Encore une fois, le musée de la rue Ben M'Hidi permet aux visiteurs de faire une incursion dans les mondes imaginaires, terrifiants ou merveilleux d'artistes du monde entier. Le premier festival international de l'art contemporain, qui se tient jusqu'au 28 février et ce, depuis le 17 novembre, constitue une escale pour ouvrir aux différentes sensibilités exprimées, la sienne propre. Encore une fois, le musée de la rue Ben M'Hidi permet aux visiteurs de faire une incursion dans les mondes imaginaires, terrifiants ou merveilleux d'artistes du monde entier. Le premier festival international de l'art contemporain, qui se tient jusqu'au 28 février et ce, depuis le 17 novembre, constitue une escale pour ouvrir aux différentes sensibilités exprimées, la sienne propre. Un visage de jeune femme enterrée dans le sable du désert émerge au ras du sol. Elle est pourtant vivante. Autour de ce visage aux yeux grands ouverts, des masques sont dispatchés. L'horizon est bas, le ciel sombre. Un gros livre ouvert et déchiré se mêle à tous les masques. Légende : «El-Madfouna».Qui peut rester de glace devant cette œuvre de l'artiste algérienne Aït El-Hara Myriam ? Sans passer par le verbe, le tableau replonge le visiteur dans des souvenirs frais non cicatrisés.Combien de corps de jeunes filles achèvent leur décomposition dans des puits où elles ont été entassées un jour ou une nuit de la décennie horrible? Seule la lune peut répondre si le massacre a eu comme témoin sa seule lumière glacée. Pareillement, le tableau rappelle ce cliché cruel et bien connu qui témoigne des exactions de l'armée française pendant la guerre de Libération nationale.On y voit un prisonnier algérien creuser sa tombe pendant qu'un cadavre enterré jusqu'au cou, grimace un sourire pénible. Cette photo réelle, fait miroir à l'œuvre de Aït El Hara et aurait pu s'intituler «El-Madfounine». «Je ne cherche pas à plaire ou à déplaire. Mon travail est une irruption directe et violente que je considère comme un outil et non un produit», peut-on lire sur le catalogue de l'expo qui cite l'artiste. Après les travaux souvent énigmatiques du Palestinien Taysir Batniji, de l'Algérien Attia Kader, de la Chilienne Conception Balmes et du Palestinien Asad Rafat, les œuvres de la Sud-Africaine Bieber Jodi et de l'Indien Avishek Sen sont comme celles de Aït El Hara immédiatement accessibles. Photojournaliste, Bieber Jodi ouvre les yeux du visiteur sur sa patrie et d'autres pays. A travers les portraits des nouvelles générations, elle fait partager les réalités difficiles des marginaux. Dans sa série Las Canas, c'est aux problèmes du sida et de la drogue en Espagne qu'elle s'intéresse. Les images trash (ordures) de ses contemporains en détresse lancent un SOS affolant. Pauvreté, terrain vague, aliénations comme autant de signaux de l'engagement résolu de la photographe de presse contre la misère et l'injustice sociale. Une jeune femme squelettique, en mini jupe et l'épaule tatouée, se tient à l'avant d'une voiture aux côtés d'un conducteur. La photographe met en valeur la maigreur de la jeune femme qui porte de grosses godasses à la mode. La voiture à l'arrêt, portière ouverte, suggère des négociations glauques. L'envers d'un monde sécurisant où la femme serait reine.Ce travail a été présenté en novembre 2007 lors des 7es Rencontres africaines de la photographie et a été couronné par le prix de la fondation Jean-Paul Blachère. Jodi Bieber a reçu à plusieurs reprises le World Press Award. Les visiteurs pourront, durant ce week-end de fête, aller de découverte en découverte. Un visage de jeune femme enterrée dans le sable du désert émerge au ras du sol. Elle est pourtant vivante. Autour de ce visage aux yeux grands ouverts, des masques sont dispatchés. L'horizon est bas, le ciel sombre. Un gros livre ouvert et déchiré se mêle à tous les masques. Légende : «El-Madfouna».Qui peut rester de glace devant cette œuvre de l'artiste algérienne Aït El-Hara Myriam ? Sans passer par le verbe, le tableau replonge le visiteur dans des souvenirs frais non cicatrisés.Combien de corps de jeunes filles achèvent leur décomposition dans des puits où elles ont été entassées un jour ou une nuit de la décennie horrible? Seule la lune peut répondre si le massacre a eu comme témoin sa seule lumière glacée. Pareillement, le tableau rappelle ce cliché cruel et bien connu qui témoigne des exactions de l'armée française pendant la guerre de Libération nationale.On y voit un prisonnier algérien creuser sa tombe pendant qu'un cadavre enterré jusqu'au cou, grimace un sourire pénible. Cette photo réelle, fait miroir à l'œuvre de Aït El Hara et aurait pu s'intituler «El-Madfounine». «Je ne cherche pas à plaire ou à déplaire. Mon travail est une irruption directe et violente que je considère comme un outil et non un produit», peut-on lire sur le catalogue de l'expo qui cite l'artiste. Après les travaux souvent énigmatiques du Palestinien Taysir Batniji, de l'Algérien Attia Kader, de la Chilienne Conception Balmes et du Palestinien Asad Rafat, les œuvres de la Sud-Africaine Bieber Jodi et de l'Indien Avishek Sen sont comme celles de Aït El Hara immédiatement accessibles. Photojournaliste, Bieber Jodi ouvre les yeux du visiteur sur sa patrie et d'autres pays. A travers les portraits des nouvelles générations, elle fait partager les réalités difficiles des marginaux. Dans sa série Las Canas, c'est aux problèmes du sida et de la drogue en Espagne qu'elle s'intéresse. Les images trash (ordures) de ses contemporains en détresse lancent un SOS affolant. Pauvreté, terrain vague, aliénations comme autant de signaux de l'engagement résolu de la photographe de presse contre la misère et l'injustice sociale. Une jeune femme squelettique, en mini jupe et l'épaule tatouée, se tient à l'avant d'une voiture aux côtés d'un conducteur. La photographe met en valeur la maigreur de la jeune femme qui porte de grosses godasses à la mode. La voiture à l'arrêt, portière ouverte, suggère des négociations glauques. L'envers d'un monde sécurisant où la femme serait reine.Ce travail a été présenté en novembre 2007 lors des 7es Rencontres africaines de la photographie et a été couronné par le prix de la fondation Jean-Paul Blachère. Jodi Bieber a reçu à plusieurs reprises le World Press Award. Les visiteurs pourront, durant ce week-end de fête, aller de découverte en découverte.