Hier, dans la salle El-Qods du Sila, l'hommage à Francis Jeanson, fondateur du réseau des porteurs de valises qui a considérablement aidé la Fédération de France du FLN, a attiré un nombreux public. Des militants de la guerre de Libération nationale ainsi que ses proches et amis ont évoqué avec gratitude et admiration cette grande figure des combats pour la dignité des peuples. Hier, dans la salle El-Qods du Sila, l'hommage à Francis Jeanson, fondateur du réseau des porteurs de valises qui a considérablement aidé la Fédération de France du FLN, a attiré un nombreux public. Des militants de la guerre de Libération nationale ainsi que ses proches et amis ont évoqué avec gratitude et admiration cette grande figure des combats pour la dignité des peuples. Animée par M. Mohamed Bouhamidi , journaliste, la tribune était constituée de M. Badr Edine El Mili,Ali Haroun, Olivier Jeanson, Pierre Chaulet, Michel Dugnat et Emmanuel Blanchard, son éditeur. L'assistance a revu avec émotion des images de Francis Jeanson, retransmises par le film de Ali Fateh Ayadi et intitulé « A Dieu Francis ». On y voit le Fondateur de ce réseau clandestin de citoyens français ayant choisi d'agir pour le combat indépendantiste des Algériens, retracer les différentes étapes traversées par le réseau. Il a parlé des valises bourrées de billets de banque, résultat des cotisations des Algériens de France que les membres du réseau devaient transporter car les Algériens étaient fouillés à tous les barrages. Le militant a également évoqué le bulletin clandestin diffusé à l'époque à 5.000 exemplaires pour faire comprendre aux Français le sens du combat des Algériens. «Il fallait le poster chaque fois d'un lieu différent. Nous avons fait une vingtaine de numéros. Les valises contenaient des billets en vrac, avec la somme indiquée dessus. Ce qui était remarquable, c'est qu'il ne manquait jamais un centime!» Ce détail a été souligné par Ali Haroun qui a déclaré avoir été très ému, en comparant cela aux affaires de corruption qui font les choux gras de la presse aujourd'hui. «Les militants étaient tellement convaincus…». Ali Haroun a salué le courage des conductrices de véhicules trafiqués, bardés d'armes pour la révolution. Des véhicules trafiqués en Allemagne, d'une manière si efficace qu'ils n'ont jamais été détectés au passage des frontières. Les armes transportées de cette manière ont permis de porter la guerre au cœur de la France et d'y perpétrer de nombreux attentats. Le réseau a également hébergé les cadres de la Fédération de France qui comptait 150.000 militants. Les Français ont ouvert leurs maisons et ont souvent servi de prête-noms pour les transactions immobilières. Des détails particulièrement significatifs ont été relatés par Ali Haroun. «Les cadres hébergés ne pouvaient pas rester plus de trois jours dans le même endroit et ne devaient sortir qu'une fois par jour !» M. Pierre Chaulet, en évoquant l'importance du réseau Jeanson, a fait remarquer que son histoire prouve que les intellectuels n'ont pas besoin d'être encartés dans un parti politique pour agir. «On n'est pas là pour fermer sa gueule comme dirait nos amis de Bezzzef !» a souligné le docteur Chaulet, très applaudi. Les relations entre le réseau Jeanson et le FLN ont été décortiquées par les participants. «Les jeunes d'aujourd'hui pensent que le réseau Jeanson est un réseau du FLN, alors qu'il en était complètement indépendant» a tenu à souligner M. Bouhamidi. Le grand respect de Jeanson pour l'autonomie d'analyse, d'action et de décision des militants algériens a été souligné par M. Ali Haroun. Les intervenants ont également évoqué le rôle de l'ouvrage « L'Algérie hors la loi» y compris lors de la naissance du premier journal algérien, précédant El-Moudjahid et intitulé Résistance algérienne. «Nous avons alors pillé l'Algérie hors la loi» a confié Ali Haroun. Les relations entre le réseau Jeanson et Henri Curiel ont également été évoquées par le film et les participants. Considéré comme un traitre par ses compatriotes, Jeanson déclare : «Oui, c'est une trahison assumée. J'ai choisi d'être fidèle à notre France. C'était une France contre une autre». La rencontre historique entre Jeanson et Omar Boudaoud a également été évoquée comme un point de départ pour la défense par des avocats français des militants algériens arrêtés et jugés. M. Bouhamidi a tenu à souligner le rôle de Claudine et Pierre Chaulet dans la bataille d'Alger et leurs relations, méconnues, a-t-i souligné avec Larbi Ben M'hidi et Abane