Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M'hamed explique à nos lecteurs ce qu'est le pouvoir exécutif, les collectivités locales, le rôle du mouvement associatif. M. Bourouina répond à nos questions, avec une patience sans égale, en dépit d'un emploi du temps extrêmement chargé. Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M'hamed explique à nos lecteurs ce qu'est le pouvoir exécutif, les collectivités locales, le rôle du mouvement associatif. M. Bourouina répond à nos questions, avec une patience sans égale, en dépit d'un emploi du temps extrêmement chargé. Midi Libre : Pouvez-vous nous "présenter" votre commune ? Mokhtar Bourouina : La commune de Sidi M'hamed est située au centre de la capitale, elle s'étale sur 3 mille m3. Elle abrite, selon le dernier recensement, 70 mille âmes. Il faut préciser que Sidi M'Hamed est un pôle stratégique hébergeant d'importantes infrastructures. On peut citer le CHU Mustapha-Bacha, des ministères, la faculté de médecine, le siège de la Radio et de la Télévision nationale, la Maison de la presse et bien d'autres édifices scolaires et culturels. Sidi M'Hamed se compose de quatre grands quartiers communaux, c'est un véritable axe stratégique et incontournable de la capitale. Votre APC fait partie des rares APC qui autofinancent leurs projets... Oui, tout à fait. Le financement de la majorité des projets se fait sur le budget de la commune. Nous arrivons à établir un équilibre entre les recettes de l'APC et les projets à financer. Autrement dit, réussir équilibre entre le financement et l'équipement. Pour cela il faut bien étudier les dépenses en matière d'équipement. A chaque fois qu'on a un excédent sur nos recettes, il sert au financement de l'un de nos projets. Nos sources de financement sont principalement les recettes fiscales : recouvrementdes loyers, taxes perçues sur lesites d'affichagespublicitaires…etc. Cette tâche est loin d'être simple. Il faut en effet avoir une volonté à toutes épreuves et mettre en oeuvre toutes nos ressources. Parfois il faut même solliciterune intervention juridique. Une présencede tous les instants est nécessaire sur le terrain pour mener à bien cette mission. Grâce à l'effort des membres de l'APC, nous avons enregistré une nette amélioration dans le recouvrement de ces taxes, ce qui nous permet d'affirmer que notre commune est suffisamment aisée et peut s'enorgueillir d'arriver à autofinancer ses projets. Pourtant il faut préciser que notre commune n'est pas la plus riche de l'Algérois. Nous menons une vaste opération pour le recensement des taxes lumineuses, à l'instar decelles des hôtels et qui représentent pour la commune des recettes conséquentes. Quel est le secret de la présence active du mouvement associatif dans la gestion des affaires de votre commune ? N'oublions pas qu'une assemblée populaire est avant tout une collectivité locale au service des citoyens, le maire tout comme l'ensemble des élus ne sont que le produit de la société avec ses deux caractères, civil et politique. Cela nécessite de ce fait la présence de cette même société civile dans la gestion de proximité, c'est elle qui nous a choisis et c'est là que l'onretrouve le plein sens de la citoyenneté. Toutefois, cette participation doit être structurée : associations, comités de quartiers, syndicats administrateurs ou même partis politiques. La présence de ces entités doit être active et non être là juste pour applaudir notre programme. Elles participent activement à la gestion des affaires de la localité avec leur force de proposition. La majeure partie de ces associations est à caractère sportif et elles sont largement représentées au sein du Conseil communal de sport (CCS). Les associations culturelles ont elles un rôle majeur au sein de nos infrastructures culturelles. La force des associations sociales est remarquable et admirable au sein des écoles et pour l'aide apportée aux familles nécessiteuses prises en charge par nos soins. Je peux dire que tout ce que nous avons réalisé jusque-là est le fruit de la sensibilisation menée par ces associations. Il suffit d'ouvrir nos portes à cette "société", l'accueillir, l'écouter pour pouvoir répondre aux attentes de nos administrés. Le dialogue est une chose importante et primordiale entre les différentes parties. Il est pratiquement impossible de réussir à développer une localité sans y faire participer ses associations et partager lareponsabilité avec eux. Je suis fier d'annoncer que notre commune abrite plus de 60 associations. Nos associations ont réussi à mettre en place un pont les reliant à des associations activant à Bounouh, Tizi-Ouzou. Pouvez-vous nous faire l'état des lieux en ce qui concerne la réhabilitation des immeubles ? Suite à la catastrophe de 2003, nous avons procédé à un grand travail de réhabilitation des immeubles classés entre orange et vert. On a également élaboré un vaste programme pour définir l'état de l'ensemble des immeubles. Il y a toutefois un bémol à cette opération, attendu que le tissu urbain de la commune est très ancien et délabré, ce qui nécessite son