Rien ne va plus à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. Aux prises avec des luttes de clans depuis plusieurs mois, la LADDH est de nouveau dans l'œil du cyclone. Dans une déclaration rendue publique hier, maître Ali Yahia Abdenour, le président d'honneur de la LADDH, ainsi que trois représentants de l'organisation, dont maître Bouchachi Mustafa, le vice-président, le secrétaire général, Benissad Noureddine, et Kamel Daoud, le chargé des relations internationales, ont appelé les membres du conseil national de la ligue des droits de l'homme à prendre des mesures « urgentes » et à « mettre fin à une dérive » dont se serait rendu responsable l'actuel président de la LADDH, maître Zehouane en l'occurrence. Par « dérive », maître Ali Yahia Abdenour et ses compagnons entendent désigner l'assemblée générale convoquée pour hier (vendredi) au Centre de presse international et qui a été « transformée en congrès extraordinaire ». Laquelle assemblée générale est qualifiée par les contestataires d'« antistatutaire », de « clandestine », vu que les « trois quarts des membres du conseil national ainsi que les congressistes du 2e congrès ont été exclus de l'AG », indique-t-on dans le communiqué. Il s'agit, selon maître Ali Yahia, d'un « coup de force » visant à « saper l'autorité du conseil national et à le dépouiller de ses prérogatives ».