7 novembre 2012 Scandale à l'autoroute Est-Ouest Ghoul a perçu des pots-de-vin Peut-on imaginer un jour, le king du raï, cheb Khaled, devant un juge pour expliquer comment une série de ses concerts donnés entre 2007 et 2008 fut payée par l'argent des commissions de l'autoroute Est-Ouest ? Peut-on s'attendre à ce que le ministre en charge du projet, Amar Ghoul, puisse lui aussi répondre devant la justice algérienne des menaces qu'il aurait proférées à l'encontre du Français Chiesa, de l'entreprise Igis, menacé d'extradition s'il ne lui payait pas ce qu'il lui revenait de «droit» ? L'opinion publique attend avec impatience le procès de ce qui semble être l'une des plus grandes affaires de corruption en Algérie. L'opinion voudra tout savoir et surtout que les vrais coupables et responsables puissent répondre de leurs actes devant la justice. L'opinion saura qui sera appelé comme témoin et qui sera dans le box des accusés ? Dans quelle catégorie sera «classée» le ministre des Travaux publics, surtout quand on sait qu'il entretient des relations très étroites avec certains protagonistes et accusés et des relations professionnelle avec d'autres puisqu'ils exerçaient des fonctions officielles sous sa responsabilité. Beaucoup d'observateurs estiment que le climat politique actuel, surtout après les dernières réformes engagées, ne permet pas un traitement judiciaire du dossier de l'Autoroute à la manière du procès Khalifa, au risque de creuser encore plus le fossé entre peuple et pouvoir politique. Beaucoup estiment que lors de ces procès sensibles, les «gros» requins n'ont pas été inquiétés. Ils ont tout simplement su s'échapper entre les mailles des filets de la justice. Algérie News détient un document officiel d'une extrême gravité, où des noms de très hauts responsables et fonctionnaires de l'Etat ainsi que des représentants de sociétés étrangères sont cités comme acteurs d'un vaste système de commissions occultes, visant à favoriser certaines entreprises dans l'obtention des marchés du projet présidentiel qu'est l'autoroute Est-Ouest. Des faits et des vérités jamais révélés. Nous avons décidé et choisi de révéler ce que les enquêtes menées depuis quelques années ont conclu dans ce qui semble être un dossier de corruption d'une dimension inimaginable. Le procès, dit des commissions de l'Autoroute, est fin prêt si l'on se réfère au temps qu'a pris l'instruction de l'affaire par le procureur en charge, Kamal Ghezal, au niveau de la neuvième chambre d'instruction près tribunal de Sidi M'hamed. Bien que les délais réglementaires soient de loin dépassés, les accusés sont toujours en détention préventive. Il s'agit de Mohamed Kheladi, Chani Medjdoub et Tadj Eddine Addou. L'instruction de l'affaire a commencé fin 2008 début 2009. A titre de comparaison, l'affaire Khalifa a été instruite et jugée en à peine deux ans. L'affaire de l'Autoroute, elle, entame sa troisième année et ne bouge pas d'un iota. Ghoul s'approprie le projet de l'Autoroute et le ministère Une source, au fait du dossier, nous a confié que l'idée du projet de l'Autoroute Est-Ouest est à mettre au crédit d'un certain Farouk Chiali et qu'elle remonte aux années soixante-dix. Ce monsieur qui occupe actuellement le poste de directeur général de la Caisse nationale des études des grands projets au niveau du ministère des Finances s'est vu «remercié» dès l'arrivée de Amar Ghoul au ministère des Travaux publics. Ghoul a trouvé le projet prêt à l'exécution. M. Chiali s'était retrouvé sans emploi, si ce n'était la délicate attention de Mourad Medelci, ministre des Finances à l'époque, qui avait «récupéré» ce cadre de très haut niveau. M. Chiali ne fut pas la seule victime de la «purge» opérée par Ghoul au niveau du département. L'opération a touché des cadres