entretien permanent. La sensibilisant des citoyens est nécessaire pour les inciter à participer et à signaler toutes les menaces. Là, il faut applaudir le travail mené par les comités de quartier. Il faut dire aussi que nous n'avons pas les moyens financiers pour réhabiliter toutes les bâtisses, mais nous faisons de notre mieux. Il faut préciser en outre que l'APC n'est pas seule concernée par cette opération, on a souvent tendance à oublier ou à ignorer que d'autres organes sont concernés, ils sont d'ailleurs appelés à assumer leurs responsabilités. Comment l'APC arrive-t-elle à gérer le sensible problème ≈ des expulsions ? Il est vrai que ce problème est particulièrement sensible, mais, je ne peux pas en ma qualité de maire contester des décisions de justice. Hélas, l'APC n'a pas les moyens de reloger toutes les familles expulsées. Le seul moyen est d'étudier le cas de ces familles et de les aider éventuellement pour l'acquisition d'un logement participatif, dans le respect de nos priorités. Selon moi cette situation est due à l'extension de centre de la capitale. Avant le centre était à Bologuine avant de de déplacer à Bab El-Oued, Alger-Centre avant d'arriver à Sidi M'hamed... Cela n'a pas manqué d'engendrer plusieurs complications entre les locataires et les propriétaires. Les propositions de relogement des autorités sont en général refusées par les familles qui ne tiennent pas à quitter le centre-ville, cela complique encore plus les choses. Selon moi, c'est l'une des causes directes de ce phénomène déplorable. Quels sont les principaux événements et réalisations pour l'année 2009 ? Nous pouvons citer la réabilitation de plusieurs salles de cinéma dont Sierra Maestra à Messonier. Au menu des réalisations le stade communal Aïssat-Idir, le parc d'attraction Aïssat-Idir, le centre de proximité pour les jeunes à Belouizdad... Plusieurs familles ont bénéficié de logements sociaux. La réalisation est mon action quotidienne, l'année 2009 a été riche en projets, dont certains seront réceptionnés au cours de l'année 2010. Le seul frein ànotre action le problème de toutes les APCn à savoir le manque d'assiettes foncières. J'ai également le plaisir de porter à la connaissance de vos lecteurs la future création d'un site Internet pour l'APC, ce site facilitera la communication entre les élus, les administrés ainsi que la presse. Vos souhaits pour la nouvelle année 2010 ? Je souhaite une bonne et joyeuse année à tous les Algériens, notamment aux résidants de la commune de Sidi M'hamed qui m'ont beaucoup aidé. Si parfois ils sont relativement sévères à mon encontre, cela m'aide à affermir mon engagement et à persévérer dans mon entreprise. Je salue la presse nationale qui nous aide à nous améliorer par ses critiques constructives. Je remercie également ma tutelle pour son soutien inconditionnel. Midi Libre : Pouvez-vous nous "présenter" votre commune ? Mokhtar Bourouina : La commune de Sidi M'hamed est située au centre de la capitale, elle s'étale sur 3 mille m3. Elle abrite, selon le dernier recensement, 70 mille âmes. Il faut préciser que Sidi M'Hamed est un pôle stratégique hébergeant d'importantes infrastructures. On peut citer le CHU Mustapha-Bacha, des ministères, la faculté de médecine, le siège de la Radio et de la Télévision nationale, la Maison de la presse et bien d'autres édifices scolaires et culturels. Sidi M'Hamed se compose de quatre grands quartiers communaux, c'est un véritable axe stratégique et incontournable de la capitale. Votre APC fait partie des rares APC qui autofinancent leurs projets... Oui, tout à fait. Le financement de la majorité des projets se fait sur le budget de la commune. Nous arrivons à établir un équilibre entre les recettes de l'APC et les projets à financer. Autrement dit, réussir équilibre entre le financement et l'équipement. Pour cela il faut bien étudier les dépenses en matière d'équipement. A chaque fois qu'on a un excédent sur nos recettes, il sert au financement de l'un de nos projets. Nos sources de financement sont principalement les recettes fiscales : recouvrementdes loyers, taxes perçues sur lesites d'affichagespublicitaires…etc. Cette tâche est loin d'être simple. Il faut en effet avoir une volonté à toutes épreuves et mettre en oeuvre toutes nos ressources. Parfois il faut même solliciterune intervention juridique. Une présencede tous les instants est nécessaire sur le terrain pour mener à bien cette mission. Grâce à l'effort des membres de l'APC, nous avons enregistré une nette amélioration dans le recouvrement de ces taxes, ce qui nous permet d'affirmer que notre commune est suffisamment aisée et peut s'enorgueillir d'arriver à autofinancer ses projets. Pourtant il faut préciser que notre commune n'est pas la plus riche de l'Algérois. Nous menons une vaste opération pour le recensement des taxes lumineuses, à l'instar decelles des hôtels et qui représentent pour la commune des recettes conséquentes. Quel est le secret de la présence active du mouvement associatif dans la gestion des affaires de votre commune ? N'oublions pas qu'une assemblée