Lundi 05 avril 2010 Dans un entretien accordé à Radio kalima en février 2010 Maître Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a exprimé ses craintes de voir l'Algérie se transformer en une dictature policière. Il a cité le nombres de policiers qui a été multiplié par huit en 15ans, de même que le nombre de gendarmes à tel point qu'aujourd'hui, certains sont payés en restant chez eux à la maison, en attendant la construction d'infrastructures pour les accueillir (nouveaux commissariats de police, centres d'hébergements, nouvelles casernes de gendarmerie etc…). Avec cette histoire de passeport biométrique, qu'annonce fièrement le ministre de l'intérieure les contours de ce régime policier se font plus précis. En effet, les informations exigées pour l'obtention du fameux passeport biométrique, sont proprement effarantes. Cela ressemble à une grande opération de fichage de la population. On demande même aux citoyens qui veulent obtenir un passeport, qui est rappelons le un droit, de citer des personnes avec lesquelles elles ont fait leur études ou des camarades de promo pour ceux qui ont accompli leur service militaires. Lors de la présentation du nouveau passeport, Yazid Zerhouni, le ministre de l'intérieure avait déclaré « ce nouveau passeport n'est pas seulement une avancée technologique, mais il va faire changer les mentalités ». On n'avait pas très bien compris le lien entre une démarche strictement administrative et le changement des mentalités. Avec ce document, c'est beaucoup plus clair. Y. ElMizrani