au niveau du ministère et des directions de wilayas. On avait évoqué à l'époque une «chasse aux cadres kabyles». Ghoul, pour ne pas être taxé de régionaliste, a très vite nommé Abrous Slimane au poste d'inspecteur général du ministère. Nos sources affirment que M. Abrous n'avait aucune prérogative. Ghoul, l'arabisant islamiste, n'a pas supporté de voir le ministère aux mains des cadres francophones, héritage de son prédécesseur Amara Benyounès. Dès lors, une «Hamassisation» du ministère commence. Le conclave de Djenane El Mithak Autre information capitale qui pourrait éventuellement éclairer la justice sur les dessous de cette affaire de corruptions en 2006, un certain Pierre Falcon, patron d'une entreprise d'intermédiation entre Etats et entreprise effectue une visite en Algérie. Ce mystérieux personnage aux multiples nationalités, puisqu'il est Français, Angolais, Sud-Africain et détenteur d'un passeport diplomatique, s'est réuni à l'invitation du ministre des Affaires étrangères de l'époque et actuel président du Conseil constitutionnel, Mohamed Bedjaoui, avec Abdelatif Benachenhou, Chakib Khelil et Amar Ghoul. La rencontre a eu lieu à la résidence d'Etat de Djenane El Mithak. Le but de ce «conclave» était très simple, celui d'accorder directement aux Chinois le projet contre l'équivalent de 4,5 milliards de dollars en pétrole. Nos informations stipulent que c'est Chakib Khelil, ministre de l'Energie qui aurait, à la dernière minute, temporisé la prise de décision finale. Il aurait déclaré : «Le Président Bouteflika doit être au courant d'une pareille décision.» Les paroles de Khelil ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd, puisque c'est Amar Ghoul, lui-même, qui a informé Bouteflika en premier, ce qui lui aurait valu dès lors la confiance du Président, lui-même. L'argument de Ghoul, c'était sa volonté de «sauver» le projet de ceux qui veulent le détourner de sa vocation première. Ceci dit, Ghoul se retrouve seul maître de l'autoroute Est-Ouest. Dès 2004, Ghoul voulait «s'accaparer» le projet. Il avait tenté de convaincre le défunt Larbi Belkhir de confier le projet à un groupe d'hommes d'affaires saoudiens. L'ex-homme fort du palais d'El Mouradia aurait conseillé à l'ambitieux ministre de ne pas «favoriser» son poulain saoudien et que ce dernier pouvait soumissionner comme les autres, afin de garantir son avenir politique et ne pas l'entacher de suspicions. Il semblerait que Ghoul n'aie pas pris en considération le conseil de Larbi Belkhir. Chani Medjdoub, l'intermédiaire aux millions de dollars Selon les documents et informations dont nous disposons, la corruption a commencé avec le début de la tranche dite «Centre-Ouest» du projet. Un personnage fait son entrée dans le dossier, il s'agit de Chani Medjdoub, l'intermédiaire entre le groupement chinois et les responsables du ministère des Travaux publics. Son travail consistait à faire bénéficier les Chinois de «largesses» administratives même aux dépens de la loi pour faciliter leur travail en Algérie. En contrepartie, il «graissait» la patte aux responsables qui lui ouvraient les portes. Il se faisait passer pour un ancien officier du renseignement avec de solides connaissances au plus haut niveau. C'était «l'agent de liaison» entre les Chinois et l'ex-secrétaire général du ministère, qui aurait reçu des cadeaux de valeur en remerciement des faveurs accordées et services rendus. Autre intermédiaire important, le dénommé Addou Sid-Ahmed Taj Eddine, ami intime du ministre Amar Ghoul. Un natif de Nedroma, propriétaire d'une entreprise de pêche à Beni Saf, financée par l'Etat quand Ghoul était au ministère de la Pêche. Selon les documents en notre possession, Chani Medjdoub avait une relation amoureuse avec Le Zonk, la fille du P-DG du groupe