A l'issue de la première semaine de négociations, le sommet sur le climat de Copenhague a abouti, vendredi dernier, aux premiers objectifs chiffrés en matière d'aide européenne aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, en matière de hausse maximale des températures mondiales, ainsi qu'en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A l'issue de la première semaine de négociations, le sommet sur le climat de Copenhague a abouti, vendredi dernier, aux premiers objectifs chiffrés en matière d'aide européenne aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, en matière de hausse maximale des températures mondiales, ainsi qu'en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A Bruxelles, à l'issue d'un sommet de l'UE, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont convenu d'accorder 7,2 milliards d'euros d'aide rapide aux pays pauvres sur trois ans, soit 2,4 milliards d'euros par an en 2010, 2011 et 2012. Le chèque européen doit financer un pot mondial abondé par les nations riches de près de sept milliards d'euros par an. L'UE prendrait ainsi 30 % du total à sa charge. Le président français s'est félicité de ces engagements, jugeant qu'ils plaçaient l'Europe en position de "leadership" dans les négociations de Copenhague. Le premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui préside l'Union, a expliqué que le montant de l'aide «est une combinaison d'anciens et de nouveaux engagements pour la période», confirmant les craintes de certaines ONG que les offres des Etats ne soient pas uniquement constituées d'argent frais. Enjeu majeur de la négociation, ces aides sont destinées à aider les pays pauvres à supporter les effets négatifs du changement climatique et à mettre en œuvre un développement peu polluant. Un dispositif pérenne de financement devra prendre le relais à partir de 2013. Sur ces 2,4 milliards d'euros annuels, la France apportera 420 millions d'euros, soit un total de 1,26 milliard d'euros sur trois ans. Quant à la Grande-Bretagne, elle confirme les 800 millions de livres déjà annoncés, soit 883 millions d'euros sur trois ans. En plaçant leur engagement à un tel niveau, qui dépasse les objectifs initialement affichés, les Vingt-sept devaient rassurer les pays du Sud. Cependant, les pays en développement et plusieurs ONG critiquent le fait que l'UE ne se soit pas prononcée sur l'aide à moyen et long termes. Cette annonce a ainsi été jugée "insignifiante" par le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le G77, qui représente 130 pays en développement. "Cela nourrit en réalité encore plus la défiance sur les intentions des leaders de l'Union européenne à l'égard du changement climatique." Le financement à court terme n'est pas la réponse, a par ailleurs affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, He Yafei. "Que ferons-nous dans trois ans ?", s'est-il interrogé. "Le plus important serait d'avoir un mécanisme opérationnel au moins à moyen terme, assurant des fonds aux pays en développement." La baisse des GES plafonnée à 30% L'UE a par ailleurs réaffirmé son offre conditionnelle d'une baisse de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, contre 20 % actuellement par rapport à 1990. Nicolas Sarkozy a indiqué que «la France et la Grande-Bretagne souhaitent un accord à moins 30% en 2020». Mais il faudra convaincre, notamment la présidence suédoise de l'UE, qui estime que les offres des autres grands pays ne sont pas suffisantes en l'état pour franchir le pas. Par ailleurs, un premier projet officiel d'accord évoque une limitation de la hausse de la température moyenne de la planète à 1,5°C ou 2°C. Le document de sept pages, daté de vendredi dernier, ne tranche toutefois pas entre les deux options. Le G8 et les principales économies de la planète s'étaient accordés à 2°C en juillet dernier à L'Aquila en Italie. Mais dans la nuit de jeudi à vendredi, l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), directement menacés par la montée des océans, a présenté un projet d'accord mondial avec un objectif à 1,5°C. Ces deux chiffres devraient désormais encadrer la négociation. Les propositions des pays en développement Au milieu des négociations, les pays en développement ont appelé les pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport à 1990, selon un document dans lequel ces pays, dont la Chine et l'Inde ont réaffirmé leur attachement au Protocole de Kyoto qui, ont-ils affirmé, reste "l'instrument légal". Ce document met en avant l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à deux degrés. Il réclame une seconde période d'engagement de réduction des émissions des pays riches entre 2013 et 2020, qui "reprendraient les engagements qui leur étaient assignés sur la première phase (2008-2012) multipliés par huit". Ce même texte demande aux "pays développés qui ne font pas partie du Protocole", à savoir les Etats-Unis, de souscrire aux mêmes engagements que ceux de Kyoto. Et ces réductions doivent être, selon le texte, "conduites nationalement" et non pas par des mécanismes de compensation à l'extérieur de leurs frontières. Le Protocole additionnel à la convention de l'ONU sur les changements climatiques conclu en décembre 1997, dit Protocole de Kyoto, visait une réduction mondiale des émissions d'au moins 5% en 2012 par rapport à 1990. En multipliant cet objectif par huit, les pays industrialisés sont appelés à réduire leurs émissions polluantes de 40% en 2020 par rapport à 1990. Cette réduction vise le haut de la fourchette (moins 25% à 40% en 2020) recommandée par les scientifiques pour limiter la hausse de la température à 2 degrés Celsius. Les quatre grandes économies émergentes rejettent par ailleurs "toute mesure fiscale unilatérale" de la part des pays industrialisés, comme une taxe carbone aux frontières envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens. Enfin, ils réclament la création d'un fonds spécial sous les auspices de la Convention des Nations unies pour les changements climatiques et rendant compte directement aux Etats parties. A Bruxelles, à l'issue d'un sommet de l'UE, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont convenu d'accorder 7,2 milliards d'euros d'aide rapide aux pays pauvres sur trois ans, soit 2,4 milliards d'euros par an en 2010, 2011 et 2012. Le chèque européen doit financer un pot mondial abondé par les nations riches de près de sept milliards d'euros par an. L'UE prendrait ainsi 30 % du total à sa charge. Le président français s'est félicité de ces engagements, jugeant qu'ils plaçaient l'Europe en position de "leadership" dans les négociations de Copenhague. Le premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui préside l'Union, a expliqué que le montant de l'aide «est une combinaison d'anciens et de nouveaux engagements pour la période», confirmant les craintes de certaines ONG que les offres des Etats ne soient pas uniquement constituées d'argent frais. Enjeu majeur de la négociation, ces aides sont destinées à aider les pays pauvres à supporter les effets négatifs du changement climatique et à mettre en œuvre un développement peu polluant. Un dispositif pérenne de financement devra prendre le relais à partir de 2013. Sur ces 2,4 milliards d'euros annuels, la France apportera 420 millions d'euros, soit un total de 1,26 milliard d'euros sur trois ans. Quant à la Grande-Bretagne, elle confirme les 800 millions de livres déjà annoncés, soit 883 millions d'euros sur trois ans. En plaçant leur engagement à un tel niveau, qui dépasse les objectifs initialement affichés, les Vingt-sept devaient rassurer les pays du Sud. Cependant, les pays en développement et plusieurs ONG critiquent le fait que l'UE ne se soit pas prononcée sur l'aide à moyen et long termes. Cette annonce a ainsi été jugée "insignifiante" par le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le G77, qui représente 130 pays en développement. "Cela nourrit en réalité encore plus la défiance sur les intentions des leaders de l'Union européenne à l'égard du changement climatique." Le financement à court terme n'est pas la réponse, a par ailleurs affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, He Yafei. "Que ferons-nous dans trois ans ?", s'est-il interrogé. "Le plus important serait d'avoir un mécanisme opérationnel au moins à moyen terme, assurant des fonds aux pays en développement." La baisse des GES plafonnée à 30% L'UE a par ailleurs réaffirmé son offre conditionnelle d'une baisse de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, contre 20 % actuellement par rapport à 1990. Nicolas Sarkozy a indiqué que «la France et la Grande-Bretagne souhaitent un accord à moins 30% en 2020». Mais il faudra convaincre, notamment la présidence suédoise de l'UE, qui estime que les offres des autres grands pays ne sont pas suffisantes en l'état pour franchir le pas. Par ailleurs, un premier projet officiel d'accord évoque une limitation de la hausse de la température moyenne de la planète à 1,5°C ou 2°C. Le document de sept pages, daté de vendredi dernier, ne tranche toutefois pas entre les deux options. Le G8 et les principales économies de la planète s'étaient accordés à 2°C en juillet dernier à L'Aquila en Italie. Mais dans la nuit de jeudi à vendredi, l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), directement menacés par la montée des océans, a présenté un projet d'accord mondial avec un objectif à 1,5°C. Ces deux chiffres devraient désormais encadrer la négociation. Les propositions des pays en développement Au milieu des négociations, les pays en développement ont appelé les pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport à 1990, selon un document dans lequel ces pays, dont la Chine et l'Inde ont réaffirmé leur attachement au Protocole de Kyoto qui, ont-ils affirmé, reste "l'instrument légal". Ce document met en avant l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à deux degrés. Il réclame une seconde période d'engagement de réduction des émissions des pays riches entre 2013 et 2020, qui "reprendraient les engagements qui leur étaient assignés sur la première phase (2008-2012) multipliés par huit". Ce même texte demande aux "pays développés qui ne font pas partie du Protocole", à savoir les Etats-Unis, de souscrire aux mêmes engagements que ceux de Kyoto. Et ces réductions doivent être, selon le texte, "conduites nationalement" et non pas par des mécanismes de compensation à l'extérieur de leurs frontières. Le Protocole additionnel à la convention de l'ONU sur les changements climatiques conclu en décembre 1997, dit Protocole de Kyoto, visait une réduction mondiale des émissions d'au moins 5% en 2012 par rapport à 1990. En multipliant cet objectif par huit, les pays industrialisés sont appelés à réduire leurs émissions polluantes de 40% en 2020 par rapport à 1990. Cette réduction vise le haut de la fourchette (moins 25% à 40% en 2020) recommandée par les scientifiques pour limiter la hausse de la température à 2 degrés Celsius. Les quatre grandes économies émergentes rejettent par ailleurs "toute mesure fiscale unilatérale" de la part des pays industrialisés, comme une taxe carbone aux frontières envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens. Enfin, ils réclament la création d'un fonds spécial sous les auspices de la Convention des Nations unies pour les changements climatiques et rendant compte directement aux Etats parties.