Les activités «les Mille et une news», organisées par notre confrère Hamida Ayachi au sein de son journal Algérie News, ont continué avant-hier avec une soirée dédiée à la problématique de «l'état et l'avenir de la littérature algérienne d'expression française». Plusieurs auteurs, écrivains, académiciens et journalistes étaient au rendez-vous pour prendre part à cette thématique. Les activités «les Mille et une news», organisées par notre confrère Hamida Ayachi au sein de son journal Algérie News, ont continué avant-hier avec une soirée dédiée à la problématique de «l'état et l'avenir de la littérature algérienne d'expression française». Plusieurs auteurs, écrivains, académiciens et journalistes étaient au rendez-vous pour prendre part à cette thématique. Mohamed Lakhdar Maougal, maître de conférences et écrivain, Djamel Mati, Hamid Grine, Amar Zentar, Kamel Abdelaoui, Adlen Mehdi, Youcef Saïh et bien d'autres écrivains, académiciens et journalistes ont contribué en donnant leurs expériences respectives autour de l'acte d'écrire. Mohamed Lakhdar Maougal a expliqué, durant son intervention, plus ou moins académique, l'historique de cette littérature dite algérienne d'expression française. Il a ainsi souligné en premier lieu que cette littérature ne se nomme pas de la sorte : «les premiers romans algériens parus dans les années 1930 n'ont pas du tout cette appellation de littérature algérienne d'expression française. D'ailleurs, si vous consultez les anthologies ou encyclopédies françaises, vous trouverez des textes de Mouloud Feraoun, Mohammed Dib et un peu moins Mouloud Mammeri. Dans les années 1950, ces écrivains étaient connus pour leur travail sur leur société. C'était un travail ethnologique, ils posaient entre autres le problème identitaire. C'était la quête identitaire. Plusieurs de ces écrivains avaient eu des jugements incisifs et acerbes de la part des critiques. Les critiques les ont taxés d'assimilationnistes et de francophiles. Alors que leurs romans, au contraire, traitaient du problème des chocs culturels dans notre société. Leurs travaux, tels que le souligne Frantz Fanon dans son livre "Sociologie d'une révolution", étaient beaucoup plus un acte décolonisateur. Cette littérature algérienne de l'époque a même décolonisé la langue française.». Maougal a continué sur ce parcours historique de la littérature algérienne d'expression française, en passant par la période des années 1970 et 1980 qui a vu l'émergence de plusieurs écrivains «tels que Rachid Mimouni, Rachid Boudjedra et Tahar Djaout qui écrivaient sans aucun complexe. Et cela malgré qu'ils furent la cible de quelqu'un.» Les autres invités ont raconté leurs expériences dans le monde de la littérature et leur parcours ainsi que les conditions qui les ont menés vers ces sentiers interminables de l'imaginaire. L'intervention de Djamel Mati résume les nouvelles préoccupations de l'écrivain algérien du XXIe siècle. Pour lui, «ces écrivains ont d'autres soucis que leurs prédécesseurs qui avaient un rapport étroit avec l'histoire. Aujourd'hui, le souci de l'écrivain est l'écriture sur soi.» Reste que cette soirée littéraire n'a pas soulevé les problématiques actuelles auxquelles font face quotidiennement les éditeurs et les écrivains à l'instar de l'absence d'un lectorat algérien. Car le paradoxe dans notre pays réside dans cela : beaucoup de gens écrivent mais peu d'Algériens les lisent. Est-ce une dépréciation du produit algérien ? Il est vrai également que plusieurs lacunes subsistent dans notre pays tels que l'inexistence de revues spécialisées, de littérature pour faire connaître nos auteurs et leurs textes. Une autre question reste posée, tout aussi dramatique : où sont les ouvrages qui retracent l'histoire littéraire, de sa chronologie ? A l'Université, par exemple, les étudiants ne trouvent qu'un seul ouvrage primitif : le petit livre de Jean Déjeux, publié en 1975 dans la collection « Que sais-je ?» Mohamed Lakhdar Maougal, maître de conférences et écrivain, Djamel Mati, Hamid Grine, Amar Zentar, Kamel Abdelaoui, Adlen Mehdi, Youcef Saïh et bien d'autres écrivains, académiciens et journalistes ont contribué en donnant leurs expériences respectives autour de l'acte d'écrire. Mohamed Lakhdar Maougal a expliqué, durant son intervention, plus ou moins académique, l'historique de cette littérature dite algérienne d'expression française. Il a ainsi souligné en premier lieu que cette littérature ne se nomme pas de la sorte : «les premiers romans algériens parus dans les années 1930 n'ont pas du tout cette appellation de littérature algérienne d'expression française. D'ailleurs, si vous consultez les anthologies ou encyclopédies françaises, vous trouverez des textes de Mouloud Feraoun, Mohammed Dib et un peu moins Mouloud Mammeri. Dans les années 1950, ces écrivains étaient connus pour leur travail sur leur société. C'était un travail ethnologique, ils posaient entre autres le problème identitaire. C'était la quête identitaire. Plusieurs de ces écrivains avaient eu des jugements incisifs et acerbes de la part des critiques. Les critiques les ont taxés d'assimilationnistes et de francophiles. Alors que leurs romans, au contraire, traitaient du problème des chocs culturels dans notre société. Leurs travaux, tels que le souligne Frantz Fanon dans son livre "Sociologie d'une révolution", étaient beaucoup plus un acte décolonisateur. Cette littérature algérienne de l'époque a même décolonisé la langue française.». Maougal a continué sur ce parcours historique de la littérature algérienne d'expression française, en passant par la période des années 1970 et 1980 qui a vu l'émergence de plusieurs écrivains «tels que Rachid Mimouni, Rachid Boudjedra et Tahar Djaout qui écrivaient sans aucun complexe. Et cela malgré qu'ils furent la cible de quelqu'un.» Les autres invités ont raconté leurs expériences dans le monde de la littérature et leur parcours ainsi que les conditions qui les ont menés vers ces sentiers interminables de l'imaginaire. L'intervention de Djamel Mati résume les nouvelles préoccupations de l'écrivain algérien du XXIe siècle. Pour lui, «ces écrivains ont d'autres soucis que leurs prédécesseurs qui avaient un rapport étroit avec l'histoire. Aujourd'hui, le souci de l'écrivain est l'écriture sur soi.» Reste que cette soirée littéraire n'a pas soulevé les problématiques actuelles auxquelles font face quotidiennement les éditeurs et les écrivains à l'instar de l'absence d'un lectorat algérien. Car le paradoxe dans notre pays réside dans cela : beaucoup de gens écrivent mais peu d'Algériens les lisent. Est-ce une dépréciation du produit algérien ? Il est vrai également que plusieurs lacunes subsistent dans notre pays tels que l'inexistence de revues spécialisées, de littérature pour faire connaître nos auteurs et leurs textes. Une autre question reste posée, tout aussi dramatique : où sont les ouvrages qui retracent l'histoire littéraire, de sa chronologie ? A l'Université, par exemple, les étudiants ne trouvent qu'un seul ouvrage primitif : le petit livre de Jean Déjeux, publié en 1975 dans la collection « Que sais-je ?»