In Le Maghrébin Plusieurs événements se sont succédés ces derniers mois et l'opinion publique, sous la manipulation d'une presse aux ordres, n'en a retenue pratiquement que quelques uns pour y spéculer, bien sur dans le sens tracé et voulu par le DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Et fidèle à lui même, le département du puissant Général Toufik dirige en expert ces informations, en prenant bien le soin de les rendre confuses, aléatoires, voire incertaines et ce, de manière à désarçonner l'opinion et les analystes. L'essentiel étant de répondre, en contre partie d'un soutien sans faille, à un cahier de charge de partenaires étrangers de plus en plus exigeants, et tout le monde sait que ce n'est dans l'intérêt ni de l'Algérie ni des Algériens. MAK, DRS, DST, MOSSAD, GPK : L'un des événements qui ont suscité la réaction de nos compatriotes, arabophones et berbérophones, a été sans conteste l'annonce faite par le chanteur Ferhat de la création d'un gouvernement provisoire de Kabylie. Cette fumisterie, concoctée dans les bureaux du DRS, n'est qu'une suite logique dans l'action du pouvoir réel, un prolongement de sa politique de manipulation et de gestion des différents acteurs politiques, qu'il propulse chaque décennie pour empêcher la classe politique autonome de s'organiser et d'agir pour la démocratie. Avant c'était le FIS et le RCD, puis c'était le tour des Aarouches et aujourd'hui c'est le gouvernement provisoire de Kabylie. Si le DRS reste maître de l'initiative, il n'empêche que d'autres forces, qui échappent aux services de Toufik, y trouvent un terreau pour s'y engouffrer et faire revivre leurs fantasmes et réminiscences. De la droite française et des Pieds noirs en passant par les anciens réseaux de Messaoud Zeggar auprès du Mossad et certains cercles de kabyles de France qui ont pollué la scène culturelle berbère parisienne, sans jamais mettre un pied en Kabylie. Cette Kabylie qui est- avec la démocratie – les premières victimes de la création du RCD, puis des Aarouches et aujourd'hui du MAK-GPK. La DST apaise et anesthésie sa droite en lui offrant la chimère d'une scission en Algérie, et le Mossad enregistre, dans le monde arabe, un soutien de plus pour sa politique fasciste contre les palestiniens. Ferhat satisfait tout le monde y compris les marocains du Mekhzen qui ont trouvé dans la création du GPK une aubaine en faisant le parallèle avec l'autonomie du Sahara Occidental. Les seuls perdants sont les Kabyles de France- qui n'ont rien compris à toutes les guerres-, qui courent en vain pour se faire reconnaître par une France qui a certes une politique arabe- la géopolitique et Israël obligent- mais qui n'aura jamais une politique kabyle. Les Corses et les Bretons sont là pour en témoigner ! Le point dangereux pour lequel Ferhat est envoyé en éclaireur par certains cercles du pouvoir est loin d'être l'indépendance de la Kabylie, car tout le monde sait que c'est une aberration, une chimère. Il s'agit de banaliser le discours sur les israéliens et d'ouvrir le chemin vers la normalisation des relations avec l'Etat sioniste. Le choix de Ferhat n'est pas fortuit et peut être, ses manipulateurs le savent, générateurs de situations inattendues qui risqueraient d'être fâcheuses. (Voir l'article : Ferhat fait du spectacle) Passeport biométrique, Le Sahel, Comité d'état-major opérationnel, Africom : Les dirigeants algériens adorent faire de la figuration dans les grands forums internationaux, mais ce qu'ils n'aiment pas c'est d'être sur la liste noire des pays terroristes. Et pour être un pays fréquentable, selon les critères occidentaux, le cahier de charges est très lourd. Mais importe peu la dîme à payer pour devenir estimable, l'important étant de rester au pouvoir quitte à sacrifier l'Algérie et les Algériens. Les américains sont satisfaits, s'éloignent mais ils ont à l'œil l'Algérie. En plus de la sous-traitance du terrorisme que le DRS leurs assurent depuis maintenant des années, la