L'affaire du retraité algérien décédé à Argenteuil, près de Paris, le 11 juin dernier suite à ce qui semble être une bavure policière n'a pas fini de connaître des rebondissements. L'affaire du retraité algérien décédé à Argenteuil, près de Paris, le 11 juin dernier suite à ce qui semble être une bavure policière n'a pas fini de connaître des rebondissements. Le dossier a été rouvert deux mois et demi après le drame et un juge d'instruction vient enfin d'être saisi, indique le collectif de soutien «Vérité et justice pour Ali Ziri», qui dénonce à travers cette affaire une «violence raciste» de la part des policiers d'Argenteuil à l'encontre d'une personne âgée. Ali Ziri et Arezki Kerfali, deux retraités algériens âgés, respectivement, de 69 et 61 ans avaient été arrêtés le 9 juin dernier par la police d'Argenteuil à bord de leur véhicule. Selon le témoignage vidéo de M. Kerfali qui nous a été transmis par le collectif, les deux hommes auraient subi un «passage à tabac continu». Les trois policiers mis en cause leur ont d'abord demandé de sortir du véhicule. Suivirent alors des menaces de les emmener au poste, puis des insultes «pas toujours très républicaines» et enfin des menottes et des coups. Voyant son ami, Arezki, traîné par terre, Ali Ziri tente de calmer les policiers en leur adressant cette phrase : «Laissez-le tranquille, vous n'avez pas le droit de le frapper. Je dépose plainte contre vous». C'est alors que les policiers se saisissent de lui et le menottent à son tour. Les deux Algériens sont alors malmenés et mis avec violence à l'intérieur du véhicule policier. C'est dans ce véhicule que le drame, ayant entraîné la mort du retraité Ali Ziri, s'est apparemment produit, alors que les deux hommes étaient transportés à l'hôpital d'Argenteuil où M. Ziri décède deux jours plus tard. Devant la levée de boucliers du collectif «Vérité et justice pour Ali Ziri», de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) soutenue par la sénatrice d'origine algérienne du parti «Les Verts», Halima Boumediene, Mme la garde des Sceaux, Michèle Alliot Marie ordonne de diligenter une contre-autopsie alors que l'enquête préalable confiée au commissariat d'Argenteuil, où exercent les policiers mis en cause, écartait tout lien associant le décès à un traumatisme. Or, «la seconde autopsie évoque une mort par anoxie, c'est-à-dire par manque d'oxygène», indique de son côté Me Sami Skander, l'avocat de la famille d'Ali Ziri. Alors que l'affaire semble avoir été étouffée, la justice a fini par rattraper les policiers responsables de la mort d'Ali Ziri. Les preuves sont dès lors accablantes. «vingt-sept hématomes ont été relevés, le plus long mesure 17 centimètres», a souligné Omar Slaouti, membre du collectif qui ajoute que «les experts ont relevé des traces d'hématomes plus nombreuses que lors de la première autopsie». D'autre part, une information judiciaire visant l'hôpital d'Argenteuil a été ouverte pour «homicide involontaire», a ajouté Me Skander: «M. Ziri, mourant, y a été examiné après quarante minutes d'attente», a-t-il affirmé. Le collectif rappelle que «le corps du défunt se trouve toujours à la maison funéraire d'Argenteuil. Sa famille attend les résultats de la contre-enquête pour enfin décider de son rapatriement en Algérie». Le collectif s'étonne, par ailleurs, du refus de la gendarmerie et de la police de prendre la plainte de M. Arezki Kerfali. Il déplore également le refus de la sous-préfet d'Argenteuil de recevoir une délégation du collectif. Les ressortissants algériens «heurtés» Cette affaire interpelle les Algériens de France à plus d'un titre. Farid, professeur de mathématiques algérien vivant à Paris se dit «heurté par cette injustice d'un autre âge». Il voit en cette bavure une «dérive néocolonialiste en direction de notre communauté en France». Il relève dans le même sillage l'absence de réaction des autorités algériennes qui, à ses yeux, «auraient dû exiger de leurs homologues français une enquête indépendante ou du moins des explications». «Imaginez une seconde la même situation avec un Français de 69 ans mort dans des circonstances équivalentes