La communauté internationale a mis lundi la pression sur l'Iran, lui demandant de répondre rapidement au projet d'accord de l'AIEA, mais Téhéran réclame de son côté une nouvelle réunion internationale sur le combustible nucléaire pour son réacteur de recherche. Dans un discours aux Nations unies, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a de nouveau exhorté lundi l'Iran à être le plus ouvert possible et à répondre rapidement à sa proposition sur le nucléaire. L'AIEA avait proposé le 21 octobre un accord aux termes duquel l'Iran ferait enrichir à l'étranger son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran, une proposition destinée à apaiser les inquiétudes sur le nucléaire iranien. Les trois négociateurs -Etats-Unis, Russie, France- de ce projet d'accord l'ont accepté. Mais Téhéran ne l'a encore ni approuvé ni rejeté, et l'AIEA comme les Occidentaux cachaient de moins en moins leur impatience lundi. "Nous pressons l'Iran d'accepter la proposition (...) qu'ils ont acceptée en principe", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton lors d'un point de presse à Marrakech où elle partiçipait au Forum pour l'avenir. "C'est un tournant pour l'Iran. La pleine acceptation de la proposition de l'AIEA serait une bonne indication que l'Iran ne veut pas être isolé et veut coopérer" avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire, a-t-elle dit. Le chef de la diplomatie britannique David Miliband, en visite à Moscou, a déclaré que la Russie et la Grande-Bretagne voulaient une "réponse rapide". Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a indiqué de son côté escompter une réponse positive de l'Iran rassurant Téhéran que la proposition de l'AIEA «n'est pas une ruse». "Si la réponse iranienne est dilatoire comme il me semble, nous n'accepterons pas", a prévenu pour sa part le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. L'Iran a répondu, par la voix de son ambassadeur auprès de l'AIEA, Ali Ashgar Soltanieh, qu'il souhaitait voir le projet complété pour dissiper ses "inquiétudes sur des points techniques", et proposé une nouvelle réunion "le plus tôt possible" au siège de l'AIEA à Vienne. Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, qui se trouve à Kuala Lumpur (Malaisie), a confirmé que son pays avait "étudié la proposition mais avait quelques remarques techniques et économiques". Le projet initial de l'AIEA prévoit que l'Iran livre d'ici fin 2009 1.200 de ses 1.500 kilos d'uranium faiblement enrichis (à moins de 5%) pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires" pour le réacteur de recherche de Téhéran, qui opère sous surveillance de l'AIEA. De nombreuses voix se sont élevées en Iran pour critiquer le fait que Téhéran livre ainsi l'essentiel de son stock et certains responsables ont estimé que l'Iran devait acheter son combustible plutôt que de le troquer contre une partie de son uranium faiblement enrichi. A la veille de la célébration du trentième anniversaire de la prise d'otages de l'ambassade américaine M. Khamenei a déclaré dans un discours aux étudiants que l'Iran «ne voulait pas d'une quelconque négoçiation dont les résultats seraient dictés à l'avance par les Etats-Unis». La question des garanties sur la livraison du combustible est "l'élément-clé" des discussions, a souligné M. Soltanieh. Le gouvernement iranien a notamment avancé l'option d'acheter du combustible nucléaire plutôt que d'exporter son uranium faiblement enrichi pour qu'il soit transformé en combustible par des pays tiers. L'un des objectifs des pays occidentaux est de faire sortir du pays 70% de l'uranium enrichi à 3,5%, source d'inquiétude pour eux car ils soupçonnent l'Iran de vouloir utiliser son uranium pour la fabrication de l'arme atomique. La question de l'uranium est centrale, car si le minerai faiblement enrichi est employé dans une centrale nucléaire, le minerai enrichi à 90% peut être utilisé pour fabriquer une arme nucléaire La communauté internationale a mis lundi la pression sur l'Iran, lui demandant de répondre rapidement au projet d'accord de l'AIEA, mais Téhéran réclame de son côté une nouvelle réunion internationale sur le combustible nucléaire pour son réacteur de recherche. Dans un discours aux Nations unies, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a de nouveau exhorté lundi l'Iran à être le plus ouvert possible et à répondre rapidement à sa proposition sur le nucléaire. L'AIEA avait proposé le 21 octobre un accord aux termes duquel l'Iran ferait enrichir à l'étranger son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran, une proposition destinée à apaiser les inquiétudes sur le nucléaire iranien. Les trois négociateurs -Etats-Unis, Russie, France- de ce projet d'accord l'ont accepté. Mais Téhéran ne l'a encore ni approuvé ni rejeté, et l'AIEA comme les Occidentaux cachaient de moins en moins leur impatience lundi. "Nous pressons l'Iran d'accepter la proposition (...) qu'ils ont acceptée en principe", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton lors d'un point de presse à Marrakech où elle partiçipait au Forum pour l'avenir. "C'est un tournant pour l'Iran. La pleine acceptation de la proposition de l'AIEA serait une bonne indication que l'Iran ne veut pas être isolé et veut coopérer" avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire, a-t-elle dit. Le chef de la diplomatie britannique David Miliband, en visite à Moscou, a déclaré que la Russie et la Grande-Bretagne voulaient une "réponse rapide". Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a indiqué de son côté escompter une réponse positive de l'Iran rassurant Téhéran que la proposition de l'AIEA «n'est pas une ruse». "Si la réponse iranienne est dilatoire comme il me semble, nous n'accepterons pas", a prévenu pour sa part le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. L'Iran a répondu, par la voix de son ambassadeur auprès de l'AIEA, Ali Ashgar Soltanieh, qu'il souhaitait voir le projet complété pour dissiper ses "inquiétudes sur des points techniques", et proposé une nouvelle réunion "le plus tôt possible" au siège de l'AIEA à Vienne. Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, qui se trouve à Kuala Lumpur (Malaisie), a confirmé que son pays avait "étudié la proposition mais avait quelques remarques techniques et économiques". Le projet initial de l'AIEA prévoit que l'Iran livre d'ici fin 2009 1.200 de ses 1.500 kilos d'uranium faiblement enrichis (à moins de 5%) pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires" pour le réacteur de recherche de Téhéran, qui opère sous surveillance de l'AIEA. De nombreuses voix se sont élevées en Iran pour critiquer le fait que Téhéran livre ainsi l'essentiel de son stock et certains responsables ont estimé que l'Iran devait acheter son combustible plutôt que de le troquer contre une partie de son uranium faiblement enrichi. A la veille de la célébration du trentième anniversaire de la prise d'otages de l'ambassade américaine M. Khamenei a déclaré dans un discours aux étudiants que l'Iran «ne voulait pas d'une quelconque négoçiation dont les résultats seraient dictés à l'avance par les Etats-Unis». La question des garanties sur la livraison du combustible est "l'élément-clé" des discussions, a souligné M. Soltanieh. Le gouvernement iranien a notamment avancé l'option d'acheter du combustible nucléaire plutôt que d'exporter son uranium faiblement enrichi pour qu'il soit transformé en combustible par des pays tiers. L'un des objectifs des pays occidentaux est de faire sortir du pays 70% de l'uranium enrichi à 3,5%, source d'inquiétude pour eux car ils soupçonnent l'Iran de vouloir utiliser son uranium pour la fabrication de l'arme atomique. La question de l'uranium est centrale, car si le minerai faiblement enrichi est employé dans une centrale nucléaire, le minerai enrichi à 90% peut être utilisé pour fabriquer une arme nucléaire