création d'un état-major opérationnel conjoint entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger fait l'affaire des USA pour l'instant, en attendant l'installation de l'Africom en Algérie lorsque toutes les conditions seront réunies. C'est-à-dire lorsque l'échec déjà programmé de l'état-major opérationnel sera déclaré. Le terrorisme a des bases dans le Sahel sur « les routes du pétrole, du gaz et de l'uranium », c'est déjà un pas de géant dans la stratégie américaine et l'Algérie y est pour beaucoup. Là aussi se sont « les touaregs d'Areva » qui payent le prix cher. (voir l'article : Le système mafieux « militaro-énergétique » prépare le chaos (?)) Concernant les affaires politiques et de busines internes à l'Algérie, les USA ne peuvent se permettre de bousculer la France dans sa chasse gardée. Un modus vivendi historique qui ne peut être remis en cause par les occidentaux. Toujours et pour que les gens au pouvoir soient fréquentables dans les salons de l'occident, tous les algériens détenteurs de passeports seront officiellement enregistrés chez une boite française mais officieusement affichés chez la DST. Parce que catalogués sur une liste noire, par des terroristes américains et israéliens qui tuent presque quotidiennement d'innocents palestiniens, les généraux mettent les fichiers des Algériens à la disposition des services occidentaux. Pourtant les Algériens ont du mal à avoir des visas, sinon ils ne se jetteront pas par dizaines et quotidiennement dans la mer. Par contre les gens de la nomenklatura et leurs familles, qui sillonnent les capitales occidentales, ont besoin de visas. Les américains et les français sont satisfaits des dirigeants algériens qui offrent pour bonus, à leur allié de toujours l'Etat sioniste Israélien, le silence total sur la question palestinienne. Même pas une marche à Alger pour soutenir les enfants de Gaza ! Sur cette question l'Algérie se rapproche de l'Egypte, la seule différence c'est qu'elle n'a pas de frontières avec Gaza. Sinon… Sarkozy-Bouteflika, Crise entre Alger et Paris, Guéant dépêché à Alger : Commedia dell'arte ! Croire que les relations entre Paris et Alger sont au bas niveau comme il est annoncé dans toute la presse, c'est se payer la tête des gens. Les pseudos conflits sur l'histoire sont savamment entretenus par les pouvoirs en place. Comme souligné précédemment, la France a besoin d'apaiser et d'adouber sa droite nostalgique d'une Algérie française, et les tenant du pouvoir en Algérie de caresser l'ego d'Algériens qui refusent de croire que la révolution a été trahie et qu'à l'indépendance c'est la France qui avait placé, après plusieurs années de tractation avec l'Egypte et des chefs algériens, Benbella et Boumediene à la tête de l'Etat algérien « indépendant ». En fait, les relations entre les deux pays n'ont jamais été aussi bonnes et l'argent du business coule toujours à flot entre les deux rives. Mais ce qui gêne la France depuis plusieurs mois, c'est qu'elle est trop sollicitée par Alger. La mort de Larbi Belkheir, avant lui Smain Lamari, avait laissé un vide que l'hexagone n'arrive pas encore à combler. Depuis la disparition de leur homme de confiance, les français sont trop sollicités par des cercles au pouvoir et se trouvent dans une posture délicate qui consiste à arbitrer entre Toufik et Bouteflika. Le hic c'est que Paris ne fait confiance ni à l'un ni à l'autre. D'où les remue-ménage observés ces derniers temps et les déplacements de Guéant et Levitte à Alger. Il y a aussi la succession à Bouteflika qui reste à trancher surtout qu'après la mort de Belkheir il n'existe plus personne de sa «trompe» à même de parrainer le prochain pantin d'El Mouradia ? Histoire, Amirouche, Boumediene, Boussouf, Kafi, Saadi, Benachenou : Quelle mouche a donc piqué Saadi et Benachenou pour lâcher un tel débat biaisé dès son lancement. Au vu des profils et des parcours des deux hommes, la méfiance est la règle d'or et les interrogations ne sont que