« Les anciens détenus au Sahara » déboutés par la justice Les tribunaux internationaux seront sollicités El Khabar, 1 avril 2010 La cour d'Alger a refusé l'examen de la plainte introduite par le porte-parole d'un organisme non agrée représentant « les détenus du Sahara », et qui exige au ministère de l'Intérieur des indemnités pour les quelques années de détention au sud du pays, au début des années 1990. Selon les détenus du Sahara, qui se considèrent en tant que victimes des autorités, un recours auprès d'instances judiciaires internationales n'est pas à écarter, si leur plainte ne sera prise en considération par la cour d'Alger. Dans ce cadre, M. Abdelaziz Abdelnacer, l'un des 20 mille militants islamistes détenus au sud du pays par les autorités, a déclaré à El Khabar « qu'il vient de recevoir une décision émanant de la chambre administrative près la cour d'Alger, faisant suite à la plainte déposée contre le ministère de l'Intérieur, qui est responsable de l'ouverture de centres de détention au Sahara, et ce en vertu du décret exécutif portant état d'urgence, signé en février 1992 par le défunt président, Mohamed Boudiaf ». Ainsi, la plainte revendique des indemnités matérielles, soit une somme de 1.5 millions de dinars, pour les trois années de prison des militants du FIS dissous dans trois centres de détention ouverts à Ain Mguel, dans la wilaya de Tamanrasset. La cour d'Alger a refusé l'inscription de la plainte, sous le prétexte que le dossier présenté par le plaignant comporte seulement des croupons de journaux et des correspondances adressées aux institutions publiques, exigeant une réparation au tort dont il a été victime, ajoutant qu'il n'a présenté aucune copie prouvant son détention au niveau de l'un des centres ouverts à cette fin . En effet, ce dernier ne possède aucune preuve confirmant son incarcération par le ministère de l'intérieur. Par ailleurs, le même interlocuteur a annoncé que la correspondance qu'il a reçue lui demande d'introduire un pourvois de cassation près le Conseil d'Etat contre le décret exécutif portant état d'urgence, qui a donné toutes les prérogatives au ministre de l'intérieur pour prendre toutes les mesures visant le maintien de la paix à travers le territoire national, y compris l'emprisonnement des personnes qui constituent une menace pour la sécurité. Les militants du FIS dissous ont l'intention de recourir aux cours internationales, dans le but de faire pression sur les pouvoirs publics, a-t-il conclu. 01-04-2010