Ramdane. «Ils ont transporté les documents du congrès de la Soummam dans l'emmaillotage de leur fils Luc, ce même Luc qui aujourd'hui est censuré par la radio algérienne ! Je ne pouvais pas ne pas le dire !» a-t-il encore ajouté. Les intervenants ont souligné unanimement la modestie, l'indépendance d'esprit et la générosité de Francis Jeanson auquel l'Algérie indépendante doit tant. Animée par M. Mohamed Bouhamidi , journaliste, la tribune était constituée de M. Badr Edine El Mili,Ali Haroun, Olivier Jeanson, Pierre Chaulet, Michel Dugnat et Emmanuel Blanchard, son éditeur. L'assistance a revu avec émotion des images de Francis Jeanson, retransmises par le film de Ali Fateh Ayadi et intitulé « A Dieu Francis ». On y voit le Fondateur de ce réseau clandestin de citoyens français ayant choisi d'agir pour le combat indépendantiste des Algériens, retracer les différentes étapes traversées par le réseau. Il a parlé des valises bourrées de billets de banque, résultat des cotisations des Algériens de France que les membres du réseau devaient transporter car les Algériens étaient fouillés à tous les barrages. Le militant a également évoqué le bulletin clandestin diffusé à l'époque à 5.000 exemplaires pour faire comprendre aux Français le sens du combat des Algériens. «Il fallait le poster chaque fois d'un lieu différent. Nous avons fait une vingtaine de numéros. Les valises contenaient des billets en vrac, avec la somme indiquée dessus. Ce qui était remarquable, c'est qu'il ne manquait jamais un centime!» Ce détail a été souligné par Ali Haroun qui a déclaré avoir été très ému, en comparant cela aux affaires de corruption qui font les choux gras de la presse aujourd'hui. «Les militants étaient tellement convaincus…». Ali Haroun a salué le courage des conductrices de véhicules trafiqués, bardés d'armes pour la révolution. Des véhicules trafiqués en Allemagne, d'une manière si efficace qu'ils n'ont jamais été détectés au passage des frontières. Les armes transportées de cette manière ont permis de porter la guerre au cœur de la France et d'y perpétrer de nombreux attentats. Le réseau a également hébergé les cadres de la Fédération de France qui comptait 150.000 militants. Les Français ont ouvert leurs maisons et ont souvent servi de prête-noms pour les transactions immobilières. Des détails particulièrement significatifs ont été relatés par Ali Haroun. «Les cadres hébergés ne pouvaient pas rester plus de trois jours dans le même endroit et ne devaient sortir qu'une fois par jour !» M. Pierre Chaulet, en évoquant l'importance du réseau Jeanson, a fait remarquer que son histoire prouve que les intellectuels n'ont pas besoin d'être encartés dans un parti politique pour agir. «On n'est pas là pour fermer sa gueule comme dirait nos amis de Bezzzef !» a souligné le docteur Chaulet, très applaudi. Les relations entre le réseau Jeanson et le FLN ont été décortiquées par les participants. «Les jeunes d'aujourd'hui pensent que le réseau Jeanson est un réseau du FLN, alors qu'il en était complètement indépendant» a tenu à souligner M. Bouhamidi. Le grand respect de Jeanson pour l'autonomie d'analyse, d'action et de décision des militants algériens a été souligné par M. Ali Haroun. Les intervenants ont également évoqué le rôle de l'ouvrage « L'Algérie hors la loi» y compris lors de la naissance du premier journal algérien, précédant El-Moudjahid et intitulé Résistance algérienne. «Nous avons alors pillé l'Algérie hors la loi» a confié Ali Haroun. Les relations entre le réseau Jeanson et Henri Curiel ont également été évoquées par le film et les participants. Considéré comme un traitre par ses compatriotes, Jeanson déclare : «Oui, c'est une trahison assumée. J'ai choisi d'être fidèle à notre France. C'était une France contre une autre». La rencontre historique entre Jeanson et Omar Boudaoud a également été évoquée comme un point de départ pour la défense par des avocats français des militants algériens arrêtés et jugés. M. Bouhamidi a tenu à souligner le rôle de Claudine et Pierre Chaulet dans la bataille d'Alger et leurs relations, méconnues, a-t-i souligné avec Larbi Ben M'hidi et Abane Ramdane. «Ils ont transporté les documents du congrès de la Soummam dans l'emmaillotage de leur fils Luc, ce même Luc qui aujourd'hui est censuré par la radio algérienne ! Je ne pouvais pas ne pas le dire !» a-t-il encore ajouté. Les intervenants ont souligné unanimement la modestie, l'indépendance d'esprit et la générosité de Francis Jeanson auquel l'Algérie indépendante doit tant.