Plus de doutes ! L'escarmouche qui a lieu en ce moment entre les clans de la famiglia fait plus de fumée et de bruit que de mal. Mais des « gorges profondes » des deux clans, semblent avoir trouvé une nouvelle technique de communication. Donc, pendant que les uns et les autres tentent de nous faire croire qu'ils ne sont animés que par le patriotisme le plus pur, pour débusquer la bête malfaisante qui nous avale lentement, des communicateurs de l'un et l'autre bord, qui ont compris que les échanges ne doivent pas se faire à balles réelles, du moins pour l'instant, ont trouvé la parade idoine pour répandre leur petite propagande aux gogos, et leur message codé aux copains d'en face,non pas en faisant relayer leur soupe par leurs médias habituels, mais en usant de la presse « informelle(sic), à laquelle ils réservent une certaine catégorie d'informations. Des « informations informelles »(re-sic). Des scoops qui se situent à mi-chemin entre la cartouche à blanc et le missile sol-sol, et qui se déclinent à la rengaine de la barbichette. Cette presse « informelle », c'est nous! C'est cette presse de la toile, qui se fait de plus en plus « envahissante », qui prend des allures d'Agora et de tribunal du peuple. Ce qui est remarquable, pour le régime, et ses clans, c'est que cette presse a le mérite de n'être lue que par une élite relative de la population. Celle plus ou moins lettrée, plus ou moins politisée. Et donc, pour les « communicators » de la famiglia, elle ne représente pas de danger imminent, puisqu'elle ne peut atteindre les masses, et par voie de conséquence, elle ne peut pas les inciter à la révolte. Mais!… Mais, il s'est trouvé, pour nos brillants « communicators », que cette presse « informelle » n'est pas sans intérêt, ni sans péril, puisque non seulement elle est devenue le principal outil de lecture de l'Algérie par des observateurs étrangers, des diplomates, et des partenaires internationaux en tout genre, mais aussi une sorte de média en « off », réservé aux initiés. Dans leur délire de gens qui n'ont toujours rien compris au schmilblik, ils ont décidé de deux options. La première est de faire créer leur propre presse « informelle », de la même manière qu'ils ont crée leur propre presse « indépendante ». Mais leur problème, dans ce cas, est que cette presse est généralement fréquentée par des gens relativement critiques, politisés, peu enclins à avaler des couleuvres. Et ce qui n'arrange rien, c'est qu'elle est interactive, ouverte au débat contradictoire. Mais ils font avec. Et ils parviennent, tant bien que mal, à se maintenir à flot. Pour le moment. Leur deuxième option, et qui a commencé à se déployer depuis quelques jours, est de se servir de cette presse du web pour faire passer des messages. Des « scoops ». Et c'est pour cela que LQA, Algéria Watch, Algérie politique, Rachad, Hoggar, Algérie Focus, Le Matin DZ, et d'autres encore, je présume, sont innondés d'infos « confidentielles », de « révélations » fracassantes, et autres « bombes atomiques ». On y apprend, par la collaboration d'anonymes mi-Teddy Gnon, mi-James Bond, des détails époustouflants sur la guerre entre le Président et le DRS. L'un et l'autre clan, chacun mû par ses propres ressorts, nous présentent des sketches dans lesquels on voit, pour les uns, un président héros, protecteur de la nation, qui pourfend l'ogre assassin, et pour les autres, des généraux du DRS qui volent au secours de leur patrie en danger, vendue aux américains, dirigée par un clan qui est lui même dirigé par un américain. Et ca débite! En veux-tu, en voilà! Et des infos qui tombent du ciel. Nous, à LQA, qui nous enorgueillissons de compter des informateurs de choix, et dignes de confiance, parmi nos amis de la presse, des services de sécurité et de certains cercles politiques, nous savons combien il est ardu d'obtenir des informations confidentielles. Et nous posons, à juste titre, des questions sur l'identité des ces informateurs miraculeux, comment ils ont pu obtenir de telles confidences ? Pourquoi tentent-ils de nous utiliser ? Sommes nous, à leurs yeux une arme de dissuasion, un relai postier ? Alors, pour qu'il n'y ait pas d'équivoque, nous leur disons que nous avons éventé leur grosse tronche de manipulateurs beggaras qui se prennent pour des subtils machiavels, et nous leur disons, en nous excusant auprès de nos amis pour le terme un peu osé, que nous ne faisons pas dans l'info-suppo. Hachakoum. LQA