Suite au sommet sur le changement climatique de Copenhague en décembre, la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUC) a déclaré avoir reçu de la part de 55 pays des promesses en termes de réduction et de limitation des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Ces 55 pays représentent au total 78 % des émissions mondiales liées à la consommation d'énergie, a précisé la CCNUC dans un communiqué. "Ceci revigore de façon importante les discussions de l'ONU sur le changement climatique", a estimé son secrétaire exécutif, Yvo de Boer. "L'engagement à s'attaquer au changement climatique au plus haut niveau ne fait aucune doute. Ces promesses ont été formellement communiquées à la CNUCC", selon lui, "une plus grande ambition est nécessaire pour répondre à l'ampleur du problème". "Mais je considère ces promesses comme des signaux clairs marquant la volonté de faire aboutir les négociations", a-t-il dit. Le prochain cycle de négociations formelles est prévu à Bonn, en Allemagne, à la fin du mois de mai 2010. Plusieurs pays ont indiqué souhaiter un retour rapide aux négociations avec davantage de réunions que les séances prévues. "Nous cherchons à obtenir des directives de la part des gouvernements", a dit Yvo de Boer. A l'issue du sommet de Copenhague qui s'est achevé le 19 décembre après deux semaines de négociations, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait estimé que l'accord obtenu était un "début essentiel", mais qu'il restait à faire de cette déclaration d'intention un traité légalement contraignant. "Nous avons les fondations du premier accord vraiment mondial qui limitera et réduira les gaz à effet de serre, soutiendra l'adaptation des plus vulnérables et lancera une nouvelle ère de croissance verte", avait déclaré M. Ban. Dans l'accord de Copenhague, les participants du sommet se sont notamment engagés à maintenir la hausse des températures en dessous de deux degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle et ont convenu de l'importance d'agir pour réduire les émissions provenant de la déforestation et de dégradation des forêts. L'accord fixe aussi des objectifs à moyen terme en ce qui concerne les actions d'atténuation à mener aussi bien par les pays développés que par ceux en développement, et prévoit de fournir un soutien global aux plus vulnérables pour qu'ils puissent faire face au changement climatique.