Président à la légitimité bancale, reconduit après le retrait au deuxième tour de son rival à l'issue d'un premier tour entaché de fraudes massives essentiellement à son profit, Hamid Karzai doit affronter la méfiance de ses ex-alliés. Leur courroux aussi à la suite de la présence dans le futur gouvernement de personnages impliqués dans des réseaux de corruptions tentaculaires dont le juteux trafic de drogue (L'Afghanistan produit plus de 90% de l'opium mondial). Président à la légitimité bancale, reconduit après le retrait au deuxième tour de son rival à l'issue d'un premier tour entaché de fraudes massives essentiellement à son profit, Hamid Karzai doit affronter la méfiance de ses ex-alliés. Leur courroux aussi à la suite de la présence dans le futur gouvernement de personnages impliqués dans des réseaux de corruptions tentaculaires dont le juteux trafic de drogue (L'Afghanistan produit plus de 90% de l'opium mondial). Par exemple la communauté internationale a été indignée de la désignation en tant que 2e Vice-président du maréchal Mohamed Qassim Fahim, plus haut gradé afghan, impliquée dans diverses activités criminelles. Les critiques concernent nombre d'autres personnalités, seigneurs afghans,chefs locaux ou chefs de guerre dont le frère même du président, Ahmed Wali Karzai, chef du Conseil provincial de Kandahar (Sud) auteur d'un véritable système mafieux.Ahmed Karzai a promis de lutter contre cette corruption endémique qui gangrène son pays, l'un des plus pauvres au monde, et a ruiné la confiance de la population. La questions est de savoir, à supposer au préalable qu'il en ait la ferme volonté politique, quelle sera sa marge de manœuvre, tous ces hommes forts contrôlant de fait le pays et les coulisses du pouvoir depuis les successives guerres afghanes : guerre anti-soviètique(1979-1989), guerre civile (1992-1996) et la guerre des talibans(1996-2001) et depuis l'intervention occidentale en 2001. De plus c'est sur cette clientèle que s'appuyait jusque-là le chef de l'Etat pour gouverner. La soudaine ampleur des critiques occidentales s'explique grandement par la réorientation récemment donné à la nouvelle politique de l'OTAN et des Etats-Unis en Afghanistan qui sera axée dorénavant beaucoup plus sur la population pour contrer la violence des talibans. Comment gagner une population totalement en rupture de confiance, exangue, excédée par la pauvreté, la corruption et la violence également endémiques ? Ce nouveau pari, tardif, au centre de la nouvelle stratégie en Afghanistan, risque d'être aussi problématique que l'option militaire, l'habitude d'asseoir le pouvoir sur le népotisme dans ce pays tribal étant très vivace. Les pays impliqués en Afghanistan ont décidé de conditionner leurs aides pour la reconstruction du pays à une lutte efficace contre la corruption mesurée sur la base d'indices interationaux. La méfiance envers le dirigeant afghan Hamid Karzaï a pris une telle ampleur qu'elle fracture le conseil de guerre de Barack Obama et force le président américain à réviser ses options avant de décider de déployer peut-être des dizaines de milliers de soldats supplémentaires comme le demande le commandant américain, le genéral Stanley Mc-Chrystal.Pour l'heure 68.000 soldats américains y sont stationnés. Selon son porte-parole et son secrétaire à la défense, Obama a demandé mercredi, lors du huitième conseil de guerre sur l'Afghanistan, à ses collaborateurs de revoir les quatre stratégies qu'ils lui soumettaient et de "combiner" ce qu'elles ont de meilleur pour une sortie d'un conflit qui, loin d'offrir une perspective de fin malgré huit ans de combat, est de plus en plus sanglant pour les Américains. Alors que plus de 400 soldats américains y ont trouvé la mort, la guerre contre l'Afghanistan, qu'il juge par ailleurs nécessaire, devient de plus en plus impopulaire dans l'opinion publique américaine et occidentale. Obama entend ne pas laisser indéfiniment son pays dans ce bourbier. Il semblerait que son peu d'empressement à décider, compréhensible avant les résultats définitifs des élections calamiteuses d'aout dernier, ait été renforcé aujourd'hui par le peu d'empressement de Hamid Karzai à combattre les fraudes électorales et la corruption. Sa répugnance à s'impliquer davantage l'ont conduit à chercher plus de garanties. « Il est important de se pencher complètement sur la manière dont nous allons envoyer des gars là-bas, mais aussi dont nous allons les faire revenir", a dit son porte-parole, M. Gibbs insistant sur le fait que les Etats-Unis veulent un "bon et véritable partenaire". La nouvelle mouture est elle en bonne voie ? « Il y a encore du travail à faire mais je crois que nous approchons de la fin du processus", a souligné le secrétaire d'Etat à la défense, M. Gates. « La tenue d'un nouveau conseil de guerre est probablement nécessaire" a annonçé le porte-parole d'Obama avant une décision finale qui tranchera entre les partisans d'un envoi de renforts et ses détracteurs à l'instar de Karl Eikenberry, ambassadeur des Etats-Unis à