populaire est avant tout une collectivité locale au service des citoyens, le maire tout comme l'ensemble des élus ne sont que le produit de la société avec ses deux caractères, civil et politique. Cela nécessite de ce fait la présence de cette même société civile dans la gestion de proximité, c'est elle qui nous a choisis et c'est là que l'onretrouve le plein sens de la citoyenneté. Toutefois, cette participation doit être structurée : associations, comités de quartiers, syndicats administrateurs ou même partis politiques. La présence de ces entités doit être active et non être là juste pour applaudir notre programme. Elles participent activement à la gestion des affaires de la localité avec leur force de proposition. La majeure partie de ces associations est à caractère sportif et elles sont largement représentées au sein du Conseil communal de sport (CCS). Les associations culturelles ont elles un rôle majeur au sein de nos infrastructures culturelles. La force des associations sociales est remarquable et admirable au sein des écoles et pour l'aide apportée aux familles nécessiteuses prises en charge par nos soins. Je peux dire que tout ce que nous avons réalisé jusque-là est le fruit de la sensibilisation menée par ces associations. Il suffit d'ouvrir nos portes à cette "société", l'accueillir, l'écouter pour pouvoir répondre aux attentes de nos administrés. Le dialogue est une chose importante et primordiale entre les différentes parties. Il est pratiquement impossible de réussir à développer une localité sans y faire participer ses associations et partager lareponsabilité avec eux. Je suis fier d'annoncer que notre commune abrite plus de 60 associations. Nos associations ont réussi à mettre en place un pont les reliant à des associations activant à Bounouh, Tizi-Ouzou. Pouvez-vous nous faire l'état des lieux en ce qui concerne la réhabilitation des immeubles ? Suite à la catastrophe de 2003, nous avons procédé à un grand travail de réhabilitation des immeubles classés entre orange et vert. On a également élaboré un vaste programme pour définir l'état de l'ensemble des immeubles. Il y a toutefois un bémol à cette opération, attendu que le tissu urbain de la commune est très ancien et délabré, ce qui nécessite son entretien permanent. La sensibilisant des citoyens est nécessaire pour les inciter à participer et à signaler toutes les menaces. Là, il faut applaudir le travail mené par les comités de quartier. Il faut dire aussi que nous n'avons pas les moyens financiers pour réhabiliter toutes les bâtisses, mais nous faisons de notre mieux. Il faut préciser en outre que l'APC n'est pas seule concernée par cette opération, on a souvent tendance à oublier ou à ignorer que d'autres organes sont concernés, ils sont d'ailleurs appelés à assumer leurs responsabilités. Comment l'APC arrive-t-elle à gérer le sensible problème ≈ des expulsions ? Il est vrai que ce problème est particulièrement sensible, mais, je ne peux pas en ma qualité de maire contester des décisions de justice. Hélas, l'APC n'a pas les moyens de reloger toutes les familles expulsées. Le seul moyen est d'étudier le cas de ces familles et de les aider éventuellement pour l'acquisition d'un logement participatif, dans le respect de nos priorités. Selon moi cette situation est due à l'extension de centre de la capitale. Avant le centre était à Bologuine avant de de déplacer à Bab El-Oued, Alger-Centre avant d'arriver à Sidi M'hamed... Cela n'a pas manqué d'engendrer plusieurs complications entre les locataires et les propriétaires. Les propositions de relogement des autorités sont en général refusées par les familles qui ne tiennent pas à quitter le centre-ville, cela complique encore plus les choses. Selon moi, c'est l'une des causes directes de ce phénomène déplorable. Quels sont les principaux événements et réalisations pour l'année 2009 ? Nous pouvons citer la réabilitation de plusieurs salles de cinéma dont Sierra Maestra à Messonier. Au menu des réalisations le stade communal Aïssat-Idir, le parc d'attraction Aïssat-Idir, le centre de proximité pour les jeunes à Belouizdad... Plusieurs familles ont bénéficié de logements sociaux. La réalisation est mon action quotidienne, l'année 2009 a été riche en projets, dont certains seront réceptionnés au cours de l'année 2010. Le seul frein ànotre action le problème de toutes les APCn à savoir le manque d'assiettes foncières. J'ai également le plaisir de porter à la connaissance de vos lecteurs la future création d'un site Internet pour l'APC, ce site facilitera la communication entre les élus, les administrés ainsi que la presse. Vos souhaits pour la nouvelle année 2010 ? Je souhaite une bonne et joyeuse année à tous les Algériens, notamment aux résidants de la commune de Sidi M'hamed qui m'ont beaucoup aidé. Si parfois ils sont relativement sévères à mon encontre, cela m'aide à affermir mon engagement et à persévérer dans mon entreprise. Je salue la presse nationale qui nous aide à nous améliorer par ses critiques constructives. Je remercie également ma tutelle pour son soutien inconditionnel.