Le quartier populaire de la Cité Boumaza, n'a rien à envier aux autres ghettos et cités dortoirs que compte Alger et sa périphérie. En plus de la malvie, du chômage, du mépris et de l'indifférence, cette cité comme toute les autres, à vu ses résidents recourir à la rue, pour dénoncer l'exigüité qui les exaspère. C'est pourquoi des jeunes et des moins jeunes ont, le jeudi 15 décembre, investi la rue en procédant à la fermeture des voies d'accès qui traversent le tunnel de oued Ouchaieh. Bien sur ceci n'a pas manqué d'attirer les services de police, lequel n'ont pas trouvé mieux que de demander aux manifestants d'ouvrir la voie aux véhicules en provenance d'Alger, tout en conseillant à ces deniers de garder fermée celle qui mène dans l'autre sens, à savoir en direction d'Alger. L'objectif était clair, les services de sécurité avait peur que ces manifestations déclenchent d'autres et pour les mêmes raisons, puisque la question du logement reste le point noir et un motif suffisant pour soulever des émeutes. En vérité les raisons qui ont poussé les habitants de cette cité à cette voie, en plus de l'exigüité, ce sont les promesses non tenues, le Wali délégué d'El Harrach ayant promis aux contestataires que leurs problèmes de recasement seront solutionnés avant la fin de cette année, alors que rien ne pointe à l'horizon. C'est le même son de cloche du coté de la Wilaya d'Alger, la date du 14 Septembre dernier avait été avancé, mais vainement. En attendant ce à quoi ont eu droit les citoyens de cette cité, c'est une armada d'agents des forces de répression depuis ce dimanche 18 Décembre, accueillis par des jets de pierres qui n'ont pris fin que grâce à la sagesse des membres d'une association de ce quartier. Cependant ce n'est que partie remise, puisque les jeunes de Oued Ouchaieh n'attendent que le départ des bataillons qui y sont déployés, pour réinvestir la rue et la fermer à la circulation, seul moyen pour attirer l'attention des hautes autorités au sujet des promesses non tenues. * Cellule des Droits de l'homme du FCN.