Midi Libre : Comment se présente pour vous la rentrée sociale sachant que les préoccupations de la Fédération des auto-écoles affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'articulent autour des congés imposés et le nombre accru des heures de travail ? Ahmed Zineddine Aoudia :d'abord, la rentrée sociale intervient dans un moment très difficile. Au mois d'août, nous sommes en congé et pourtant nous avons demandé aux autorités compétentes de nous autoriser à travailler durant ce mois estival. Les auto-écoles se plaignent énormément de cette situation décourageante où nous n'avons pas travaillé durant trois mois, comme c'est le cas pour certaines wilayas du sud du pays en raison de la chaleur torride. Les auto-écoles situées dans des régions de l'extrême sud de l'Algérie ne partent pas en vacances au mois d'août comme celles situées dans le nord du pays. Elles souffrent énormément des températures atteignant parfois 50 degrés à l'ombre. Ces auto-écoles des régions désertiques sont donc inactives à partir de juin jusqu'à septembre, et ne reprennent le travail qu'en octobre. Dans ce cas là, le manque à gagner est accablant tandis que les budgets connaissent une perte remarquable en raison de l'absence de recettes et de revenus pendant les périodes creuses et de chômage. Nous demandons, par conséquent, au ministère des Transports de se pencher sérieusement sur les conditions de travail et les contraintes géographiques et climatiques des auto-écoles des wilayas du Sud où les formalités administratives sont précaires, telles que les longs et périlleux déplacements des ingénieurs qui tapent plus de 400 km pour aller dans des localités pour les besoins des examens des candidats. Notre revendication essentielle concernant ces régions du pays a trait à solliciter le bon sens et la compréhension des responsables ministériels pour remédier à ce dysfonctionnement des auto- écoles des régions sahariennes en adoptant une nouvelle règlementation inhérente à la période des congés. Comment expliquez-vous cette situation ? Avec la chaleur suffoquante et le manque d'effectifs des examinateurs, le calvaire est permanent pour les ingénieurs examinateurs sachant que les distances entre une daïra et une autre sont de 200 à 300 km. Par conséquent, notre source de revenu c'est indéniablement l'afflux des candidats qui sont nos clients potentiels. Le manque cruel de candidats nous prive de rentrées d'argent, et cela nous pénalise énormément. Au centre, à l'est et à l'ouest du pays, nous travaillons jusqu'à juillet et nous avons un mois de congé en août. Le comble, c'est que nous sommes touchés par la crise financière dans la mesure où nous n'avons aucune rente durant le mois de vacances. En août et même les autres mois de l'été, ainsi que pendant le mois de Ramadhan, les gens sont évidemment préoccupés par les dépenses relatives à leurs vacances et leur approvisionnement en denrées alimentaires pour le mois sacré du jeûne. Donc, ils boudent les auto-écoles à cause des frais et par souci d'économie à utiliser pour les achats liés à l'Aïd. Les personnes ayant 4 ou 5 enfants à charge ne peuvent pas se permettre de passer le permis de conduire. Durant les mois de juin, juillet et août, tous les directeurs des auto- écoles sont pénalisés pour absence de candidats et cela n'a rien à voir avec le ministère de tutelle. Qu'est-ce que vous proposez aux autorités concernées pour remédier à cette situation pénalisante ? Nous avons fait une suggestion au ministère des Transports consistant à revendiquer le mois d'août comme un mois ouvrable et non de congé forcé et obligatoire. Nous pouvons assurer la permanence et au lieu de passer quatre examens par mois, nous pourrons avoir seulement deux examens afin de pouvoir continuer à travailler et éviter, par conséquent, une période de non activité et de chômage pesant lourdement sur notre budget. Cela arrange beaucoup les candidats, notamment les étudiants dont les mois de vacances d'été sont une bonne aubaine pour suivre des cours de code et de conduite et même se présenter aisément aux examens pour l'obtention du permis de conduire. En octobre, les candidats trouvent également une facilité pour subir les tests et les différents examens. Nous insistons beaucoup sur la revendication relative à nous accorder le mois d'août pour travailler sachant que les militaires sont également