Le philosophe Francis Jeanson est mort à 87 ans, le 1er août dans la clinique d'Arès, en Gironde. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, Francis Jeanson était célèbre pour son soutien à la cause FLN durant la guerre d'Algérie avec la création du réseau éponyme des «porteurs de valises». Le philosophe Francis Jeanson est mort à 87 ans, le 1er août dans la clinique d'Arès, en Gironde. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, Francis Jeanson était célèbre pour son soutien à la cause FLN durant la guerre d'Algérie avec la création du réseau éponyme des «porteurs de valises». Le Centre culturel français d'Alger lui rend hommage et ce, le dimanche 6 septembre à partir de 21 heures à travers une conférence-débat animée par de grande figures historienne : Marie-Pierre Ulloa, historienne et Directrice associée à l'Université de Stanford (Californie), et Ali Haroun, avocat et ancien Ministre des Droits de l'Homme. Voix dissidente et solitaire, Francis Jeanson fut l'animateur du plus important réseau d'aide aux combattants anticolonialistes pendant la Guerre d'Algérie. Toute sa vie, Francis Jeanson revendiquera le droit de lutter pour une cause juste. Mais c'est surtout pour son action aux côtés du FLN, pendant la guerre d'Algérie, alors que la majorité de la population française «préférait s'en remettre aux dirigeants», qu'il marquera l'Histoire. Jeanson est né en 1922 à Bordeaux. Après avoir terminé ses études de lettres et de philosophie, et alors qu'il n'a que 19 ans, il fuit le STO et rejoint, en 1943, les forces françaises libres d'Afrique du Nord. Durant son séjour algérien, il rencontre Camus et Sartre (auquel il consacrera plusieurs livres) et devient reporter pour le journal communiste d'Alger. Après la guerre, Sartre lui confie pendant cinq années la revue des Temps Modernes (1951-1956). Philosophe reconnu et amoureux de la justice, c'est tout naturellement qu'il s'engage aux côtés du peuple algérien durant la guerre d'indépendance en créant un réseau dit de «porteurs de valises» qui permet de financer le FLN. Il publie aussi Notre guerre, violent ouvrage où il dénonce la perte des valeurs françaises dans un enracinement colonial vide de sens. En 1957, alors qu'il dirige la collection «Ecrivains de toujours» aux éditions du Seuil, il entre dans la clandestinité et s'engage pleinement aux côtés du FLN. Trois ans plus tard, le procès du «Réseau Jeanson» révèle à la France entière le visage et le choix de ceux qui ont décidé de combattre pour préserver les valeurs républicaines. Après l'Indépendance de l'Algérie, Francis Jeanson choisit de rester en France et se tourne vers l'action culturelle. Il dirigera et animera, à la fin des années 60, la Maison de la Culture de Chalon-sur-Saône à la demande d'André Malraux. Poursuivi par la Droite gaulliste (UNR), décrié dans les rangs de la Gauche (SFIO et PCF), Jeanson entre dans la clandestinité en 1960, tandis qu'avec des membres de son réseau, il est condamné par contumace à dix ans de prison. Après son amnistie en 1966, il se tourne vers l'action culturelle : il participe notamment à La Chinoise, de Jean-Luc Godard, et à des spectacles théâtraux. Enfin, il s'engage dans l'action sociale en s'engageant pour la lutte contre les maladies mentales. Son dernier combat sera pourtant politique puisqu'il défendra la paix en ex-Yougoslavie durant les élections européennes de 1994, en se présentant aux côtés du professeur Schwartzenberg. Il est mort le 1er août 2009 à Arès (33), à l'âge de 87 ans. Le Centre culturel français d'Alger lui rend hommage et ce, le dimanche 6 septembre à partir de 21 heures à travers une conférence-débat animée par de grande figures historienne : Marie-Pierre Ulloa, historienne et Directrice associée à l'Université de Stanford (Californie), et Ali Haroun, avocat et ancien Ministre des Droits de l'Homme. Voix dissidente et solitaire, Francis Jeanson fut l'animateur du plus important réseau d'aide aux combattants anticolonialistes pendant la Guerre d'Algérie. Toute sa vie, Francis Jeanson revendiquera le droit de lutter pour une cause juste. Mais c'est surtout pour son action aux côtés du FLN, pendant la guerre d'Algérie, alors que la majorité de la population française «préférait s'en remettre aux dirigeants», qu'il marquera l'Histoire. Jeanson est né en 1922 à Bordeaux. Après avoir terminé ses études de lettres et de philosophie, et alors qu'il n'a que 19 ans, il fuit le STO et rejoint, en 1943, les forces françaises libres d'Afrique du Nord. Durant son séjour algérien, il rencontre Camus et Sartre (auquel il consacrera plusieurs livres) et devient reporter pour le journal communiste d'Alger. Après la guerre, Sartre lui confie pendant cinq années la revue des Temps Modernes (1951-1956). Philosophe reconnu et amoureux de la justice, c'est tout naturellement qu'il s'engage aux côtés du peuple algérien durant la guerre d'indépendance en créant un réseau dit de «porteurs de valises» qui permet de financer le FLN. Il publie aussi Notre guerre, violent ouvrage où il dénonce la perte des valeurs françaises dans un enracinement colonial vide de sens. En 1957, alors qu'il dirige la collection «Ecrivains de toujours» aux éditions du Seuil, il entre dans la clandestinité et s'engage pleinement aux côtés du FLN. Trois ans plus tard, le procès du «Réseau Jeanson» révèle à la France entière le visage et le choix de ceux qui ont décidé de combattre pour préserver les valeurs républicaines. Après l'Indépendance de l'Algérie, Francis Jeanson choisit de rester en France et se tourne vers l'action culturelle. Il dirigera et animera, à la fin des années 60, la Maison de la Culture de Chalon-sur-Saône à la demande d'André Malraux. Poursuivi par la Droite gaulliste (UNR), décrié dans les rangs de la Gauche (SFIO et PCF), Jeanson entre dans la clandestinité en 1960, tandis qu'avec des membres de son réseau, il est condamné par contumace à dix ans de prison. Après son amnistie en 1966, il se tourne vers l'action culturelle : il participe notamment à La Chinoise, de Jean-Luc Godard, et à des spectacles théâtraux. Enfin, il s'engage dans l'action sociale en s'engageant pour la lutte contre les maladies mentales. Son dernier combat sera pourtant politique puisqu'il défendra la paix en ex-Yougoslavie durant les élections européennes de 1994, en se présentant aux côtés du professeur Schwartzenberg. Il est mort le 1er août 2009 à Arès (33), à l'âge de 87 ans.