles «fétiches à clous»Vili, statuettes (bembe) expressives atteignant malgré leur petite taille un sens monumental. Parmi les œuvres représentatives du Congo il y a cette sorte de séries de masques étranges des «Punu» et des «Kwele», « reliquaires Kota», «fétiches Teke» et «cimetières curieux» avec leurs tombeaux monumentaux.
Le patrimoine architectural colonial fait également parti de l'héritage historique des Congolais La population de la République du Congo atteint aujourd'hui 3.847.191 habitants pour une superficie de 342.000 km.
Art plastique
Vers 1940, les peintres européens apportent au Congo des réflexions et des techniques nouvelles. La première génération de peintres congolais commencera par les derniers gestes et se formeront selon des principes académiques aboutis enseignés par des artistes venus d'Europe. C'est l'époque de Faustin Kitsiba, Eugène Malonga, Guy Léon Fylla (aujourd'hui doyen des artistes peintres congolais).
En 1951, Pierre Lods, artiste peintre français, préfère encourager l'expression libre sans principe académique ou contrainte stylistique pré requis.
L'Ecole de Poto-Poto voit le jour. Cette manière de peindre, d'une vitalité remarquable, va devenir l'emblème du développement culturel de l'Afrique indépendante, recherche d'identité, expression de l'africanité. Un beau jour, Félix Ossiali dessinant des petits personnages puérils, lance, le style des « Mickeys ».
En ce qui concerne l'origine du nom donné au style de Ossiala, certains pensent au pluriel de moke littéralement petit en lingala ; par contre d'autres estiment que les Congolais ont ainsi désigné ce style en référence aux personnages de bandes dessinées ou de dessin animé. En effet, dans le langage populaire congolais, les bandes dessinées comme les dessins animés sont appelés Mickey (de Mickey personnage de Walt Disney).
Un demi-siècle après sa création, le style Mickey charme toujours Nicolas Ondongo, Philippe Ouassa, Thango, François Iloki, Marcel Gotène et autres. Aujourd'hui, la deuxième génération de peintres de l'Ecole de Poto-Poto assume pleinement son héritage, oscillant de la tradition africaine vers la modernité universelle.
Théatre
"Le théâtre reste le moyen le plus rapide de parler aux hommes." Cette phrase du romancier et dramaturge congolais Sony Labou Tansi confirme bien le dynamisme du théâtre en général et du théâtre congolais en particulier. L'art dramatique en tant qu'art vivant occupe ainsi une place prépondérante au sein de la littérature congolaise.
Le répertoire du théâtre congolais riche, diversifié, est composé de textes militant pour l'émancipation des êtres humains, pour les idéaux de liberté, de paix, de justice et de progrès. C'est le cas de «La Marmite» de Koka Mbala de Guy Menga, «Une eau dormante» de Sylvain Bemba, «Antoine m'a vendu son destin» de Sony Labou Tansi, «Le Zulu» de Tchicaya U Tam'si, «La Danse aux amulettes» de Caya Makhele. Ces textes, pour ne citer qu'eux, dénoncent la barbarie, l'esprit de violence, l'exploitation de l'homme par l'homme, pour lutter en faveur de l'épanouissement des êtres humains en général et des Congolais en particulier.
Après 1999, les hommes de théâtre congolais ont la magie et le pouvoir de panser leurs blessures quel que soit leur gravité. Après la période de guerre, les hommes de théâtre et certaines associations culturelles conjuguent leurs efforts pour conjurer les démons de la violence. S'il faut tenter un bilan du travail théâtral à Brazzaville et dans d'autres localités du Congo depuis la sortie de la guerre, il est clair que malgré les cauchemars connus par les artistes comédiens congolais, les résultats sont quand même positifs car le travail abattu a été de qualité.
Démonstration en fut faite par la participation des troupes congolaises, à partir de l'an 2000, aux différents rendez-vous de théâtre un peu partout en Afrique : le Marché des arts et des spectacles africains (MASA) à Abidjan, le Festival international de l'acteur (FIA) à Kinshasa et les Rencontres de théâtre internationales du Cameroun (RETIC) à Yaoundé ainsi que d'autres.
Musique
La musique congolaise se décline sous de multiples appellations : jazz congolais, Congo music, rumba ou soukous, c'est une musique de danse mêlant les rythmes occidentaux (rock, etc.) à ceux afro-américains. Cette musique est depuis des dizaines d'années considérée comme une référence pour toute l'Afrique. La «rumba», déformation hispanique de "nkumba : la danse Koongo signifiant «la danse du nombril contre nombril» popularisée en Amérique latine et particulièrement à Cuba par les esclaves originaires du royaume Koongo (prononcer kôngo). Les artistes congolais sont certainement les premiers en Afrique noire à reconnaître leurs parents «expatriés» de force dans toute l'Amérique et ses îles en se réappropriant cette partie de leur culture certes métissée.
