Le volume actuel des transplantations réalisées à travers le territoire national est jugé «très insuffisant» par les néphrologues et ce, en raison notamment des obstacles relatifs aux donneurs d'organes. Le volume actuel des transplantations réalisées à travers le territoire national est jugé «très insuffisant» par les néphrologues et ce, en raison notamment des obstacles relatifs aux donneurs d'organes. Le don d'organes, que ce soit à partir d'un donneur vivant ou son prélèvement à partir d'un cadavre demeure un tabou de taille dans notre société qui refuse catégoriquement ce genre de pratique. Se prononcer sur le don de ses organes avant sa mort est une question très sensible qui ne se pose jamais au sein des discussions familiales ou même dans les hôpitaux. Et pourtant, la survie de milliers de malades dépend d'une greffe. En effet, les besoins sont énormes notamment pour l'insuffisance rénale chronique qui constitue le seul espoir pour ces malades afin de se libérer de l'hémodialyse et de vivre normalement. Le volume actuel des transplantations réalisées à travers le territoire national est jugé «très insuffisant» par les néphrologues et ce, en raison notamment des obstacles relatifs aux donneurs d'organes. « Il est temps de lever les obstacles entravant le développement de la greffe en Algérie » a déclaré, jeudi à Alger, le président de la Société algérienne de transplantation d'organes (SATO), le Pr Hocine Chaouche, à l'occasion du premier congrès sur la transplantation d'organes en Algérie. Selon ce dernier, avant de procéder au prélèvement d'organes sur les cadavres, l'environnement doit être « adéquat » et «décent» pour inspirer confiance aux familles des donneurs et des receveurs d'organes. « Il sera ainsi plus facile de demander à la famille de la personne décédée l'autorisation de prélever un organe sur le cadavre », a-t-il souligné. Il faut dire qu'en dépit des dispositions législatives et surtout religieuses très favorables, les prélèvements sur cadavres restent limités. Ceci dit, sur le plan religieux, l'Algérie a été le premier pays arabe à émettre une fatwa sur le don d'organes en 1985. Lorsqu'il s'agit de sauver une vie humaine, les hommes de religion sont d'accord pour le prélèvement à partir de cadavre, car la mort cérébrale a été acceptée comme définition de la mort clinique. A ce propos, le Pr Chaouche a appelé les médecins à faire montre de « pédagogie» pour expliquer la mort cérébrale. « Un mort cérébral est un mort, même s'il est maintenu sous perfusion pour faire survivre quelques heures seulement les reins, le coeur ou les autres organes à prélever », a-t-il précisé. En outre, il a expliqué qu'une série d'éléments doit aboutir à la même conclusion pour constater la mort, comme le manque de respiration spontanée qui empêche le cerveau d'être irrigué en sang. «Il ne faut pas confondre le coma avec la mort cérébrale car, celui qui est mort cérébralement est déclaré comme mort», a-t-il insisté. Disposition juridique favorable. Concernant le volet juridique, la législation algérienne, à travers la loi 85/05 relative à la santé, définit clairement le cadre réglementaire de la transplantation d'organes, à commencer par l'acceptation du donneur, de son vivant, ainsi que celle du receveur. Cette loi s'est vue renforcée davantage avec un arrêt ministériel n° 30 et 34, du 19 novembre 2002, fixant les conditions et critères permettant la constatation médicale et légale du décès et la possibilité de prélever des organes à partir de cadavres en vue de leurs transplantations. En revanche, cette loi stipule que le prélèvement d'organes ne peut se faire qu'à partir des donneurs apparentés (familiaux). Ce qui fait que le cercle des donneurs reste trop étroit face aux besoins importants de la santé publique. Une restriction juridique qui contraint certains malades à aller se faire soigner en Europe, notamment en France, selon les intervenants. Il est utile se signaler que, la première greffe rénale à partir d'un cadavre a pu avoir lieu dans notre pays en 2002. En décembre de la même année, deux greffes de cornée, à partir d'un donneur cadavérique ont eu lieu à Alger. Par ailleurs, le Pr Chaouche a évoqué d'autres contraintes qui entravent la transplantation d'organes, notamment