Hormis les deux premières économies de la zone euro et du Japon, la contraction reste la règle dans les économies développées et, dans l'ensemble, le chômage continue de monter et de menacer la consommation Hormis les deux premières économies de la zone euro et du Japon, la contraction reste la règle dans les économies développées et, dans l'ensemble, le chômage continue de monter et de menacer la consommation Les pays développés sortent peu à peu de la plus grave récession vécue depuis des dizaines d'années, mais les perspectives restent ternes et les taux d'intérêt resteront au plus bas une grande partie de l'année prochaine, selon les résultats d'une enquête réalisée par Reuters auprès de 250 économistes. Depuis la mi-mars, investisseurs et traders ont largement anticipé la question de la reprise, faisant grimper les indices boursiers mondiaux de près de 50%, mais beaucoup de prévisionnistes préfèrent jouer la carte de la prudence lorsqu'il s'agit d'évoquer 2010, observe l'agence. Ainsi, Marco Annunziata, chef économiste d'UniCredit déclare que «les avis de décès de l'économie mondiale étaient exagérés, mais nous ne devons pas nous attendre pour autant à un bulletin de santé parfait». «Les dernières statistiques apportent du soulagement, pas d'euphorie», estime-t-il. Selon l'enquête, les économistes sont nombreux à prévenir qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions péremptoires du rebond surprise de la croissance de 0,3% des PIB allemand et français au deuxième trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, ils estiment en moyenne que le PIB de la zone euro se contractera de 4% avec une inflation annuelle limitée à 0,3%. Pour 2010, la croissance est évaluée à 0,8%. «A l'exception des deux premières économies de la zone euro et du Japon, la contraction reste la règle dans les économies développées et, dans l'ensemble, le chômage continue de monter et de menacer la consommation», observe-t-on. Aux Etats-Unis également, les perspectives restent peu réjouissantes. Les experts prédisent en outre que le taux de chômage devrait atteindre 10% dans les mois à venir, contre 9,4% actuellement. Reste que les prévisions sur l'évolution du PIB américain en 2009 sont de moins en moins pessimistes. Les économistes tablent en moyenne sur une contraction de 0,8% alors qu'ils anticipaient encore -1,4% en juillet. Les économistes interrogés estiment que la Réserve fédérale américaine conservera ses taux dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25% avant de les relever à 0,5% au troisième trimestre 2010. L'inflation devrait quant à elle rester quasiment atone, laissant aux banques centrales une grande marge de manœuvre pour maintenir les taux d'intérêt à leurs niveaux actuels ultra bas. Même en Grande-Bretagne, où l'inflation n'a pas chuté comme dans les autre pays du G7, la hausse des prix ne va pas être spectaculaire dans les mois à venir. «Avec une inflation inférieure aux objectifs au cours des 18 prochains mois, il n'y a pas de raison que la Banque d'Angleterre durcisse sa politique monétaire avant la mi-2010 au plus tôt», a soutenu John Hawksworth, de Pricewaterhouse Coopers. Les pays développés sortent peu à peu de la plus grave récession vécue depuis des dizaines d'années, mais les perspectives restent ternes et les taux d'intérêt resteront au plus bas une grande partie de l'année prochaine, selon les résultats d'une enquête réalisée par Reuters auprès de 250 économistes. Depuis la mi-mars, investisseurs et traders ont largement anticipé la question de la reprise, faisant grimper les indices boursiers mondiaux de près de 50%, mais beaucoup de prévisionnistes préfèrent jouer la carte de la prudence lorsqu'il s'agit d'évoquer 2010, observe l'agence. Ainsi, Marco Annunziata, chef économiste d'UniCredit déclare que «les avis de décès de l'économie mondiale étaient exagérés, mais nous ne devons pas nous attendre pour autant à un bulletin de santé parfait». «Les dernières statistiques apportent du soulagement, pas d'euphorie», estime-t-il. Selon l'enquête, les économistes sont nombreux à prévenir qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions péremptoires du rebond surprise de la croissance de 0,3% des PIB allemand et français au deuxième trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, ils estiment en moyenne que le PIB de la zone euro se contractera de 4% avec une inflation annuelle limitée à 0,3%. Pour 2010, la croissance est évaluée à 0,8%. «A l'exception des deux premières économies de la zone euro et du Japon, la contraction reste la règle dans les économies développées et, dans l'ensemble, le chômage continue de monter et de menacer la consommation», observe-t-on. Aux Etats-Unis également, les perspectives restent peu réjouissantes. Les experts prédisent en outre que le taux de chômage devrait atteindre 10% dans les mois à venir, contre 9,4% actuellement. Reste que les prévisions sur l'évolution du PIB américain en 2009 sont de moins en moins pessimistes. Les économistes tablent en moyenne sur une contraction de 0,8% alors qu'ils anticipaient encore -1,4% en juillet. Les économistes interrogés estiment que la Réserve fédérale américaine conservera ses taux dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25% avant de les relever à 0,5% au troisième trimestre 2010. L'inflation devrait quant à elle rester quasiment atone, laissant aux banques centrales une grande marge de manœuvre pour maintenir les taux d'intérêt à leurs niveaux actuels ultra bas. Même en Grande-Bretagne, où l'inflation n'a pas chuté comme dans les autre pays du G7, la hausse des prix ne va pas être spectaculaire dans les mois à venir. «Avec une inflation inférieure aux objectifs au cours des 18 prochains mois, il n'y a pas de raison que la Banque d'Angleterre durcisse sa politique monétaire avant la mi-2010 au plus tôt», a soutenu John Hawksworth, de Pricewaterhouse Coopers.