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L'ASSASSINAT DE BOUDIAF ,OU LA PREMIERE CONSEQUENCE DU DECHIREMENT DE L'OPPOSITION ALGERIENNE .
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 07 - 2012

Pour comprendre à qui a profité l'assassinat de Boudiaf,nous sommes appelés à comprendre qui est Boudiaf ? Pourquoi s'est il opposé à ceux qui ont pris le pouvoir en 62 ? Pourquoi a t il quitté le pays pour aller vivre en exil ?et pourquoi a t il accepté de rentrer au pays en 92 ?
Boudiaf,en sa qualité de révolutionnaire ayant participé d'une façon très active et efficace au déclenchement du 1er Novembre 1954,ne pouvait pas en 62 accepter la confiscation d'une indépendance pour laquelle il s'est tant battu aux côtés du peuple algérien . Dès la fin de la guerre de libération, il, proposa à ses compagnons d'arme et à tous les responsables de fermer la parenthèse de la guerre de libération pour entamer la phase de construction de l'Algérie post coloniale. Intuitif et bon stratège, il voulait préserver l'histoire de la guerre de libération en mettant le F.L.N post 62 au dessus de tous les enjeux politiques. Conscient du caractère opportuniste de nombreux “militants” du F.L.N,il voulait protéger l'indépendance du peuple en mettant fin au marchandage nationaliste que pratiquaient certains pour dominer le peuple en confisquant le parti historique . Toujours en avance politiquement sur l'ensemble des militants de sa génération,Boudiaf réclama précocement et dès les premières semaines de l'indépendance, le multipartisme tout en insistant sur la fin de la mission du F.L.N .
Ses positions politiques et stratégiques, lui ont values de nombreux ennemis. Malgré la dynamique et l'ardeur de nombreux démocrates qui s'opposaient à la confiscation du F.L.N et à son instrumentalisation dans le but de priver les algériens de leur indépendance,Boudiaf s'est retrouvé minoritaire et isolé au même titre que Farhat Abbas,Ait Ahmed et d'autres personnalités sincères .
S'est ainsi, que de nombreux nationalistes démocrates, ont retrouvé le chemin de l'exil,des résidences surveillées ou de la liquidation physique . Le système du parti unique sera imposé par la force,le F.L.N est instrumentalisé et clochardisé et l'indépendance de notre peuple confisquée .
Trente ans après son exil forcé, l'opposant Boudiaf, malgré son âge avancé, reçoit une proposition de “sauver “l'Algérie . N'ayant rien perdu de ses capacités d'analyse, il décida après réflexion de prendre aux mots ceux qui voulaient l'instrumentaliser pour sauver leurs privilèges et accepta la mission.
Pour les généraux, le mal ne peut être que l'islamisme politique et tout ce qui pouvait toucher à leurs privilèges. Pour les islamistes du F.I.S,les généraux sont l'exemple même du mal . Pour Boudiaf,le mal est effectivement représenté par les généraux mais aussi par l'extrémisme religieux . Sans en parler à personne,l'opposant Boudiaf,décida de passer à l'action pour participer à la libération de son pays .
Pour réaliser sa mission qui s'annonçait périlleuse ,Boudiaf fera appel à son beau frère et surtout à l'homme le plus informé d'Algérie,un certain Kasdi Marbah,l'ancien chef de l'ex sécurité militaire du temps de Boumédiéne .
Kasdi Marbah,met à la disposition du président,un certain nombre d'officiers des différents corps de l'armée . C'est ainsi,qu'une poignée d'hommes isolés et très peu équipés,décidèrent de rentrer en guerre contre une des plus grande mafia de notre temps .
L'erreur commise en 1992,par le président Boudiaf et son assistant Kasdi Marbah et la poignée d'officiers, qui les appuyaient ,est la même que nous continuons à commettre aujourd'hui en notre qualité d'opposants . Nous agissons en rangs dispersés.
Boudiaf,le démocrate,aurait pu signer un pacte de paix et d'union avec les islamistes dans le seul but de renverser les généraux . Une fois l'objectif atteint, le peuple choisira ses dirigeants après une période de transition que les démocrates et les islamistes auraient pu assurer ensemble . La réalité est malheureusement autre, cette union sacrée n'a jamais eu lieu. Boudiaf,suspectait les islamistes et les considérait comme responsable en partie de la crise algérienne et les islamistes le haïssaient . Le résultat nous le connaissons,Boudiaf,Marbah,la poignée d'officiers qui les assistaient et de très nombreux islamistes furent tué . Le régime qu'ils ont pour des raisons idéologiques, combattu séparément est toujours en place !
Aujourd'hui et plus que jamais, l'opposition algérienne, toute tendance confondue, est appelée à tirer les renseignements de la guerre menée contre les généraux par Boudiaf pour libérer son pays . Ce geste héroïque, aurait pu aboutir s'il y avait un minimum de consensus entre les différentes composantes de l'opposition . Ce consensus est à notre portée . A nous de nous rapprocher les uns des autres pour que le rêve de Boudiaf et de tous ceux qui se sont sacrifiés,devient réalité et pour que notre pays retrouve enfin la liberté .
Ahmed Amokrane
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