Le G20-Finances a échoué, samedi dernier, à faire des avancées concrètes sur le financement de la lutte contre le changement climatique, un enjeu crucial pour l'avenir de la planète, à un mois de la conférence de Copenhague. Le G20-Finances a échoué, samedi dernier, à faire des avancées concrètes sur le financement de la lutte contre le changement climatique, un enjeu crucial pour l'avenir de la planète, à un mois de la conférence de Copenhague. Alors que cette conférence, organisée sous l'égide de l'ONU, se tiendra du 7 au 18 décembre dans la capitale danoise, le Royaume-Uni avait appelé les grands argentiers du G20, réunis vendredi et samedi dernier en Ecosse, à trouver un terrain d'entente sur l'octroi de financements aux pays les plus pauvres, pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais les grands argentiers du G20, au bout de négociations qualifiées de «difficiles» par plusieurs délégations, ont échoué à prendre des engagements précis en la matière, et se sont contentés dans leur communiqué final d'une promesse de "travailler en vue d'un accord ambitieux à Copenhague". "Nous avons (...) reconnu la nécessité d'augmenter de manière significative et de façon urgente l'importance et la capacité de connaitre à l'avance l'étendue de ces financements, pour mettre en œeuvre un ambitieux accord international", ont ajouté les ministres. L'Union européenne a chiffré à 100 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020 le surcoût de cette "révolution verte" pour les pays en développement, une somme qui serait financée en partie par ces Etats, mais aussi par des aides publiques des pays développés, et par les marchés de quotas de CO2. Mais elle s'est pour l'instant bien gardée de s'engager sur sa propre contribution à ce fardeau. Selon diverses délégations, plusieurs membres du G20 ont considéré que cette enceinte n'était pas légitime pour trancher la question, et ont défendu le fait qu'elle devait être négociée plus largement, entre tous les participants à la conférence de Copenhague, en même temps que les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, toujours objet de vifs débats. Les modalités du financement sont également très débattues. Alors que la crise financière a vidé les coffres de nombreux Etats, certains sont partisans de dégager de nouvelles ressources, en imposant par exemple des contributions spécifiques à certaines industries polluantes, comme le transport aérien et maritime, ce que d'autres refusent d'emblée. Les ONG se sont montrées très déçues, alors que le Royaume-Uni avait fait de ce sujet l'une des priorités du G20-Finances. Tout reste à faire "Une fois de plus, le G20 a échoué à être à la hauteur de sa propre rhétorique", a lancé Max Lawson, un porte-parole de l'ONG Oxfam. "Ce groupe peut déverser de l'argent aux banques qui font faillite, mais est incapable de trouver les sommes nécessaires pour résoudre le défi encore plus grand pour l'économie mondiale du réchauffement climatique", a regretté de son côté, Richard Dixon, directeur de la branche écossaise du Fonds mondial pour la nature (WWF). Cependant, plusieurs participants à la réunion ont tout de même fait montre d'optimisme, en se disant déterminés à continuer à négocier d'ici le début de la conférence. "Ce fut une réunion très utile", a affirmé le ministre des Finances britannique Alistair Darling, tandis que le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, assurait que Saint Andrews avait au moins permis aux pays présents de "clarifier leurs différences". "Nous nous sommes engagés à prendre des mesures pour lutter contre la menace du changement climatique et à œuvrer pour un résultat ambitieux à Copenhague conformément aux objectifs, aux dispositions et aux principes de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique", indique le communiqué rendu public à l'issue de la réunion. Les participants ont discuté d'une série d'options, reconnaissant que le financement jouera un rôle important dans la réalisation des résultats à Copenhague. "Nous nous engageons à poursuivre les efforts en ce qui concerne le financement de la lutte contre le changement climatique, à définir des options de financement et des arrangements institutionnels", affirme le communiqué final. Durant la réunion, le ministre britannique des Finances a déclaré : "Sans accord sur le financement et sur les contributions garantissant les moyens pour s'attaquer à ce problème, l'accord de Copenhague sera beaucoup, beaucoup plus difficile". Sur un autre aspect, l'idée de taxer les transactions financières proposée par le premier ministre britannique n'a pas été évoquée lors de la réunion du G20 Finances, a déclaré le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet à l'issue de la réunion à Saint Andrews. "Cela n'a pas été du tout discuté", a affirmé M. Trichet. Le président de la BCE a ajouté que les grands argentiers du G20 n'avaient pas non plus abordé la question des déséquilibres monétaires, pourtant considérée comme une des principales menaces sur la reprise. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia a confirmé que la question d'une taxe de type Tobin n'avait pas été abordée lors des travaux du G20-Finances. Alors que cette conférence, organisée sous l'égide de l'ONU, se tiendra du 7 au 18 décembre dans la capitale danoise, le Royaume-Uni avait appelé les grands argentiers du G20, réunis vendredi et samedi dernier en Ecosse, à trouver un terrain d'entente sur l'octroi de financements aux pays les plus pauvres, pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais les grands argentiers du G20, au bout de négociations qualifiées de «difficiles» par plusieurs délégations, ont échoué à prendre des engagements précis en la matière, et se sont contentés dans leur communiqué final d'une promesse de "travailler en vue d'un accord ambitieux à Copenhague". "Nous avons (...) reconnu la nécessité d'augmenter de manière significative et de façon urgente l'importance et la capacité de connaitre à l'avance l'étendue de ces financements, pour mettre en œeuvre un ambitieux accord international", ont ajouté les ministres. L'Union européenne a chiffré à 100 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020 le surcoût de cette "révolution verte" pour les pays en développement, une somme qui serait financée en partie par ces Etats, mais aussi par des aides publiques des pays développés, et par les marchés de quotas de CO2. Mais elle s'est pour l'instant bien gardée de s'engager sur sa propre contribution à ce fardeau. Selon diverses délégations, plusieurs membres du G20 ont considéré que cette enceinte n'était pas légitime pour trancher la question, et ont défendu le fait qu'elle devait être négociée plus largement, entre tous les participants à la conférence de Copenhague, en même temps que les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, toujours objet de vifs débats. Les modalités du financement sont également très débattues. Alors que la crise financière a vidé les coffres de nombreux Etats, certains sont partisans de dégager de nouvelles ressources, en imposant par exemple des contributions spécifiques à certaines industries polluantes, comme le transport aérien et maritime, ce que d'autres refusent d'emblée. Les ONG se sont montrées très déçues, alors que le Royaume-Uni avait fait de ce sujet l'une des priorités du G20-Finances. Tout reste à faire "Une fois de plus, le G20 a échoué à être à la hauteur de sa propre rhétorique", a lancé Max Lawson, un porte-parole de l'ONG Oxfam. "Ce groupe peut déverser de l'argent aux banques qui font faillite, mais est incapable de trouver les sommes nécessaires pour résoudre le défi encore plus grand pour l'économie mondiale du réchauffement climatique", a regretté de son côté, Richard Dixon, directeur de la branche écossaise du Fonds mondial pour la nature (WWF). Cependant, plusieurs participants à la réunion ont tout de même fait montre d'optimisme, en se disant déterminés à continuer à négocier d'ici le début de la conférence. "Ce fut une réunion très utile", a affirmé le ministre des Finances britannique Alistair Darling, tandis que le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, assurait que Saint Andrews avait au moins permis aux pays présents de "clarifier leurs différences". "Nous nous sommes engagés à prendre des mesures pour lutter contre la menace du changement climatique et à œuvrer pour un résultat ambitieux à Copenhague conformément aux objectifs, aux dispositions et aux principes de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique", indique le communiqué rendu public à l'issue de la réunion. Les participants ont discuté d'une série d'options, reconnaissant que le financement jouera un rôle important dans la réalisation des résultats à Copenhague. "Nous nous engageons à poursuivre les efforts en ce qui concerne le financement de la lutte contre le changement climatique, à définir des options de financement et des arrangements institutionnels", affirme le communiqué final. Durant la réunion, le ministre britannique des Finances a déclaré : "Sans accord sur le financement et sur les contributions garantissant les moyens pour s'attaquer à ce problème, l'accord de Copenhague sera beaucoup, beaucoup plus difficile". Sur un autre aspect, l'idée de taxer les transactions financières proposée par le premier ministre britannique n'a pas été évoquée lors de la réunion du G20 Finances, a déclaré le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet à l'issue de la réunion à Saint Andrews. "Cela n'a pas été du tout discuté", a affirmé M. Trichet. Le président de la BCE a ajouté que les grands argentiers du G20 n'avaient pas non plus abordé la question des déséquilibres monétaires, pourtant considérée comme une des principales menaces sur la reprise. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia a confirmé que la question d'une taxe de type Tobin n'avait pas été abordée lors des travaux du G20-Finances.