CITIC-CRCC. Cette «relation» lui a permis de signer avec le groupe chinois un contrat de consultant ou conseiller à Pekin, au siège du groupe. Ses «atouts», ses relations avec de très hauts responsables algériens. Sa mission, lever tout obstacle qui pourrait entraver le travail des Chinois sur le projet de l'autoroute. Autre mission du «conseiller», régler les problèmes de visas pour les travailleurs et cadres chinois, implanter les bases de vie et fixer le plafond des prix. Son compte en banque n'a fait que «grossir» depuis. Une fois son contrat de conseiller en poche, l'intermédiaire a pris contact avec le directeur général de la résidence d'Etat du Club des Pins afin qu'il le mette en relation avec le secrétaire général du ministère des Travaux publics. Une fois la «voie» ouverte et les contacts établis, Chani Medjdoub a convoqué une réunion à Pékin. A l'ordre du jour, la création de sociétés fictives afin de faire «transférer» les pots-de-vin. Lors de cette réunion, Chani a touché la somme de 350 000 euros. L'argent en poche, Chani retourne à Alger, et plus précisément auprès de son nouvel ami, le secrétaire général du ministère. Il ne vient pas les mains vides, il est porteur d'un cadeau. Dix millions de dinars. Il retourne aussitôt en Chine pour rassurer ses amis. A partir de ce moment, il convainc ses partenaires qu'aucun problème ne viendra entraver leur business en Algérie, grâce à ses amis hauts placés. Il est désormais incontournable. Il profite de l'occasion pour poser ses conditions. Il réclame 1,25% du montant global de la partie Centre-Ouest à déposer sur le compte d'une société fictive créée pour l'occasion, la «Spirit of Eagle», une filiale d'une société dénommée «Srhm» basée à Hong-Kong, spécialisée dans la gestion des capitaux. Chani réussit un autre «coup de maître» en augmentant sa commission de 0,97% sur le montant global de la tranche Centre-Ouest, en plus de ses 1,25%. Cette augmentation intervient après la décision du ministère des Travaux publics de régler les coûts additionnels des travaux exceptionnels et supplémentaires réalisés par le groupe chinois. Une clause qui n'apparaît pas dans le premier contrat signé. Cette décision qui a permis à l'intermédiaire de réclamer une augmentation de sa commission a été entérinée par l'Agence nationale des autoroutes. Le montant de cette «nouvelle» commission a été versé dans le compte bancaire d'une autre entreprise fictive dénommée «Choviotte», une autre filiale de «Srhm». L'argent des commissions pour payer Cheb Khaled Avec le temps, le groupe chinois rencontre d'autres problèmes en Algérie. Chani Medjdoub a rencontré l'ami intime du ministre Amar Ghoul, Addou Sid Ahmed Tadj-Eddine. Il voulait que ce dernier lui fixe un rendez-vous avec le directeur des grands projets au niveau du ministère, Kheladi Mohamed. Cette approche n'a pas réussi. Chani attend l'occasion et le moment opportun. Celle-ci arrive en Chine, à l'occasion de la présence de Bouchama Mohamed dans ce pays à la tête d'une délégation de stagiaires algériens. Il profite de cette occasion pour «s'afficher» avec ce haut responsable et donner l'impression aux responsables chinois qu'il a des amis très hauts placés. Cette «opération marketing» a valu à Chani une autre hausse de sa commission estimée à 1,97%, transférés sur le compte d'une autre entreprise dénommée «ABM». Nos informations indiquent que le montant global des commissions perçues par Chani s'élève à trente millions de dollars rien que pour la tranche Centre-Ouest du projet. Après avoir blanchi l'argent à travers les sociétés-écrans, les montants ont été transférés vers d'autres comptes bancaires numérotés en Autriche et à Singapour. Cela, sans compter les onze milliards de centimes perçus cash sur deux tranches. La