Après Bab El Oued, c'est au tour de Baraki ,Des gangs prennent d'assaut les quartiers d'Alger Le Jour d'Algérie Lundi 25 juillet à 22:12 Les assaillants, dont certains sont âgés d'à peine 19 ans, ont utilisé des feux de détresse, des épées, des sabres et autres armes blanches, et pris d'assaut la Cité, s'en prenant également à ses habitants. Après le quartier de Bab El Oued, avant-hier c'était au tour du quartier de Baraki où les habitants de la Cité des 586 logements ont vécu l'un des pires cauchemars. En effet, des dizaines de récidivistes drogués ont envahi de nuit cette Cité située entre Ben Talha et Baraki. Les assaillants, dont certains sont âgés à peine 19 ans, ont utilisé des feux de détresse, des épées, sabres et autres armes blanches, et pris d'assaut la Cité, s'en prenant également à ses habitants. Mais la contre-attaque des habitants de ce quartier populaire a été très forte. Ils se sont regroupés pour protéger leurs biens et leurs familles. Cette forte mobilisation des résidants de la Cité des 586 logements a donné lieu à grande bataille, selon le témoignage de plusieurs résidants. Selon ces derniers, c'est avant-hier vers minuit que des dizaines de récidivistes ont débarqué avec des armes blanches, dans le but d'attaquer la Cité et dérober des objets de valeur, mais surtout pour dicter leur loi. «C'était horrible ! Ils nous ont surpris vu leur nombre», explique, M.O, un habitant de la Cité, ajoutant : «Lors de cette attaque, ils ont utilisé des feux de détresse, tiré sur nous, et on sorti des sabres afin que nous fuyions. Mais nous étions déterminés à protéger nos familles et nos biens». En effet, selon le témoignage de l'ensemble des résidants de la Cité à Baraki, la plupart des assaillants sont des récidivistes. Ils ont bénéficié d'une grâce à l'occasion du 5 juillet et en ont profité pour s'attaquer aux quartiers de la banlieue algéroise afin de signer leur grand retour. Un autre résidant de la Cité témoigne, à son tour, de cette nuit cauchemardesque. «Il s'agit de jeunes dont certains sont âgés à peine de 19 ans. Ils voulaient dicter leur loi. Pire, ils étaient drogués, ce qui pour nous présentait un véritable danger. Nous déplorons à cette occasion l'absence totale des services de sécurité. Nous étions obligés de faire face, seuls, à ces hordes de voyous», nous confie un jeune habitant. En effet, la Cité des 586 logements n'est pas sécurisée, aucun poste de police de proximité n'existe sur le lieu. Mis à part quelques patrouilles des éléments de la Gendarmerie nationale qui circulent de temps à autre, aucune présence sécuritaire n'est constatée dans ce quartier populaire. C'est pour cette raison que les toxicomanes étaient très confiants en réagissant de la sorte. Cette attaque d'une cité par des gangs à Baraki, survient trois jours après celle de Bab El Oued. En effet, ce quartier populaire a été le théâtre d'un envahissement d'ex-prisonniers, qui ont bénéficié le 5 juillet dernier d'une grâce présidentielle. Ils se sont pris ce jour-là à des marchands ambulants du quartier. Des échauffourées ont éclaté, les récidivistes ont utilisé des armes blanches pour s'en prendre aux jeunes marchands, avant que la police n'intervienne et procède à l'arrestation des assaillants. Pour rappel, la Cité des 586 logements a été réalisée l'année passée, dans le cadre du programme d'un million de logements. Ce quartier populaire comprend des logements sociaux dont les bénéficiaires sont issus de trois lieux précaires. Il s'agit des Ondines, à Alger plage, du bidonville de la Carrière et celui de Baraki. Ces lieux de transit ont été éradiqués dans le programme de lutte contre l'habitat précaire. Lectures: 29