Le Jour d'Algérie Mardi 4 janvier à 23:18 Sucre, huile, farine, yaourt…Les prix des produits alimentaires repartent à la hausse. Ces hausses sont dues en partie à l'augmentation des cours internationaux des matières premières et à la demande croissante des pays asiatiques. Une flambée qui s'est répercutée rapidement sur notre pays et sur l'ensemble de l'industrie agro-alimentaire. Mais pas seulement, puisque à l'image des fruits et légumes, la spéculation bat sont plein dans ce marché. Ainsi, les Algériens entameront l'année 2011 par une valse des étiquettes sur les prix de l'alimentaire notamment les produits à base de sucre et de céréales. Une flambée des prix qui risque d'agiter de nouveau le front social et les ménages à faibles revenus. Hier, dans la plupart des magasins de la capitale et autres surfaces, l'huile de table de qualité supérieure affichait 980 DA le bidon de 5 litres ! Une bonbonne d'huile de moyenne qualité n'est pas du tout abordable, puisqu'elle est cédée à 780 DA, alors que son prix s'était établi à 640 DA il y a à peine quelques mois. Même tendance haussière pour le sucre. Alors qu'il y a quelques jours, son prix était affiché à 100 DA le kilogramme, le sucre est passé ostentatoirement à 120 DA, voire même 130 DA le kilo dans certains endroits. Le pire est à craindre, puisque le prix de ce produit incontournable pour les ménages risque de flamber encore dans les prochains jours. En effet, selon certains commerçants, le sucre sera exposé à partir de demain ou après demain à un prix fort de 140 Da le kilo. «Le sucre présenté sur les rayons est de l'ancien stock. Demain, nous allons l'exposer à 140 DA puisque le prix de gros nous est revenu trop cher», dira un gérant d'une superette, situé au marché Clauzel à Alger-centre. Qui sont responsables de cette flambée vertigineuse des produits de large consommation ? Les commerçants ignorent les véritables raisons de cette hausse chronique des prix. Ils se contentent pour le moment d'avancer des arguments qui leur conviennent le plus, à savoir la hausse des prix alimentaires au niveau du marché de gros. Pour certains marchands, cette hausse est manifestement la cause directe de la flambée des prix des produits alimentaires que connaît depuis quelques jours le marché mondial. «Le fait d'annonce» a eu également pour beaucoup dans cette énième flambée qui oscille entre 15 et 20%. «Il y a des commerçants qui s'impatientent à augmenter les prix, et ce, dès qu'ils entendent par la voix de la presse que les prix flambent au niveau du marché mondial», dira notre interlocuteur. Les dérivés du lait ne sont pas épargnés par la surenchère. L'unité de yaourt, dite «normal» qu'on vendait à 14DA est passée à 15 et parfois à 16 DA. Autres produits touchés par l'augmentation : la farine. En plus de sa rareté, le prix de la farine est passé à 50 DA le kg. Une situation qui peut se répercuter négativement sur le prix du pain, subventionné par l'Etat. Les pâtes alimentaires ne sont pas en reste, puisque le paquet d'un kilo de spaghetti qui coûtait, il y a quelques semaines, entre 30 et 35 DA, est désormais cédé à 40. La liste des produits alimentaires touchés par cette flambée est appelée à augmenter, à en croire certains commerçants. «Les jus et les autres produits à base du sucre seront augmentés dans les prochains jours», affirme un commerçant. Du côté des marchés fruits et légumes, la flambée des prix continue à sévir au grand dam des ménages. Les prix donnent le tournis et rien ne semble arrêter cette frénésie. Le kilogramme de la tomate, à titre d'exemple, est cédé 100 DA dans la plupart des marchés de la capitale. La courgette aussi affiche des prix hors de portée. Elle est écoulée à 160 DA. La laitue et chou-fleur ne descendent pas sous la barre des 80 DA/kg. Le poivron avec un prix de 200 DA le kilo demeure intouchable pour les bourses moyennes. A voir ces prix, l'année 2011 s'annonce difficile pour les ménages. Les Algériens, au pouvoir d'achat si érodé, sont ainsi appelés à serrer leurs ceintures pour arrondir les fins de moins.