première tranche a été acheminée par voiture, et réceptionnée par cet homme au niveau du siège de son entreprise «Oriflame» à Dely Brahim. Quatre milliards de centimes dont huit cent millions ont été utilisés pour payer le cachet de Cheb Khaled en contrepartie de deux concerts donnés à Sidi Yahia et Riadh El Feth. Une relation étroite s'est tissée entre Chani et le secrétaire général du ministère. Ce dernier a usé de toutes ses prérogatives pour éliminer tous les problèmes qui pouvaient à un moment ou un autre retarder ou entraver le travail du groupe chinois. Une question s'impose. Peut-on supposer que le secrétaire général du ministère n'était pas au courant des commissions versées à l'intermédiaire ? Est-ce que le ministre avait eu vent de tout cela au moment où l'argent du projet présidentiel transitait sous forme de commissions occultes à travers le monde ? Les documents dont nous disposons affirment qu'à chaque rencontre entre Chani et le secrétaire général du ministère, l'ordre du jour ne revenait jamais sur des sujets ou problèmes discutés lors de la précédente réunion. Tous les problèmes du groupe chinois étaient «réglés» en temps voulu. Le secrétaire général est même intervenu pour augmenter le quota des visas délivrés aux Chinois qui est passé de dix à cent visas par jour ! Les problèmes d'expropriation aussi étaient réglés comme par enchantement. Les problèmes de tuff aussi. Où était le ministre au moment où son secrétaire général devait gérer les problèmes administratifs de son département ? Les documents dont nous disposons relatent comment Chani était devenu incontournable pour les activités du groupe chinois en Algérie. Les dirigeants chinois le consultaient pour tout, et leur estime ne faisant que croître. Il aurait même réussi à faire libérer deux Chinois qui travaillaient pour le compte de CETIC-CRCC, interpellés avec une grande somme d'argent en devises qu'ils voulaient faire sortir clandestinement du pays. Ce «service» rendu a valu à notre intermédiaire une autre augmentation de commission sur tous les montants du projet de l'Autoroute. Chani bénéficie à partir de ce moment de 5,3%. Chani Medjdoub n'était pas le seul homme d'affaires respecté et sollicité pour ses talents d'intermédiaire et de «facilitateur». Tadj-Eddine aussi avait joué l'intermédiaire entre des entreprises étrangères et le ministère des Travaux publics pour décrocher des contrats en Algérie. C'est le cas notamment du contrat d'étude et de suivi technique décroché par le groupement canadien SMI pour le compte du groupe chinois CETIC concernant le projet «tranche Ouest» de l'Autoroute. Selon nos sources, Tadj-Eddine s'est rendu en juillet 2008 à Paris pour y rencontrer au siège de la compagnie canadienne son P-DG Lezine Ben Arouche, un juif de nationalité canadienne. Tadj-Eddine négocie 8% de commission sur le montant du contrat de onze millions de dollars. Un deal notifié sur un contrat établi par un bureau d'affaires spécialisé dont le siège se trouve en Suisse. Tadj-Eddine a reçu 2% de sa commission, remis par le représentant de la Compagnie canadienne en Algérie, un certain Habib Merabet. 350 000 euros ont été transférés vers son compte bancaire HSBC à Genève. Si Chani Medjdoub était l'intermédiaire influant dans toutes les décisions concernant le «projet du siècle» en Algérie, Tadj-Eddine avait lui, une grande influence sur le ministre lui-même. Selon nos sources, Tadj-Eddine a présenté en 2004 à Amar Ghoul un dénommé Ghezali Ahmed-Rafik. Quelque temps après, il fut désigné à la tête de l'Agence de gestion des autoroutes. Ainsi, il était au fait de tous les détails des projets du ministère. Ghezali a informé son mentor Tadj-Eddine de la situation critique de deux entreprises, l'une tunisienne et l'autre portugaise