La violence submerge la société algérienne. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, Nacer Djabi, sociologue algérien et auteur de plusieurs réflexions et analyses, en parle. Les différentes formes de violence vont crescendo durant le mois de Ramadhan bien que ce dernier exige certaines conformités. Comment expliquez-vous ce phénomène? Nacèr Djabi : Durant le mois de ramadhan, l'aspect social et comportemental du citoyen algérien prime sur son aspect religieux. Bien que ce dernier soit fortement représenté par les cinq prières et les «Tarawih». Le coté social est, quant à lui, apparent via le changement dans la qualité et la quantité de nourriture, l'intérêt abusif porté à la nutrition. Les veillées à des heures avancées de la nuit tout au long d'un mois, et le non respect des heures de travail, sont autant de facteurs qui favorisent les situations conflictuelles. Ajoutons à ces comportements les interdits qui retiennent le jeûneur de prendre des substances auxquelles il s'est habitué, à l'instar du tabac. C'est des conditions qui influent sur l'équilibre de l'individu et le met dans une situation psychologiquement difficile, surtout si on prend en considération la difficulté de la vie relative aux moyens de transport et à la hausse des prix. On est donc devant une composition qui met le citoyen dans un état qui entraîne des comportements violents. Ces rixes, parfois meurtrières, sont manifestes non seulement dans les marchés ou les lieux publics mais même au sein de la famille. Pourquoi à votre avis ? N. D : Les mêmes conditions de vie qui caractérisent le milieu social sont transposées au sein de la famille. La cherté, la crise du logement et autres pressions d'ordre matériel et financier apparaissent à l'intérieur même de la famille, ce qui a pour conséquence la violence dans le milieu familiale. La règle dit que ce qui est valable pour l'ensemble est aussi valable pour le détail. la famille algérienne ne peu évidemment se départir de ce qui ce passe dans la société et vice-versa. Croyez-vous que l'Algérien est différent, dans ce cadre, de ses voisins du Maghreb ou encore dans le monde musulman ? N. D : Je ne crois pas que l'Algérien soit différent en dépit de la dureté de son caractère car les aspects relatifs au mois de Ramadhan sont plus ou moins identiques dans plusieurs sociétés. Toutefois, et parfois, en Algérie, ils sont plus accentués. Sachant que la société algérienne a une relation particulière avec le Ramadhan. Le côté social y prime. En Algérie, le ramadhan est une affaire de toute une société; c'est la société qui jeûne, ce n'est pas uniquement l'individu. C'est la société qui impose le carême et surveille rigoureusement son application. Mais je tiens encore à insiter sur le fait que les pressions économiques sont à l'origine de certains comportement des citoyens. Quelles conséquences peut induire cette violence sur la société aussi bien à court qu'à long termes ? N. D : La violence existe et toutes les sociétés humaines l'ont connu. Si cette violence est encadrée pour réaliser des buts collectifs, ça peut induire à des résultats positifs, à l'exemple des révolutions et des changements radicaux qu'ont connu plusieurs sociétés. Toutefois, la persistance de la violence ne peut pas être positive. La violence quotidienne, par contre, fait preuve d'un état maladif ou de mal-être, vécu aussi bien par l'individu que par la société et a des causes qu'il faut étudier et prendre en charge puisque ni les sociétés ni les individus ne peuvent vivre longtemps dans la violence. La violence submerge la société algérienne. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, Nacer Djabi, sociologue algérien et auteur de plusieurs réflexions et analyses, en parle. Les différentes formes de violence vont crescendo durant le mois de Ramadhan bien que ce dernier exige certaines conformités. Comment expliquez-vous ce phénomène? Nacèr Djabi : Durant le mois de ramadhan, l'aspect social et comportemental du citoyen algérien prime sur son aspect religieux. Bien que ce dernier soit fortement représenté par les cinq prières et les «Tarawih». Le coté social est, quant à lui, apparent via le changement dans la qualité et la quantité de nourriture, l'intérêt abusif porté à la nutrition. Les veillées à des heures avancées de la nuit tout au long d'un mois, et le non respect des heures de travail, sont autant de facteurs qui favorisent les situations conflictuelles. Ajoutons à ces comportements les interdits qui retiennent le jeûneur de prendre des substances auxquelles il s'est habitué, à l'instar du tabac. C'est des conditions qui influent sur l'équilibre de l'individu et le met dans une situation psychologiquement difficile, surtout si on prend en considération la difficulté de la vie relative aux moyens de transport et à la hausse des prix. On est donc devant une composition qui met le citoyen dans un état qui entraîne des comportements violents. Ces rixes, parfois meurtrières, sont manifestes non seulement dans les marchés ou les lieux publics mais même au sein de la famille. Pourquoi à votre avis ? N. D : Les mêmes conditions de vie qui caractérisent le milieu social sont transposées au sein de la famille. La cherté, la crise du logement et autres pressions d'ordre matériel et financier apparaissent à l'intérieur même de la famille, ce qui a pour conséquence la violence dans le milieu familiale. La règle dit que ce qui est valable pour l'ensemble est aussi valable pour le détail. la famille algérienne ne peu évidemment se départir de ce qui ce passe dans la société et vice-versa. Croyez-vous que l'Algérien est différent, dans ce cadre, de ses voisins du Maghreb ou encore dans le monde musulman ? N. D : Je ne crois pas que l'Algérien soit différent en dépit de la dureté de son caractère car les aspects relatifs au mois de Ramadhan sont plus ou moins identiques dans plusieurs sociétés. Toutefois, et parfois, en Algérie, ils sont plus accentués. Sachant que la société algérienne a une relation particulière avec le Ramadhan. Le côté social y prime. En Algérie, le ramadhan est une affaire de toute une société; c'est la société qui jeûne, ce n'est pas uniquement l'individu. C'est la société qui impose le carême et surveille rigoureusement son application. Mais je tiens encore à insiter sur le fait que les pressions économiques sont à l'origine de certains comportement des citoyens. Quelles conséquences peut induire cette violence sur la société aussi bien à court qu'à long termes ? N. D : La violence existe et toutes les sociétés humaines l'ont connu. Si cette violence est encadrée pour réaliser des buts collectifs, ça peut induire à des résultats positifs, à l'exemple des révolutions et des changements radicaux qu'ont connu plusieurs sociétés. Toutefois, la persistance de la violence ne peut pas être positive. La violence quotidienne, par contre, fait preuve d'un état maladif ou de mal-être, vécu aussi bien par l'individu que par la société et a des causes qu'il faut étudier et prendre en charge puisque ni les sociétés ni les individus ne peuvent vivre longtemps dans la violence.