en matière d'infrastructures. « On ne pourrait parler réellement de donneur-cadavre que lorsque l'on sera installés dans des locaux accueillants avec des gens inspirant confiance », a-t-il souligné. Le don d'organes, que ce soit à partir d'un donneur vivant ou son prélèvement à partir d'un cadavre demeure un tabou de taille dans notre société qui refuse catégoriquement ce genre de pratique. Se prononcer sur le don de ses organes avant sa mort est une question très sensible qui ne se pose jamais au sein des discussions familiales ou même dans les hôpitaux. Et pourtant, la survie de milliers de malades dépend d'une greffe. En effet, les besoins sont énormes notamment pour l'insuffisance rénale chronique qui constitue le seul espoir pour ces malades afin de se libérer de l'hémodialyse et de vivre normalement. Le volume actuel des transplantations réalisées à travers le territoire national est jugé «très insuffisant» par les néphrologues et ce, en raison notamment des obstacles relatifs aux donneurs d'organes. « Il est temps de lever les obstacles entravant le développement de la greffe en Algérie » a déclaré, jeudi à Alger, le président de la Société algérienne de transplantation d'organes (SATO), le Pr Hocine Chaouche, à l'occasion du premier congrès sur la transplantation d'organes en Algérie. Selon ce dernier, avant de procéder au prélèvement d'organes sur les cadavres, l'environnement doit être « adéquat » et «décent» pour inspirer confiance aux familles des donneurs et des receveurs d'organes. « Il sera ainsi plus facile de demander à la famille de la personne décédée l'autorisation de prélever un organe sur le cadavre », a-t-il souligné. Il faut dire qu'en dépit des dispositions législatives et surtout religieuses très favorables, les prélèvements sur cadavres restent limités. Ceci dit, sur le plan religieux, l'Algérie a été le premier pays arabe à émettre une fatwa sur le don d'organes en 1985. Lorsqu'il s'agit de sauver une vie humaine, les hommes de religion sont d'accord pour le prélèvement à partir de cadavre, car la mort cérébrale a été acceptée comme définition de la mort clinique. A ce propos, le Pr Chaouche a appelé les médecins à faire montre de « pédagogie» pour expliquer la mort cérébrale. « Un mort cérébral est un mort, même s'il est maintenu sous perfusion pour faire survivre quelques heures seulement les reins, le coeur ou les autres organes à prélever », a-t-il précisé. En outre, il a expliqué qu'une série d'éléments doit aboutir à la même conclusion pour constater la mort, comme le manque de respiration spontanée qui empêche le cerveau d'être irrigué en sang. «Il ne faut pas confondre le coma avec la mort cérébrale car, celui qui est mort cérébralement est déclaré comme mort», a-t-il insisté. Disposition juridique favorable. Concernant le volet juridique, la législation algérienne, à travers la loi 85/05 relative à la santé, définit clairement le cadre réglementaire de la transplantation d'organes, à commencer par l'acceptation du donneur, de son vivant, ainsi que celle du receveur. Cette loi s'est vue renforcée davantage avec un arrêt ministériel n° 30 et 34, du 19 novembre 2002, fixant les conditions et critères permettant la constatation médicale et légale du décès et la possibilité de prélever des organes à partir de cadavres en vue de leurs transplantations. En revanche, cette loi stipule que le prélèvement d'organes ne peut se faire qu'à partir des donneurs apparentés (familiaux). Ce qui fait que le cercle des donneurs reste trop étroit face aux besoins importants de la santé publique. Une restriction juridique qui contraint certains malades à aller se faire soigner en Europe, notamment en France, selon les intervenants. Il est utile se signaler que, la première greffe rénale à partir d'un cadavre a pu avoir lieu dans notre pays en 2002. En décembre de la même année, deux greffes de cornée, à partir d'un donneur cadavérique ont eu lieu à Alger. Par ailleurs, le Pr Chaouche a évoqué d'autres contraintes qui entravent la transplantation d'organes, notamment en matière d'infrastructures. « On ne pourrait parler réellement de donneur-cadavre que lorsque l'on sera installés dans des locaux accueillants avec des gens inspirant confiance », a-t-il souligné.