A trois semaines du "rendez-vous de la planète" sur le climat à Copenhague (7-18 décembre), une lueur d'espoir a surgi sur la possibilité d'un engagement américain concret et chiffré, dont la portée reste toutefois incertaine. Dans une déclaration commune publiée mardi à Pékin, les présidents américain Barack Obama et chinois Hu Jintao, à la tête des deux pays les plus pollueurs de la planète, affirment qu'un accord dans la capitale danoise devra comprendre des "objectifs de réduction d'émission" de gaz à effets de serre de la part des pays développés. «Notre but n'est pas un accord partiel ni une déclaration politique, mais plutot un accord qui couvre toutes les questions dans les négociations et qui ait un effet immédiat» avait notamment déclaré M. Obama. A trois semaines du "rendez-vous de la planète" sur le climat à Copenhague (7-18 décembre), une lueur d'espoir a surgi sur la possibilité d'un engagement américain concret et chiffré, dont la portée reste toutefois incertaine. Dans une déclaration commune publiée mardi à Pékin, les présidents américain Barack Obama et chinois Hu Jintao, à la tête des deux pays les plus pollueurs de la planète, affirment qu'un accord dans la capitale danoise devra comprendre des "objectifs de réduction d'émission" de gaz à effets de serre de la part des pays développés. «Notre but n'est pas un accord partiel ni une déclaration politique, mais plutot un accord qui couvre toutes les questions dans les négociations et qui ait un effet immédiat» avait notamment déclaré M. Obama. Cette déclaration rejoint donc l'option d'un accord politique contraignant à Copenhague qui vise à donner une suite à la première phase du protocole de Kyoto après 2012. Le président a reconnu le besoin d'apporter des propositions concrètes à Copenhague, se félicite Alden Meyer, qui dirige l'ONG américaine Union of concerned scientists, qui souligne cependant que l'administration américaine sera contrainte d'annoncer un chiffre conditionnel, suspendu au vote de la loi sur le climat par le Congrès. L'objectif d'une réduction pour les pays industrialisés de 25% à 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 comme prévu par la déclaration de Bali (2007) apparaît à ce jour toujours hors d'atteinte. Mises bout-à-bout, les propositions actuelles se situent dans une fourchette de 16% à 23%. Le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, remarque que par rapport à cet objectif, les Américains «sont entre 0 et 4%. On peut comprendre qu'ils ont besoin de flexibilité (…) mais il va falloir que la première puissance du monde, celle qui a le plus de pollution par habitant, s'engage beaucoup plus». Les divergences sur le degré d'ambition du rendez-vous pour la période post 2013 restent vives à quelques semaines du rendez-vous de Copenhague. "Il ne faut pas permettre à Obama et Hu Jintao de célébrer un accord qui prenne pour base les seules réalités économiques de leurs deux pays", a lâché samedi dernier le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva après la présentation d'un texte commun avec la France. L'Afrique, continent le plus vulnérable, est peu optimiste. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui préside la commission de l'Union africaine sur le changement climatique, a indiqué que les indications disponibles ne sont pas «encouraeantes». C'est parce que l'Afrique va être le plus «sévérement touchée et la première touchée que nous, Africains, avons peut-être plus de motifs que quiconque de nous assurer d'un accord solide, honnête et réaliste à Copenhague». L'Afrique demande d'importantes compensations financières de la part des pays riches afin de lui permettre d'affronter les conséquences du réchauffement climatique. Un minimum de 100 milliards de dollars d'ici 2020 est préconisé alors que selon une étude de l'institut britannique Grantham Research Institut, le réchauffement planétaire coutera à l'Afrique environ 30 milliards de dollards par an d'ici 2015 et peut-être jusqu'à 10 milliards d'ici 2020 en raison des coûts pour affronter les effets du réchauffement tels que les inondations, les sécheresses, les variations brutales des pluies… La déclaration issue de la conférence de Copenhague (7 au 18 décembre) comportera-t-elle, en toutes lettres, l'engagement d'une division par deux des émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 par rapport à 1990. Une telle réduction, jugée indispensable pour limiter le réchauffement de la planète à + 2 degrés figurait initialement dans un projet de résolution des dirigeants