La musique congolaise fut marquée depuis le dernier siècle par le Jazz qui est, encore, un nom issu d'une déformation, cette fois volontaire du terme Koogo : Nzambi (le tout-puissant). Car il était interdit aux esclaves de continuer à pratiquer leur religion. La musique était leur seul moyen de contourner les interdits qui leur étaient imposés.
Lors des années 1940-1950 c'était la rupture entre l'ancien mode de musique congolaise ayant le «Sanza» ou «Likembé» comme instrument de base et la mode naissante lancée par Paul Kamba sous le nom «la musique congolaise moderne». L'introduction de la guitare acoustique, puis électrique et l'apport de tous les autres instruments modernes actuels hissent la musique congolaise au top des hits parades dans toute l'Afrique noire.
Il est à noter qu'il y a une si forte relation entre la musique congolaise et cubaine, que les musiciens des deux écoles font le va et vient, se brassent pour donner ce que nous connaissons aujourd'hui dans la musique universelle.
En outre le chanteur et auteur Wendo Kolosoy qui est une figure emblématique de la rumba congolaise on trouve également Kabasele Joseph (décédé en 1983), auteur du tube Indépendance Cha-cha qui était l'un des pionniers de la musique moderne africaine et d'autres comme Tabu Ley Rochereau, Awilo Longomba, Paulo Kamba et Koffi Olomide.
Le Congo dispose d'un festival de renom international, le FESPAM (Festival panafricain de musique de Brazzaville) qui en est à sa 7e édition. Il se tiendra du 3 au 7 août 2009 sous le thème «Les musiques africaines à la croisée des chemins de la mondialisation.» Une des manifestations culturelles les plus importantes du continent africain. Il est organisé tous les deux ans en République du Congo et constitue le lieu par excellence où se brassent les musiques d'origine africaine.
Cinéma
Les Congolais ont une histoire et une culture cinématographique et audiovisuelle fascinante que nous fait découvrir, dans un livre récent, intitulé "Images et démocratie», l'auteur belge Convents.
Dès 1896, des opérateurs belges se sont rendus avec des cinématographes dans l'Etat indépendant du Congo, sous la souveraineté du roi des Belges Léopold II. Très vite, le milieu colonial a utilisé l'image photographique, puis cinématographique comme instrument de propagande, explique le livre de Convents, spécialiste des films du Sud et co-fondateur de "l'Afrika Film Festival"qui se tient chaque année à Louvain, en Brabant flamand, en Belgique.
Dans cet ouvrage de 500 pages, l'auteur témoigne l'histoire de la production cinématographique et audiovisuelle congolaise, de l'époque coloniale à nos jours.
Vers 1910, des projections de films, en grande majorité français ou américains, sont régulièrement organisées par des Européens à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), mais seulement un nombre restreint de Congolais y avait accès. Pendant la Première guerre mondiale, l'Etat belge va cependant s'employer à organiser une structure de production et de diffusion pour propager et justifier sa présence au Congo aux yeux de ses alliés et de ses propres ressortissants.
Il faudra toutefois attendre 1944 pour voir apparaître le premier cinéma commercial destiné aux Congolais ouvrir ses portes à Aketi, dans le nord-est du pays, à l'initiative d'un commerçant belge, Willy Pitzele.
En 1955, des cours privés de cinéma sont organisés au Congo et des Congolais viennent se former à la prise de vue en Belgique, notamment au sein de la firme Gevaert.
Des acteurs congolais commencent également à décrocher des rôles dans des films destinés à un public international. En 1953, "Bongolo et la princesse noire" du Belge André Cauvin, dont les acteurs principaux sont congolais, est projeté à Cannes, en France.
Après l'indépendance du Congo en 1960, les services du plus gros producteur, le gouvernement général de la colonie, quittent le pays, et la production missionnaire devient quasi inéxistante dans ce pays.
Gastronomie
La cuisine de la République congolaise est très variée. Elle provient des bords des cours d'eau, des savanes, des régions forestières ou celles des montagnes. L'aliment typique est le poisson, les insectes, la chèvre, la poule ou le bovidé. Ils sont souvent accompagnés de riz, maïs, patate douce, d'igname ou de pomme de terre. Dans ce pays, la cuisine est avant tout une cuisine familiale. C'est pourquoi la main de la femme, centre et gardienne du foyer, n'en est jamais absente. Les grands maîtres de la cuisine ne se dissocient pas des grandes maîtresses de maison. L'un va très rarement sans l'autre.
D'une manière générale, dans la cuisine africaine traditionnelle, le dosage des ingrédients s'effectue non sur des instruments de poids ou de volume, mais selon l'appréciation de celui ou celle qui la confectionne.
Le plat pourra donc être plus gras, plus épicé, plus épaissi en légumes ou plus carné.
Il y a de ces plats où l'usage des épices fortes, tel que «Le pili pili», est facultatif, tandis que pour d'autres, les grillades et «Les maboke» principalement, celui ci s'avère indispensable, même à dose infime, au risque de perdre toute la particularité de leur saveur.
La cuisine congolaise étant essentiellement épicée, est accompagnée généralement de jus naturels.
K.H et F.B.


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