appelées respectivement «Kouba et Citoroute». Elles avaient soumissionné pour des projets sans résultats. Tadj-Eddine entre en action et promet à leurs dirigeants une solution en contrepartie d'une commission de 2%. Ghoul a perçu sa commission En 2008, Addou Tadj-Eddine propose au ministre que les deux entreprises SNC Lavalin et la française Igis puissent décrocher des contrats de suivi technique. Le ministre refuse. Cela n'a pas empêché les deux entreprises de gagner le contrat de suivi technique da la construction de la tranche Est du projet de l'Autoroute avec l'intermédiation d'une autre personne, le fils du président du MSP. Igis a même réussi à décrocher un autre contrat juteux, celui du suivi technique de la tranche Ouest, grâce à un homme de confiance de Amar Ghoul, un dénommée Hadj Kouider. Est-ce que le ministre est impliqué dans ces affaires ? La réponse est certainement oui. Le ministre a donné l'ordre à Addou Tadj-Eddine Sid Ahmed d'aller à Paris au mois de ramadhan, la même année où l'entreprise française Igis avait gagné son contrat. Il avait demandé à son «poulain» d'ordonner au directeur d'Igis de payer ce qu'il lui était dû (honoraires du ministre). Dans le cas contraire, le ministre allait expulser son entreprise d'Algérie. Le directeur d'Igis annonce à l'émissaire du ministre que ce qui revenait à Ghoul des commissions a été payé à un certain Tayeb, une personne native de Chlef. Furieux, Tadj-Eddine n'a pas supporté les menaces françaises. Dès son retour à Alger, il tente par tous les moyens de prendre attaches avec le ministre. Ce dernier ne décroche pas son téléphone. Tadj-Eddine ne savait pas que Amar Ghoul avait reçu son argent. C'est son ami Ghezali qui l'avait informé. Il lui aurait déclaré : «Le ministre est très content de la participation d'Igis au Salon des travaux publics de cette année (2008, ndlr).» Tadj-Eddine avait compris. Le ministre avait reçu sa commission, son pot-de-vin. Tous ces nouveaux éléments devraient redonner un autre aspect au procès de corruption qui attend depuis quelques années déjà. La position juridique et judicaire du ministre devrait elle aussi être revue. Le procès dit de «l'Autoroute» est allé dans tous les sens. Il a été politisé, au moment où d'autres projets plus importants en terme économique et infrastructurel, comme le transfert d'eau d'In Salah à Tamanrasset n'a connu aucun problème ou suspicion. Ce projet mérite pourtant le qualificatif de «Projet du siècle», vu son importance et son impact sur l'économie nationale. Selon nos sources, le «départ» précipité de plusieurs cadres dirigeants du groupement chinois CITIC-CRCC et de l'entreprise japonaise Coojal après le début des investigations en 2009 n'ont fait que compliquer l'instruction du procès. Plusieurs observateurs écartent l'éventualité de pouvoir extrader ces personnes vers l'Algérie. L'Algérie qui, faut-il le rappeler, attend toujours l'extradition de Moumen Rafik Khalifa malgré l'existence d'une convention d'extradition entre les deux pays. Les huit accusées actuellement en détention préventive sont accusés de blanchiment d'argent, corruption, constitution d'un groupe de malfaiteurs, abus de confiance et de pouvoir, atteinte à des institutions de l'Etat et usurpation d'identité et de fonctions militaires et civiles. Enquête réalisée par Abdelatif Belkaïm Nous avons tenté, à maintes reprises, de prendre attache avec le ministre des Travaux publics afin qu'il donne sa version des faits. Il a réitéré son droit de réserve sous prétexte que l'affaire est toujours en instruction. Nos contacts ont abouti avec l'avocat de la défense des prévenus en détention préventive. Nous attendons toujours des réponses à des questions relatives à l'affaire avec les nouveaux éléments révélés par notre enquête.