nombreuses ? Le débat sur l'Histoire récente de l'Algérie est nécessaire et utile, à condition qu'il ne soit pas orienté et délibérément tordu comme l'ont fait Saadi et Benachenou, visiblement bien inspirés par leurs maîtres. Les Algériens ont besoin de connaître cette période de leur histoire pour comprendre ce qui leurs arrive aujourd'hui et savoir les raisons de la crise multiforme qui risque d'emporter l'Algérie. Il ne s'agit aucunement de juger ou de condamner les acteurs de l'époque, mais simplement de comprendre ce qui s'était passé. Le marasme actuel est intrinsèquement lié à la révolution et à l'indépendance. Les algériens le comprenne aujourd'hui grâce à des analyses qui éclairent quelque peu leurs lanternes, mais ils sont dans l'ignorance des faits établis de l'époque. Le pseudo débat lancé par Saadi et Benachenou a vite fait pschitt après les passions suscitées. Les algériens ne veulent pas verser dans des discours de haine et de surcroît sur des bases ethniques comme le suggérait les initiateurs du dit débat. C'est visiblement ce qui est recherché par les tenants du pouvoir. Ne pas parler de la guerre de libération vu la tournure dangereuse qu'a pris le « débat Saadi-Benachenou » car c'est dangereux pour l'unité nationale. Et derrière le silence sur la guerre de libération nationale, ce qui est visé c'est surtout le silence sur les drames des dernières vingt années. Connaître la vérité sur la révolution et sur les drames des deux dernières décennies est synonyme de la fin du système. Les algériens sont donc condamnés à vivre dans l'omerta, tragédie après tragédie et jusqu'à quand ? Algérie, démocrates, républicains, nationalistes, islamistes, luttes sociales : Au fil des années, l'Algérie plonge dans l'inconnu et va de mal en pis. Le pouvoir réel ne veut pas partir sans faire « partir » l'Algérie avec lui. Sa fin signifie-t-elle la fin de l'Algérie ? La manne pétrolière empêche de voire que le navire est seulement à quelques pieds du fond ! Les exigences des pays « partenaires », en contre partie de leur soutien aux généraux, menacent aujourd'hui l'Algérie dans son existence même. Ils ont compris que ce soutien est le poumon du système illégitime et corrompu et combien il est vital pour sa survie. Ils savent que ce système est un conglomérat de clans qui bouge sans cesse d'où leurs jeux sournois sur plusieurs cercles de décision pour mieux morceler le pouvoir et se servir de l'Algérie à volonté. Sur bien des sujets, les chancelleries occidentales ne traitent pas avec l'Etat mais avec des cercles formels mais décisionnaires. Cela est possible parce que la classe politique est atomisée. Chaque parti politique autonome a « sa copie » sur la scène politique nationale qui le parasite. La confusion entretenue empêche les algériens de distinguer le vrai parti de sa copie. Idem pour les organisations de la société civile. Le pouvoir fait de la contrefaçon même en politique. Le seul espoir qui émerge ces derniers temps est incarné par le combat mené par les syndicats autonomes. Mais les luttes sociales, malgré leurs importances, ne peuvent à elles seules affronter le système. D'où la nécessité de l'émergence d'une initiative politique qui fédérera les synergies. Le pouvoir en place a toujours divisé les algériens pour régner et la réponse ne peut être que le rassemblement des forces autonomes. Ces forces existent mais elles se regardent en chiens de faïence. Le pouvoir a réussi à les compartimenter en kabyles – arabophones, en laïcs -musulmans, en nationalistes – hizba frança, en hommes – femmes, en jeunes -vieux … L'histoire montre qu'à chaque fois que les forces nationales qui tirent leur essence de entrailles de l'Algérie s'organisent, finissent par triompher. Alors pariant sur une utopie : un débat large et sans exclusif entre les courants démocratique républicain, nationaliste et islamiste autonomes du pouvoir, qui puisent toutes leurs ressources dans notre algérianité et notre vécu quotidien !