concernés par ce mois, étant donné qu'ils sont en congé annuel et pourront suivre les cours de conduite et de code dans leurs communes d'origine. A propos des prix pratiqués actuellement par les auto-écoles, ne pensez-vous pas qu'ils ont sensiblement augmenté par rapport à ces dernières années ? Auparavant, nous travaillions par séances, à savoir 12 séances de code et 15 séances de conduite. Actuellement, le programme national nous oblige à faire 55 heures soit 25 heures de code et 30 heures de conduite. L'heure est chronométrée suivant 60 minutes alors qu'auparavant, nous pouvions la moduler en trente minutes suivant une méthode bien organisée nécessitant une tarification allant de 4.000 à 6.000 DA. Alors, à présent, les candidats se demandent pourquoi le ministère impose 55 heures pour suivre un long cycle d'apprentissage du code et de la conduite alors que le temps pourrait être plus court, d'où le gain d'argent. Avant, nous faisions 25 séances (12 pour le code et 15 pour la conduite), aujourd'hui nous en sommes à 55 ! Donc, si avant la séance coûtait 600 DA, maintenait, elle vaut beaucoup plus cher. Le problème c'est que le candidat ne se plaint pas à cause du permis de conduire qui lui revient à 30.000 ou 40.000 DA. Ce qui le tracasse le plus, c'est la hantise de l'ajournement qui le pénalise, sachant qu'auparavant, la périodicité des examens était de 15 jours, alors qu'à présent elle est de trente jours. Il s'agit de revendiquer les droits des candidats afin de leur faciliter la possibilité de pouvoir se réexaminer dans les plus brefs délais. Le problème principal que nous voulons négocier avec le ministère a trait à l'ajournement. Quel message adressez-vous aux autorités pour l'allègement de la situation ? Il faut créer une commission technique nationale dont l'objectif essentiel sera de discuter des problèmes et gérer les projets. Actuellement, le ministère des Transports n'a jamais consulté les professionnels. C'est là que réside le vrai problème. Celui qui sait conduire, pourquoi lui imposer 55 heures, et puis le fait que des candidats libres se portent postulants au permis de conduire n'est pas réglementaire. Cela ne doit jamais exister. Midi Libre : Comment se présente pour vous la rentrée sociale sachant que les préoccupations de la Fédération des auto-écoles affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'articulent autour des congés imposés et le nombre accru des heures de travail ? Ahmed Zineddine Aoudia :d'abord, la rentrée sociale intervient dans un moment très difficile. Au mois d'août, nous sommes en congé et pourtant nous avons demandé aux autorités compétentes de nous autoriser à travailler durant ce mois estival. Les auto-écoles se plaignent énormément de cette situation décourageante où nous n'avons pas travaillé durant trois mois, comme c'est le cas pour certaines wilayas du sud du pays en raison de la chaleur torride. Les auto-écoles situées dans des régions de l'extrême sud de l'Algérie ne partent pas en vacances au mois d'août comme celles situées dans le nord du pays. Elles souffrent énormément des températures atteignant parfois 50 degrés à l'ombre. Ces auto-écoles des régions désertiques sont donc inactives à partir de juin jusqu'à septembre, et ne reprennent le travail qu'en octobre. Dans ce cas là, le manque à gagner est accablant tandis que les budgets connaissent une perte remarquable en raison de l'absence de recettes et de revenus pendant les périodes creuses et de chômage. Nous demandons, par conséquent, au ministère des Transports de se pencher sérieusement sur les conditions de travail et les contraintes géographiques et climatiques des auto-écoles des wilayas du Sud où les formalités administratives sont précaires, telles que les longs et périlleux déplacements des ingénieurs qui tapent plus de 400 km pour aller dans des localités pour les besoins des examens des candidats. Notre revendication essentielle concernant ces régions du pays a trait à solliciter le bon sens et la compréhension des responsables ministériels pour remédier à ce dysfonctionnement des auto- écoles des régions sahariennes en adoptant une nouvelle règlementation inhérente à la période des congés. Comment expliquez-vous cette situation ? Avec la chaleur suffoquante et le manque d'effectifs des examinateurs, le calvaire est permanent pour les ingénieurs examinateurs sachant