Le Jour d'Algérie 11 février 2010 Cette enquête est orientée également vers la comptabilité et la gestion financière de l'ex-Groupe Tonic Emballage et de la BADR qui remonte aux années 2004 et 2005. Plusieurs personnes seront auditionnées durant cette importante enquête. Selon une source judiciaire généralement bien informée, la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête il y a quelques jours sur les crédits octroyés par la Banque algérienne de développement rural (Badr) au Groupe Tonic Emballage (aujourd'hui dissous) durant 2004 et 2005, et qui sont estimés par la gendarmerie à 13 000 milliards de centimes et ce, sans que ce client ne présente en contrepartie des hypothèques sous forme de biens, voire pas même honorer ses crédits bancaires. Cette enquête est orientée également vers la comptabilité et la gestion financière de l'ex-Groupe Tonic Emballage et de la Badr qui remonte aux années 2004 et 2005. Plusieurs personnes seront auditionnées durant cette importante enquête, parmi elles, des responsables de la Badr qui étaient à l'époque à la tête de certaines agences qui travaillaient avec les responsables de Tonic Emballage. Plusieurs agences de la Badr seront soumises également à cette enquête, entre autres, celles d'Alger, Blida et Tipasa. Les enquêteurs de la brigade de recherches de la GN s'intéresseront de plus sur la manière avec laquelle l'ex-Groupe Tonic avait bénéficié de ces crédits alors qu'il n'avait même pas pu payer ses anciens crédits toujours auprès de la même banque. Un traitement très spécifique accordé par la Badr à son client de choix Tonic qui reste tout à fait énigmatique, mais seule l'enquête déterminera les vraies conditions d'octroi de ces crédits. Comment expliquer qu'une banque publique puisse accorder des crédits aussi importants à la Sarl Tonic pour créer un empire de machines pour imprimer des sachets en papier, alors qu'en face le Groupe Tonic n'a même pas présenté de gages. Cet ex-leader de l'industrie d'emballage en Algérie, Tonic Emballage, lorsqu'il était à court de financement, a tout de même bénéficié d'autres crédits bancaires de son fournisseur financier, la Badr. Ce n'est qu'en février 2005 que la Badr avait lâché définitivement Tonic, car il était trop risqué pour cette banque de continuer à alimenter un client condamné à disparaître. En effet, la banque accompagnatrice de Tonic avait réagi, mais beaucoup trop tard, Tonic n'arrivait plus à compter sur ses fonds propres pour continuer à financer ses projets de développement. Une réaction tardive qui a soufflé non seulement le Groupe Tonic Emballage, mais également l'argent de la Badr. Cette situation avait des répercussions graves sur Tonic, qui a été tout simplement dissoute tandis qu'en face, des responsables de la Badr ont été limogés, cela sans compter des pertes colossales apportées à cette banque publique, estimées à 13 000 milliards de centimes. Certes, la décision prise à l'époque par la Badr d'arrêter de financer les activités de Tonic à cause des retards accumulés dans le remboursement de la ligne de crédits était sage, mais elle a été faite pour dégager tout soupçon et écarter toutes poursuites judiciaires. Et pour démasquer les complicités, les responsables de certaines agences de la Badr ont exigé de Tonic Emballage le recouvrement immédiat de ses créances, à la fin 2005. Chose qui n'a pas été faite par les responsables de Tonic depuis cette date. Aujourd'hui, le dossier a été ouvert par la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale qui compte mener son enquête pour démasquer les vrais coupables du gâchis de 13 000 milliards de centimes. Une investigation qui pourrait créer beaucoup de surprises dans les semaines à venir, d'autant qu'elle est à ses premiers jours. L'avenir nous le dira. La Cnas s'en mêle En plus de la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale, la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) a ouvert de son côté une enquête contre Tonic Emballage. Cette enquête est en opération depuis quelques jours seulement, selon une source proche de cette institution publique. Elle concerna l'assurance des employés de l'ex-empire de l'industrie d'emballage en Algérie. Selon quelques sources, le Groupe Tonic Emballage employait en tout 5 000 travailleurs, dont certains n'étaient pas assurés. La Cnas veut confirmer cette question à partir de son enquête déjà mise sur pied. En cas de confirmation, l'ex-Tonic Emballage risque de payer une lourde facture à ses ex-employés. Déjà dissous, les ennuis continuent de lui coller à la peau. Mais pour la Cnas, il est tout à fait obligatoire de restituer les droits des travailleurs de Tonic, bien que l'entreprise soit déjà dissoute depuis des années.