Kaboul qui a exprimé de vives réticences envers un nouvel effort militaire. Jusqu'alors, la Maison Blanche a seulement signifié qu'une réduction des effectifs ne faisait pas partie des scénarios envisageables. Cela prive a priori Obama d'un moyen de pression considérable sur Karzaï qui, sans les Américains, aurait du mal à se maintenir au pouvoir. La question est de savoir de quels autres moyens dispose Obama. Le monde le saura après son actuelle tournée en Asie. Par exemple la communauté internationale a été indignée de la désignation en tant que 2e Vice-président du maréchal Mohamed Qassim Fahim, plus haut gradé afghan, impliquée dans diverses activités criminelles. Les critiques concernent nombre d'autres personnalités, seigneurs afghans,chefs locaux ou chefs de guerre dont le frère même du président, Ahmed Wali Karzai, chef du Conseil provincial de Kandahar (Sud) auteur d'un véritable système mafieux.Ahmed Karzai a promis de lutter contre cette corruption endémique qui gangrène son pays, l'un des plus pauvres au monde, et a ruiné la confiance de la population. La questions est de savoir, à supposer au préalable qu'il en ait la ferme volonté politique, quelle sera sa marge de manœuvre, tous ces hommes forts contrôlant de fait le pays et les coulisses du pouvoir depuis les successives guerres afghanes : guerre anti-soviètique(1979-1989), guerre civile (1992-1996) et la guerre des talibans(1996-2001) et depuis l'intervention occidentale en 2001. De plus c'est sur cette clientèle que s'appuyait jusque-là le chef de l'Etat pour gouverner. La soudaine ampleur des critiques occidentales s'explique grandement par la réorientation récemment donné à la nouvelle politique de l'OTAN et des Etats-Unis en Afghanistan qui sera axée dorénavant beaucoup plus sur la population pour contrer la violence des talibans. Comment gagner une population totalement en rupture de confiance, exangue, excédée par la pauvreté, la corruption et la violence également endémiques ? Ce nouveau pari, tardif, au centre de la nouvelle stratégie en Afghanistan, risque d'être aussi problématique que l'option militaire, l'habitude d'asseoir le pouvoir sur le népotisme dans ce pays tribal étant très vivace. Les pays impliqués en Afghanistan ont décidé de conditionner leurs aides pour la reconstruction du pays à une lutte efficace contre la corruption mesurée sur la base d'indices interationaux. La méfiance envers le dirigeant afghan Hamid Karzaï a pris une telle ampleur qu'elle fracture le conseil de guerre de Barack Obama et force le président américain à réviser ses options avant de décider de déployer peut-être des dizaines de milliers de soldats supplémentaires comme le demande le commandant américain, le genéral Stanley Mc-Chrystal.Pour l'heure 68.000 soldats américains y sont stationnés. Selon son porte-parole et son secrétaire à la défense, Obama a demandé mercredi, lors du huitième conseil de guerre sur l'Afghanistan, à ses collaborateurs de revoir les quatre stratégies qu'ils lui soumettaient et de "combiner" ce qu'elles ont de meilleur pour une sortie d'un conflit qui, loin d'offrir une perspective de fin malgré huit ans de combat, est de plus en plus sanglant pour les Américains. Alors que plus de 400 soldats américains y ont trouvé la mort, la guerre contre l'Afghanistan, qu'il juge par ailleurs nécessaire, devient de plus en plus impopulaire dans l'opinion publique américaine et occidentale. Obama entend ne pas laisser indéfiniment son pays dans ce bourbier. Il semblerait que son peu d'empressement à décider, compréhensible avant les résultats définitifs des élections calamiteuses d'aout dernier, ait été renforcé aujourd'hui par le peu d'empressement de Hamid Karzai à combattre les fraudes électorales et la corruption. Sa répugnance à s'impliquer davantage l'ont conduit à chercher plus de garanties. « Il est important de se pencher complètement sur la manière dont nous allons envoyer des gars là-bas, mais aussi dont nous allons les faire revenir", a dit son porte-parole, M. Gibbs insistant sur le fait que les Etats-Unis veulent un "bon et véritable partenaire". La nouvelle mouture est elle en bonne voie ? « Il y a encore du travail à faire mais je crois que nous approchons de la fin du processus", a souligné le secrétaire d'Etat à la défense, M. Gates. « La tenue d'un nouveau conseil de guerre est probablement nécessaire" a annonçé le porte-parole d'Obama avant une décision finale qui tranchera entre les partisans d'un envoi de renforts et ses détracteurs à l'instar de Karl Eikenberry, ambassadeur des Etats-Unis à Kaboul qui a exprimé de vives réticences envers un nouvel effort militaire. Jusqu'alors, la Maison Blanche a seulement signifié qu'une réduction des effectifs ne faisait pas partie des scénarios envisageables. Cela prive a priori Obama d'un moyen de pression considérable sur Karzaï qui, sans les Américains, aurait du mal à se maintenir au pouvoir. La question est de savoir de quels autres moyens dispose Obama. Le monde le saura après son actuelle tournée en Asie.