que les distances entre une daïra et une autre sont de 200 à 300 km. Par conséquent, notre source de revenu c'est indéniablement l'afflux des candidats qui sont nos clients potentiels. Le manque cruel de candidats nous prive de rentrées d'argent, et cela nous pénalise énormément. Au centre, à l'est et à l'ouest du pays, nous travaillons jusqu'à juillet et nous avons un mois de congé en août. Le comble, c'est que nous sommes touchés par la crise financière dans la mesure où nous n'avons aucune rente durant le mois de vacances. En août et même les autres mois de l'été, ainsi que pendant le mois de Ramadhan, les gens sont évidemment préoccupés par les dépenses relatives à leurs vacances et leur approvisionnement en denrées alimentaires pour le mois sacré du jeûne. Donc, ils boudent les auto-écoles à cause des frais et par souci d'économie à utiliser pour les achats liés à l'Aïd. Les personnes ayant 4 ou 5 enfants à charge ne peuvent pas se permettre de passer le permis de conduire. Durant les mois de juin, juillet et août, tous les directeurs des auto- écoles sont pénalisés pour absence de candidats et cela n'a rien à voir avec le ministère de tutelle. Qu'est-ce que vous proposez aux autorités concernées pour remédier à cette situation pénalisante ? Nous avons fait une suggestion au ministère des Transports consistant à revendiquer le mois d'août comme un mois ouvrable et non de congé forcé et obligatoire. Nous pouvons assurer la permanence et au lieu de passer quatre examens par mois, nous pourrons avoir seulement deux examens afin de pouvoir continuer à travailler et éviter, par conséquent, une période de non activité et de chômage pesant lourdement sur notre budget. Cela arrange beaucoup les candidats, notamment les étudiants dont les mois de vacances d'été sont une bonne aubaine pour suivre des cours de code et de conduite et même se présenter aisément aux examens pour l'obtention du permis de conduire. En octobre, les candidats trouvent également une facilité pour subir les tests et les différents examens. Nous insistons beaucoup sur la revendication relative à nous accorder le mois d'août pour travailler sachant que les militaires sont également concernés par ce mois, étant donné qu'ils sont en congé annuel et pourront suivre les cours de conduite et de code dans leurs communes d'origine. A propos des prix pratiqués actuellement par les auto-écoles, ne pensez-vous pas qu'ils ont sensiblement augmenté par rapport à ces dernières années ? Auparavant, nous travaillions par séances, à savoir 12 séances de code et 15 séances de conduite. Actuellement, le programme national nous oblige à faire 55 heures soit 25 heures de code et 30 heures de conduite. L'heure est chronométrée suivant 60 minutes alors qu'auparavant, nous pouvions la moduler en trente minutes suivant une méthode bien organisée nécessitant une tarification allant de 4.000 à 6.000 DA. Alors, à présent, les candidats se demandent pourquoi le ministère impose 55 heures pour suivre un long cycle d'apprentissage du code et de la conduite alors que le temps pourrait être plus court, d'où le gain d'argent. Avant, nous faisions 25 séances (12 pour le code et 15 pour la conduite), aujourd'hui nous en sommes à 55 ! Donc, si avant la séance coûtait 600 DA, maintenait, elle vaut beaucoup plus cher. Le problème c'est que le candidat ne se plaint pas à cause du permis de conduire qui lui revient à 30.000 ou 40.000 DA. Ce qui le tracasse le plus, c'est la hantise de l'ajournement qui le pénalise, sachant qu'auparavant, la périodicité des examens était de 15 jours, alors qu'à présent elle est de trente jours. Il s'agit de revendiquer les droits des candidats afin de leur faciliter la possibilité de pouvoir se réexaminer dans les plus brefs délais. Le problème principal que nous voulons négocier avec le ministère a trait à l'ajournement. Quel message adressez-vous aux autorités pour l'allègement de la situation ? Il faut créer une commission technique nationale dont l'objectif essentiel sera de discuter des problèmes et gérer les projets. Actuellement, le ministère des Transports n'a jamais consulté les professionnels. C'est là que réside le vrai problème. Celui qui sait conduire, pourquoi lui imposer 55 heures, et puis le fait que des candidats libres se portent postulants au permis de conduire n'est pas réglementaire. Cela ne doit jamais exister.