dans un commissariat d'Alger. Je vous laisse imaginer le branle-bas de combat qui se serait emparé du Quai d'Orsay», relève; quant à lui, Hocine, 55 ans routier à la retraite. Le dossier a été rouvert deux mois et demi après le drame et un juge d'instruction vient enfin d'être saisi, indique le collectif de soutien «Vérité et justice pour Ali Ziri», qui dénonce à travers cette affaire une «violence raciste» de la part des policiers d'Argenteuil à l'encontre d'une personne âgée. Ali Ziri et Arezki Kerfali, deux retraités algériens âgés, respectivement, de 69 et 61 ans avaient été arrêtés le 9 juin dernier par la police d'Argenteuil à bord de leur véhicule. Selon le témoignage vidéo de M. Kerfali qui nous a été transmis par le collectif, les deux hommes auraient subi un «passage à tabac continu». Les trois policiers mis en cause leur ont d'abord demandé de sortir du véhicule. Suivirent alors des menaces de les emmener au poste, puis des insultes «pas toujours très républicaines» et enfin des menottes et des coups. Voyant son ami, Arezki, traîné par terre, Ali Ziri tente de calmer les policiers en leur adressant cette phrase : «Laissez-le tranquille, vous n'avez pas le droit de le frapper. Je dépose plainte contre vous». C'est alors que les policiers se saisissent de lui et le menottent à son tour. Les deux Algériens sont alors malmenés et mis avec violence à l'intérieur du véhicule policier. C'est dans ce véhicule que le drame, ayant entraîné la mort du retraité Ali Ziri, s'est apparemment produit, alors que les deux hommes étaient transportés à l'hôpital d'Argenteuil où M. Ziri décède deux jours plus tard. Devant la levée de boucliers du collectif «Vérité et justice pour Ali Ziri», de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) soutenue par la sénatrice d'origine algérienne du parti «Les Verts», Halima Boumediene, Mme la garde des Sceaux, Michèle Alliot Marie ordonne de diligenter une contre-autopsie alors que l'enquête préalable confiée au commissariat d'Argenteuil, où exercent les policiers mis en cause, écartait tout lien associant le décès à un traumatisme. Or, «la seconde autopsie évoque une mort par anoxie, c'est-à-dire par manque d'oxygène», indique de son côté Me Sami Skander, l'avocat de la famille d'Ali Ziri. Alors que l'affaire semble avoir été étouffée, la justice a fini par rattraper les policiers responsables de la mort d'Ali Ziri. Les preuves sont dès lors accablantes. «vingt-sept hématomes ont été relevés, le plus long mesure 17 centimètres», a souligné Omar Slaouti, membre du collectif qui ajoute que «les experts ont relevé des traces d'hématomes plus nombreuses que lors de la première autopsie». D'autre part, une information judiciaire visant l'hôpital d'Argenteuil a été ouverte pour «homicide involontaire», a ajouté Me Skander: «M. Ziri, mourant, y a été examiné après quarante minutes d'attente», a-t-il affirmé. Le collectif rappelle que «le corps du défunt se trouve toujours à la maison funéraire d'Argenteuil. Sa famille attend les résultats de la contre-enquête pour enfin décider de son rapatriement en Algérie». Le collectif s'étonne, par ailleurs, du refus de la gendarmerie et de la police de prendre la plainte de M. Arezki Kerfali. Il déplore également le refus de la sous-préfet d'Argenteuil de recevoir une délégation du collectif. Les ressortissants algériens «heurtés» Cette affaire interpelle les Algériens de France à plus d'un titre. Farid, professeur de mathématiques algérien vivant à Paris se dit «heurté par cette injustice d'un autre âge». Il voit en cette bavure une «dérive néocolonialiste en direction de notre communauté en France». Il relève dans le même sillage l'absence de réaction des autorités algériennes qui, à ses yeux, «auraient dû exiger de leurs homologues français une enquête indépendante ou du moins des explications». «Imaginez une seconde la même situation avec un Français de 69 ans mort dans des circonstances équivalentes dans un commissariat d'Alger. Je vous laisse imaginer le branle-bas de combat qui se serait emparé du Quai d'Orsay», relève; quant à lui, Hocine, 55 ans routier à la retraite.