du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec, réunissant les trois plus gros émetteurs, Chine, Etats-Unis et Indonésie), ce week-end à Singapour. Mais il a disparu dans la déclaration finale. Ce qui présage d'une rude bataille à Copenhague. A signaler que depuis 1990, date de référence du Protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre dues à l'utilisation d'énergies fossiles ont progressé de 41% selon une étude de Nature Géoscience. Ces chiffres frôlent les scénarios les plus sombres dressés par le Groupe Inter-gouvernemental d'experts sur le Climat (GIEC) qui estime que la température moyenne de la planète pourrait grimper de plus de 1,8 degrés et de +4% d'ici la fin du siècle. La pression sur les décideurs est donc à maintenir. Cette déclaration rejoint donc l'option d'un accord politique contraignant à Copenhague qui vise à donner une suite à la première phase du protocole de Kyoto après 2012. Le président a reconnu le besoin d'apporter des propositions concrètes à Copenhague, se félicite Alden Meyer, qui dirige l'ONG américaine Union of concerned scientists, qui souligne cependant que l'administration américaine sera contrainte d'annoncer un chiffre conditionnel, suspendu au vote de la loi sur le climat par le Congrès. L'objectif d'une réduction pour les pays industrialisés de 25% à 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 comme prévu par la déclaration de Bali (2007) apparaît à ce jour toujours hors d'atteinte. Mises bout-à-bout, les propositions actuelles se situent dans une fourchette de 16% à 23%. Le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, remarque que par rapport à cet objectif, les Américains «sont entre 0 et 4%. On peut comprendre qu'ils ont besoin de flexibilité (…) mais il va falloir que la première puissance du monde, celle qui a le plus de pollution par habitant, s'engage beaucoup plus». Les divergences sur le degré d'ambition du rendez-vous pour la période post 2013 restent vives à quelques semaines du rendez-vous de Copenhague. "Il ne faut pas permettre à Obama et Hu Jintao de célébrer un accord qui prenne pour base les seules réalités économiques de leurs deux pays", a lâché samedi dernier le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva après la présentation d'un texte commun avec la France. L'Afrique, continent le plus vulnérable, est peu optimiste. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui préside la commission de l'Union africaine sur le changement climatique, a indiqué que les indications disponibles ne sont pas «encouraeantes». C'est parce que l'Afrique va être le plus «sévérement touchée et la première touchée que nous, Africains, avons peut-être plus de motifs que quiconque de nous assurer d'un accord solide, honnête et réaliste à Copenhague». L'Afrique demande d'importantes compensations financières de la part des pays riches afin de lui permettre d'affronter les conséquences du réchauffement climatique. Un minimum de 100 milliards de dollars d'ici 2020 est préconisé alors que selon une étude de l'institut britannique Grantham Research Institut, le réchauffement planétaire coutera à l'Afrique environ 30 milliards de dollards par an d'ici 2015 et peut-être jusqu'à 10 milliards d'ici 2020 en raison des coûts pour affronter les effets du réchauffement tels que les inondations, les sécheresses, les variations brutales des pluies… La déclaration issue de la conférence de Copenhague (7 au 18 décembre) comportera-t-elle, en toutes lettres, l'engagement d'une division par deux des émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 par rapport à 1990. Une telle réduction, jugée indispensable pour limiter le réchauffement de la planète à + 2 degrés figurait initialement dans un projet de résolution des dirigeants du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec, réunissant les trois plus gros émetteurs, Chine, Etats-Unis et Indonésie), ce week-end à Singapour. Mais il a disparu dans la déclaration finale. Ce qui présage d'une rude bataille à Copenhague. A signaler que depuis 1990, date de référence du Protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre dues à l'utilisation d'énergies fossiles ont progressé de 41% selon une étude de Nature Géoscience. Ces chiffres frôlent les scénarios les plus sombres dressés par le Groupe Inter-gouvernemental d'experts sur le Climat (GIEC) qui estime que la température moyenne de la planète pourrait grimper de plus de 1,8 degrés et de +4% d'ici la fin du siècle. La pression sur les décideurs est donc à maintenir.